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Démarré : 18/12/2008 06:10 par fjarraud
L'Expresso du 18 Janvier 2008
(sans texte)
L'Expresso du 18 Janvier 2008
Modifié : 19/12/2008 23:42 par fjarraud



De : JFLaunay
Publié : jeudi 18 décembre 2008 06:10
Objet : L'Expresso du 18 Janvier 2008
Allègre-Darcos : même échec, mais pas même méthode
 
Un éditorialiste de Ouest-France (16/12/08), à propos de la reculade de Darcos-Sarkozy, évoque « les réformes à la hussarde du type Allègre ». Il s’est, sans doute, laissé abuser par le côté matamore du personnage, aux déclarations tonitruantes. Car la méthode Allègre fut, au départ, l’exact inverse de celle de Darcos. En 1997-98, il lança un grand débat national « Quels savoirs enseigner au lycée ? », débats dont on peut encore trouver des échos sur internet. Philippe Meirieu, secondé par Claude Rebaud, actuel Président d’Education & Devenir était chargé de sa mise en œuvre.  Les conclusions de cette immense consultation furent remises au ministre en mai 1998.

 

Mais le matamore était velléitaire. Au lieu de décider dans la foulée ce qu’il tirait de ces conclusions, il a laissé tout en suspens.  Quelques mouvements dans les lycées après la rentrée suivante (l’UNL notamment poussait à une profonde réforme) l’amenèrent enfin à sortir des propositions, il y a bientôt dix ans (21/12/98). Mais entre temps le SNES (qu’Allègre, pour venger les reculades de Jospin du temps où il était lui-même Ministre de l’EN, s’était promis de vaincre) avait eu le temps de reformer le camp du conservatisme. Allègre, verbe haut mais tête basse, a dû céder la place à Jack Lang. De cet énorme brassage d’idées, de propositions qui gardent en grande partie leur pertinence, n’a subsisté qu’un peu de « recherches personnelles des élèves autour de projets interdisciplinaires » (TPE et avatars, qui se sont éteints dans beaucoup d’endroits).

 

La méthode Darcos fut toute autre. Belles déclarations au départ (on croyait presque relire les conclusions du débat national de 97-98). Une mission confiée à un recteur qui s’est efforcé de suivre sa lettre de mission. Aucun débat sur les propositions faites par de Gaudemar (qui, déformées, se sont heurtées d’entrée, à l’opposition farouche du SNES qui avait feint au départ de donner son accord de principe et aux lobbys des associations de spécialistes) et un ministre qui les défigure profondément.

Mais le résultat est le même : maladresses d’un côté, essai de passage en force de l’autre, échec sur toute la ligne. L’histoire  ne se répète pas, elle bégaie.

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