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Démarré : 01/10/2007 04:43 par fjarraud
L'Expresso du 1er Octobre 2007
(sans texte)
L'Expresso du 1er Octobre 2007
Modifié : 01/10/2007 13:00 par fjarraud
Les 4 jours vus par une jeune enseignante...
 
Modeste professeur des écoles stagiaire dans une ZEP en ville nouvelle "délocalisée" dans une zone marécageuse perdue entre deux grandes villes (à 50 minutes de l'une et à 1H30 de l'autre), je pense qu'il ne faut pas se tromper de débat.
 
N'étant pas du même bord politique que notre gouvernement, je suis néanmoins plutôt satisfaite de cette décision concernant le "week-end obligatoire" à l'école primaire. Bien sûr, cette décision a ses nombreuses limites, mais prenons garde à ne pas mélanger opposition politique de principe et réel débat sur les rythmes scolaires.
 
Pour ce qui est des convenances personnelles et familiales :
 
Oui, les week-end d'un jour et demi, pour les familles recomposées, c'est compliqué.
 
Oui, les jeunes enseignants catapultés en rase campagne - loin, loin là bas, sans réels transports en commun - sont heureux de pouvoir espérer rejoindre leur famille, leur promis ou leur promise le temps d'un week-end, et s'offrir deux nuits d'amour au lieu d'une. Car il est rude, le début de carrière de l'enseignant non marié et sans enfants (donc sans assez de points pour accéder aux postes plus attractifs), qui, envoyé en rase campagne en quadruple niveau, ou en zone difficile mal desservie par les transports, voit ses chances de maintenir sa vie affective et familiale considérablement réduites, et ce pour de nombreuses années... Mais je mégare, je m'égare... Nous avons un beau métier et il serait malvenu de se plaindre, c'est vrai. Venons-en donc à l'essentiel :

Pour ce qui est des rythmes :
 
Oui, la semaine à l'école est longue et lourde, et le vendredi soir, les élèves n'en peuvent plus.
Oui, le nombre d'heures ne signifie rien en matière de "bouclage" des programmes, la meilleure condition étant l'attention des élèves.
 
Certes, l'après-midi, particulièrement en fin de semaine, nous savons que les apprentissages sont trop souvent mis entre parenthèses. C'est la grande limite de cette nouvelle organisation.
A mieux faire, pourquoi pas 5 matins de cours, du lundi au vendredi, de 7H30 à 13H, comme en Allemagne ? Ce serait seulement 5 heures et demie, mais que l'attention des élèves serait améliorée ! Que les programmes seraient plus faciles à boucler ! Les 4 heures à récupérer pourraient l'être, à raison d'une heure par jour ou d'une après-midi par semaine, dans de l'accompagnement scolaire avec des groupes réduits, ou dans la mise en place d'activités éducatives que sont la musique, les arts visuels, le sport, et les projets sous toutes leurs formes...
 
Par Fanny 38

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