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Démarré : 02/07/2008 04:04 par fjarraud
L'Expresso du 2 Juillet 2008
(sans texte)
L'Expresso du 2 Juillet 2008
Modifié : 03/07/2008 02:21 par fjarraud
Les dispositifs d'évaluation au Bac : Après la polémique déclenchée par l’étude du chercheur Bruno Suchaut (Iredu) « la loterie des notes au bac » , le médiateur de l’Education nationale constate à son tour qu’ « une copie d’examen peut être notée différemment selon le correcteur auquel elle est soumise… » Ce constat n’est pas nouveau : le dossier du Café pédagogique rappelle opportunément la démonstration des errements des évaluations au bac de Pieron, Reuchlin et Bacher qui, dès 1962, ont établi que pour obtenir une note "juste" aux épreuves du bac il faudrait faire la moyenne des notes de 13 correcteurs en maths, 78 en français et 127 en philo… Cependant le médiateur semble mettre en cause les dispositifs d’harmonisation en relevant que, par exemple, « les jurys n'examinent pas les copies des candidats ». Ce grief est surprenant. Il suffit de fréquenter les jurys pour comprendre qu’ils ne peuvent réexaminer toutes les copies, ni même seulement une partie importante d’entre elles. En revanche il est indéniable que certains dispositifs d’harmonisation offrent plus de garanties que d’autres. Ayant eu à noter et/ou coordonner de nombreuses années la correction des copies d’économie-droit du bac STT puis STG, je puis témoigner du fait que le dispositif de « double correction » adopté en économie-gestion dans l’académie de Grenoble apporte une réponse concrète à cette question, fondamentale pour les candidats et la valeur de cet examen décisif, en limitant les risques d’erreur les plus sérieux. (même s’il ne peut à lui seul garantir une évaluation parfaitement « juste »…) En effet, avec ce dispositif un peu lourd mais aujourd’hui bien accepté par les enseignants de l’académie, les correcteurs de copies souffrant d’écarts de notation (supérieurs à 2 points) entre la 1ère et la 2ème correction confrontent leurs grilles respectives et « négocient » un rapprochement acceptable, voire une nouvelle note consensuelle (l’analyse des copies est en principe d’autant plus approfondie que l’écart est important). Il arrive hélas que quelques copies passent entre les mailles et toutes les différences d’évaluation ne s’estompent pas : ainsi, certaines copies peuvent avoir été confiées à deux correcteurs « plus pressés… » ou plus laxistes (ou plus exigeants) que la moyenne, et si les coordonnateurs finissent par « repérer » (et traiter discrètement) un certain nombre de dysfonctionnements, ils ne peuvent garantir une vision parfaitement objective de l’ensemble. Eux-mêmes d’ailleurs ne sont pas forcément les mieux placés pour évaluer « juste »… En tout état de cause, ce dispositif de double correction, joint aux procédures d’harmonisation conduites par les inspecteurs en commission de coordination lors du travail sur les corrigés et barèmes, offre une réponse concrète à l’épineuse question de l’évaluation certificative, satisfaisante au plan déontologique et raisonnable au plan économique. Gilles Granger

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