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Démarré : 02/06/2010 08:10 par fjarraud
L'Expresso du 2 Juin 2010
(sans texte)
L'Expresso du 2 Juin 2010
Modifié : 07/06/2010 10:23 par fjarraud
"En théorie, une augmentation de 1 élève par classe en moyenne devrait se traduire, au niveau national, par une économie de près de 10 000 classes, soit un peu plus de 4% du contingent total. Dans les faits, la hausse du seuil d'une unité ne pourra se traduire que par une remontée beaucoup plus limitée du nombre moyen d'élèves par classe (o,6 ou 0,7)." dit le Ministre, en transmettant le problème aux Recteurs et Inspecteurs d'Académie.
 
A la lecture de cette information, j'ai dû relire et relire pour être certain d'avoir compris qu'il devait y avoir erreur. J'ai encore été plus surpris quand la presse et la télé ont repris l'information sans en vérifier les fondements. C'était trop "visuel" : 1 élève (si peu) et 10 000 postes (c'est beaucoup). Mais c'est aussi , si le calcul était ainsi possible, 10 000 jeunes titulaires de Master au chômage à rétribuer sur les fonds sociaux.
 
J'ai retrouvé dans cet énoncé la démonstration d'un I.E.N. qui nous avait prouvé qu'avec un retard de 5 minutes à chaque rentrée en classe, c'étaient 20 minutes de perdues par jour par 300 instituteurs de sa circonscription soit 6 000 minutes donc 100 heures soit environ 100/6 = 16 instituteurs qui se croiseraient les bras toute la journée...
 
Le bon sens n'est pas mieux partagé plus haut. On sait calculer (avec une calculette) mais on ne sait pas compter ! On ne sait plus résoudre un problème de certificat d'études où il fallait trouver combien de paquets de 10 carrelages il fallait acheter pour couvrir une surface de x sur y mètres. Evidemment la surface était multiple de celle du careau, mais les dimensions imposaient de couper des carreaux sur deux côtés...
 
Cela dénote bien dans quel esprit de rendement "industriel" on travaille !
 
Faut-il rappeler que la variation d'un élève par classe ne conduit quasiment jamais à une ouverture ou à une fermeture au sein d'une école. La globalisatio "théorique" des élèves ne peut jamais conduire au calcul du nombre de classes, donc, ce qui est implicite mais non dit, du nombre d'instituteurs. Seule la situation d'une école est en cause et, tout comme le courrier n'est pas (encore) taxée selon la distance parcourue, la République accepte des classes à 15 élèves, en montagne ou à la campagne pour assurer le service public.
 
Et "en théorie", je voudrais bien qu'on m'explique comment ajouter un élève par classe ... S'agit-il de prendre un élève par classe dans 5, 10, 15 ou 20 écoles pour les conduire, sur volontariat, dans une autre école ? Impossible ! L'opération de compression n'est réalisable que sur des écoles de 8 classes au moins, en ville. On supprime une classe, mais la moyenne n'augmente pas de 1 élève mais de 3 ou 4. Une école de 8 classes à 23 élèves par exemple passera à 7 classes de 184/7 = 26/27 élèves par classe. Et les statistiques nationales ne traduiront pas cette forte hausse, c'est mathématique. Pendant ce temps là on apprend qu'au canada on s'organise pour qu'aucune classe ne dépasse 20 élèves...
 
Nos élèves ne sont pas des sardines ou des pots de yaourts empilables. ce sont de futurs citoyens, nos enfants, qui méritent qu'on fasse l'effort de ne pas dépasser 25 élèves par classe, 20 en CP et 15 quand on accueille un enfant handicapé avec AVS. Le dernier secteur où faire des économies c'est l'éducation. 
 
Le consensus est total à ce niveau, les parents qui manifestent contre une suppression de classe sont de tous bords, ils pensent d'abord à l'avenir de leurs enfants.
 
Caroudel  


De : fjarraud
Publié : mercredi 2 juin 2010 08:10
Objet : L'Expresso du 2 Juin 2010

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