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Démarré : 21/01/2008 04:27 par fjarraud
L'Expresso du 21 Janvier 2008
(sans texte)
L'Expresso du 21 Janvier 2008
Modifié : 21/01/2008 18:09 par fjarraud



De : PA Enseignant Gard
Publié : lundi 21 janvier 2008 04:27
Objet : L'Article sur l'école et la parentalité

Le point de vue et les idées abordées par Jacques Pain méritent d'être retenus, en ce qu'ils encouragent une école qui serait une structure moins "dure", plus ancrée dans la cité. Il est urgent de détruire les nombreuses compartimentations absurdes, entre les disciplines et plus généralement entre tous les adultes responsables des adolescents, compartimentations qui aboutissent à des critiques légitimes, telles que l'irréalité des enseignements et tous les comportements pathologiques des systèmes clos. Cependant, il faut admettre que nous avons des contraintes incompatibles et qui rendent ce projet délicat : l'éducation et la laïcité. La laïcité consiste à faire en sorte que tous les systèmes de valeurs en cohérence avec le droit puissent trouver leur place, avec respect, dans l'école. L'éducation vise à peu près à l'opposé : enseigner à un enfant les valeurs que je crois supérieures aux autres. La laïcité doit absolument être préservée : on ne peut agir que sur la place accordée dans l'école à tous les systèmes - on les occulte ou on les promeut, à égalité. Tous les fonctionnaires présents dans les établissements ont cette contrainte, pas seulement les enseignants : il est donc impossible de pratiquer une réelle éducation. On se limite simplement des succédanés couteux en temps et en énergie, qui parviennent même à ennuyer les élèves de sixième, tels que l'éducation à la citoyenneté, le développement durable et l'hygiène et la sécurité. Il n'y a qu'une solution possible : laisser un rôle éducatif à des acteurs, dans l'école, qui ne soient pas fonctionnaires, et donc pas soumis à la contrainte de la laïcité.
 
Ces acteurs pourraient être des associations, des personnes à la retraite, des mères de famille ou des citoyens intéressés par l'école, qui auraient un accès à l'école après accord du chef d'établissement, avec un contrôle minimal pour éviter des dérapages. Leur seule contrainte serait un respect mutuel avec les élèves, le respect de la loi et l'absence de toute forme de marketing. Il y aurait naturellement des heurts, caractéristiques des structures "molles", peut-être plus visibles que ceux que nous rencontrons aujourd'hui, mais certainement beaucoup moins déstructurants.
PA, Enseignant, Gard.

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