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Démarré : 15/07/2010 09:07 par fjarraud
L'Expresso du 15 Juillet 2010
(sans texte)
L'Expresso du 15 Juillet 2010
Modifié : 22/07/2010 09:27 par fjarraud
Je viens de découvrir l'Expresso du Café Pédagogique et la présentation qui est faite de la situation des mouvements pédagogiques me chiffonne. François Jarraud écrit "Le Crap a rencontré isolément le cabinet de Luc Chatel le 9 juillet." et plus loin il explique que "le dialogue est amorcé et la perte pourrait être nettement plus faible". Dans le paragraphe suivant, on lit que "Inversement, le Gfen n'a pas été reçu rue de Grenelle" et on apprend par ailleurs que le Haut commissariat à la jeunesse a supprimé sa subvention au GFEN. Je trouve cette présentation ambigüe. D'abord parce que ce terme "isolément" pourrait laisser entendre que nous jouerions "cavalier seul" alors que nous n'avons eu de cesse de jouer "collectif" et d'associer le GFEN à nos démarches. La lettre qui a été largement diffusée et qui informait de la situation a été rédigée vendredi après-midi et signée ensuite par les deux présidents d'association. Je me suis rendu mardi à l'ouverture du congrès du GFEN (qui fait par ailleurs l'objet d'un reportage dans l'Expresso) pour y prendre la parole er rappeler la solidarité de nos mouvements. Nous nous sommes réunis au sein du CAPE (collectif des associations partenaires de l'École) jeudi soir et un communiqué commun devrait être publié incessamment. Je me suis entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec Jacques Bernardin, président du GFEN. A chaque fois que j'ai été interrogé dans la presse, que ce soit Libération ou L’Humanité, les agences de presse ou bien encore à la radio , j'ai pris soin de citer également le GFEN et d'indiquer que nos situations étaient identiques. Pour ce qui concerne le rendez vous, nous avons fait notre demande dès lundi matin et nous avons conseillé au GFEN de le faire tout aussi rapidement. A ma connaissance, d'après ce qu'on nous disait, cette demande du GFEN a été faite mercredi et devait aboutir à un rendez vous aujourd'hui ou demain. Par ailleurs, il est excessif de dire que "la perte pourrait être nettement plus faible". Malgré toute la prudence nécessaire à la rédaction de ce type de texte, nous indiquons bien dans notre communiqué ("Dont acte") nos craintes que "cette nouvelle présentation ne soit pas, au final, une simple manière de masquer le maintien de la baisse annoncée…" Et dans un autre paragraphe de ce commnuniqué nous rappelons aussi que "[...] reste que la nouvelle annoncée par téléphone et redite au cours de cet entretien était bien que le ministère « n’était plus en mesure de nous accompagner que sur un seul des deux postes de détachés à partir de septembre 2010 ». ". L'interprétation qui est faite me semble donc ambigüe et donner lieu à des interprétations qui me semblent contestables. Je respecte bien évidemment le travail de toute l'équipe du Café Pédagogique (j'étais d'ailleurs présent à leur assemblée générale qui s'est tenue de 11h30 à 12h30 samedi dernier 10 Juillet à Paris). Je sais, pour tenir moi même une revue de presse depuis plusieurs années que le choix des mots écrits dans l'urgence est toujours difficile. Peut-être suis-je sur-réactif ? Mais je préfère essayer ici, dans cette période tendue et troublée, de lever d'éventuelles ambigüités.
 
Philippe Watrelot
 
Modifié : 22/07/2010 09:27 par fjarraud

De : Boogie
Publié : jeudi 21 janvier 2010 12:21
Objet : Choukri Ben Ayed : "Pour une vraie égalité des chances commençons par offrir à tous les élèves des conditions de scolarisation dignes et acceptables".

Il manque aux sociologues travaillant sur le thème de la ségrégation scolaire une attention à la ségrégation liée au handicap - et cette dernière notion constitue un objet dans l'objet, tant elle est une notion naturalisée et à ce titre nécessairement questionnable. Je trouve dommageable la focalisation des travaux (et de ce numéro d'ARSS) sur la seule ségrégation sociale (en fait, une entrée par la question du handicap, qui questionne aussi beaucoup de politiques actuelles, débouche aussi sur la ségrégation sociale dans le sens où une large partie des territoires du handicap - les "troubles" divers, les dys-, les limites floues et mouvantes de la "débilité" (confère Gateaux-Mennecier sur ce thème), etc. - sont marqués par une prévalence d'enfants issus des "catégories populaires", et ne relèvent en fait souvent d'aucune déficience, mais de "non conformité" à la fois scolaire et sociale. Ces enfants sont sur-représentés dans les CLIS, normalement créés spécifiquement pour le handicap (et divisé en 4 formes), mais dans les faits accueillant également beaucoup d'enfants qui sont juste en dehors du périmètre du "moyen et bien portant" scolaire, et qui posent trop de problèmes aux enseignants et au fonctionnement des établissements basé sur le "cursus-type" (= enseignement simultané et par classe d'âge, ce qui est un produit historique également naturalisé). Par ailleurs, pour les enfants qui présentent une déficience (motrice, sensorielle, mentale), une chose est à constater : aucune génération ayant fréquenté l'école républicaine n'a grandi à leur côté : on a là une véritable forme de pure ségrégation, naturalisée aussi chez les sociologues, reconnaissons-le, qui ne sont pas vraiment prompts à questionner cet aspect-là de l'ordre scolaire. "Pure" ségrégation car systématisée (les instituts pour l'éducation des jeunes sourds et aveugles ne dépendent toujours pas de l'éducation nationale, les institutions spécialisés - confère travaux de Muel-Dreyfus, anciens mais toujours opérants - sont financés par la sécurité sociale...), et ce malgré les classes spécialisées (classes de perf, clad, clis, upi puis ulis, etc.) Et aujourd'hui, l'inclusion. notion qui est un objet d'étude assez fabuleux puisqu'elle subsume le scolaire et le social (l'europe promeut "l'inclusion sociale" en lieu et place des insertions et intégration, et met en avant des processus "d'inclusion active") et qu'elle contient un monde et une vision du monde qui est redevable d'une idéologie individualiste où chaque "acteur" est réduit à sa capacité strictement individuel dans une négation ou plutôt une invisibilité quasi totale des logiques sociales. L'inclusion dans son versant scolaire est par ailleurs le lieu, au niveau académique, de travaux tout à fait intéressants. En son nom s'opère actuellement des réformes qui transforment très profondément l'école, sans que vraiment l'ensemble de la profession ne s'en soit encore rendu compte - de mon point de vue. Bref, j'écris trop, mais je réitère : je regrette cette centration d'ARSS sur les seuls phénomènes ségrégatifs scolaires dans leur seul versant social : quid du handicap (les positions sociales des déficiences sont par ailleurs un objet également tout à fait intéressant, intérêt qui redouble dans une mise en relation avec les politiques publiques en la matière.)
 
