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Démarré : 14/08/2007 05:53 par fjarraud
L'Expresso du 14 Août 2007
(sans texte)
L'Expresso du 14 Août 2007
Modifié : 19/08/2007 11:50 par fjarraud
La suppression annoncée de 10 000 postes d'enseignants est incontestablement la preuve d'une volonté politique qui va bien au-delà d'un simple problème de gestion budgétaire. C'est l'avenir du système éducatif qui est en jeu et c'est l'abandon de l'objectif de démocratisation qualitative qui est annoncé, ouvrant la voie au développement du libéralisme.
Cette décicion mérite une mobilisation massive des enseignants, des parents, des amis de l'Ecole Publique et de tous les citoyens progressistes.
Et pourtant...
Au-delà de la protestation légitime et de la revendication nécessaire, force est de constater que cette annonce brutale est une manne qui permet d'occulter allègrement les problèmes fondamentaux de l'Ecole. Pour certaines organisations syndicales et politiques, la suppression des postes semble permettre une sorte de soulagement. On peut ne plus parler de réforme, de transformation, de programmes, de missions... de pédagogie... tant de sujets si complexes, si dangereux électoralement...
Or, comment revendiquer honnêtement des postes et des moyens sans traiter la question du pour faire quoi. Apparemment, ce serait donc pour faire la même chose ou plus de la même chose, certes mieux, du moins on peut l'espérer et l'affirmer, avec moins d'élèves, mais la même chose, comme si le modèle pédagogique très majoritairement en vigueur était incontestable, universel, éternel. Si plus de postes et de moyens ne permet pas de réformer, mais de conforter les pratiques... A quoi bon?
Bigre, j'entends les rafales rageuses, je sens les flèches acérées, j'attends les insultes...
Alors, buvons la coupe jusqu'à l'hallali! A quoi bon si cela permet à la droite et à la gauche de persévérer avec quasiment les mêmes mots dans leur volonté de mettre en place le soutien systématique, gratuit (heureusement!), hors temps scolaire, avec des personnels a priori moins compétents que les enseignants... sans s'interroger sur les causes profondes du besoin massif de soutien, sur les moyens de réduire le poids de ces heures suppémentaires imposées à des enfants déjà saturés qui ne comprennent pas le sens des activités scolaires.
Et si l'on parlait quand même un peu de pédagogie et de réforme?
Pierre FRACKOWIAK


De : fjarraud
Publié : mardi 14 août 2007 05:53
Objet : L'Expresso du 14 Août 2007

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