Indicateurs bacs

Marronnier devenu traditionnel, la publication des indicateurs bacs.
Tout aussi traditionnelle, leur remise en cause.

Faut-il, cependant, rappeler qu’avant leur apparition, l’Express, je crois, se faisait de remarquables ventes avec un « palmarès » brut de brut où Henri IV, Louis-le-Grand et les autres à Paris, Clemenceau à Nantes, Corneille à Rouen, etc. trustaient évidemment les 1éres places ?

En introduisant la notion de « valeur ajoutée », la DEP a déjà permis de nuancer fortement ce palmarès. Elle repose sur deux facteurs : l’âge et l’origine socio-professionnelle de l’élève. Certes, on aura beau jeu d’objecter que l’âge, par le jeu des redoublements, est fabriqué par le système lui-même ; mais à un moment T (bac, par exemple), c’est un facteur sur lequel on ne pourra plus jouer. D’autres facteurs que la PCS du responsable de l’élève, tels que la place dans la fratrie ou le niveau d’études de la mère ont pu être mis en relief. Mais, on ne peut à la fois se battre contre des fichiers trop exhaustifs et reprocher à cet indicateur sa rusticité.

Ajoutons qu’il existe un autre indicateur très utile : la capacité d’un lycée à mener ses élèves de secondes jusqu’au bac quel que soit le temps mis.

Reste bien sûr, l’éternelle confusion entre indicateurs et jugements !

Il faut se souvenir aussi que, faute publication de ces données, on laisse la place à la rumeur.

J. F. Launay

http://intra.ac-nantes.fr/peda/ress/persdir/jflipes/indipes.htm