Modifié : 16/07/2010 11:11 par fjarraud



De : Projet Sankore
Publié : jeudi 15 juillet 2010 09:07
Objet : L'Expresso du 15 Juillet 2010

Assurément les technologies numériques peuvent aider l’Afrique à réaliser l’éducation pour tous. C’est en tout cas la conviction des pays africains partenaires du projet Sankoré. En aucun cas cependant, dans ce projet (éducation numérique pour tous), il n’y a une quelconque « prétention française à développer un modèle de cours universel et à le diffuser en Afrique ». Il y a en revanche l’ambition de diffuser des outils universels en open source en langage web 2.0 permettant à tous de créer des ressources numériques sous creative commons librement utilisables et partageables. Sankoré entend créer dans chaque pays partenaire une plateforme autonome de fabrication de ressources et permettre aux enseignants africains, à partir d’un portail communautaire de créer et de partager leurs propres ressources. La DIENA consacrera 15 millions d’euros par an tant à l’équipement en matériel des pays partenaires qu’aux moyens de fabrication de ressources spécifiquement africaines. Ce qui est universel c'est le droit pour chacun d'un accès au savoir à la connaissance. Ce bien public peut être aujourd'hui dans ce modèle particulier sankoré partagé par tous et surtout être "amplifié" sans aucune limite. Il s'agit du premier accélérateur neuronal de contenus d'enseignement crées... Albert-Claude Benhamou Délégué Interministériel à l’Education Numérique en Afrique
Modifié : 22/07/2010 09:28 par fjarraud



De : fjarraud
Publié : vendredi 16 juillet 2010 10:19
Objet : L'Expresso du 15 Juillet 2010
 
"premier accélérateur neuronal de contenus d'enseignement " rien que ça...
 
Déveloper le numérique en Afrique, réduire la fracture numérique mondiale sont évidemment des idées auxquelles on adhére. Promouvoir l'échange entre enseignants evidemment aussi, à condition quand meme que cet échange soit maitrisé par les enseignants eux memes et qu'il ne soit pas mis au service d'un projet qui n'est pas le leur.
"Un modèle de cours universel " c'est pourtant mot pour mot ce qui a été (longuement) dit. Ca semblait meme pour Sankoré un objectif principal. Le modèle a d'ailleurs été longuement présenté devant nous et le moindre qu'on puisse dire c'est que dans sa conception il n'est pas universel... 
 
Bon je ne vais pas redire ici ce que j'ai écrit et que je confirme.
 
Merci de votre participation à ce forum.
 


 

De : Projet Sankore
Publié : jeudi 15 juillet 2010 09:07
Objet : L'Expresso du 15 Juillet 2010

Assurément les technologies numériques peuvent aider l’Afrique à réaliser l’éducation pour tous. C’est en tout cas la conviction des pays africains partenaires du projet Sankoré. En aucun cas cependant, dans ce projet (éducation numérique pour tous), il n’y a une quelconque « prétention française à développer un modèle de cours universel et à le diffuser en Afrique ». Il y a en revanche l’ambition de diffuser des outils universels en open source en langage web 2.0 permettant à tous de créer des ressources numériques sous creative commons librement utilisables et partageables. Sankoré entend créer dans chaque pays partenaire une plateforme autonome de fabrication de ressources et permettre aux enseignants africains, à partir d’un portail communautaire de créer et de partager leurs propres ressources. La DIENA consacrera 15 millions d’euros par an tant à l’équipement en matériel des pays partenaires qu’aux moyens de fabrication de ressources spécifiquement africaines. Ce qui est universel c'est le droit pour chacun d'un accès au savoir à la connaissance. Ce bien public peut être aujourd'hui dans ce modèle particulier sankoré partagé par tous et surtout être "amplifié" sans aucune limite. Il s'agit du premier accélérateur neuronal de contenus d'enseignement crées... Albert-Claude Benhamou Délégué Interministériel à l’Education Numérique en Afrique

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