De : prof31
Publié : vendredi 31 mai 2013 07:55
Objet : Le conseil de discipline reste un problème pour l'Education nationale
Présenter l'exclusion d'un élève comme LE problème est absurde : LE problème, ce sont les actes commis par certains élèves.
Je pense qu'on ne pourra pas améliorer le climat scolaire dans les établissements du second degré ( surtout les collèges) avec une telle définition du service des enseignants : quels que soient les discours qui exhortent, depuis au moins vingt ans, les enseignants à être des éducateurs, ces-derniers ne sont pas dans les bonnes conditions pour jouer ce rôle : dans les faits, la mission du prof consiste et se limite toujours à appliquer et terminer son programme : qui peut croire qu'un prof de math par exemple peut sérieusement éduquer un gamin entre la résolution de deux équations ? Si l'on veut que les profs éduquent, il faut redéfinir leurs obligations de service : une éducation sérieuse ne peut se faire qu'EN DEHORS du cours, et en amont, de manière à ce que tous les élèves (dans l'idéal) puissent assister à un cours sans le perturber : chaque élève en souffrance aura pu exprimer ses problèmes avant d'aller et cours et se sentira mieux, peut-être pas encore prêt à apprendre mais au moins disposé à laisser le prof et les autres élèves travailler : les profs doivent donc avoir du temps de présence dans l'établissement pour PARLER avec les élèves à problèmes : aujourd'hui, le seul espace d'expression de la douleur d'un élève est la salle de classe. Pour cela, il faudra bien diminuer le nombre d'heures de cours et utiliser le temps ainsi libéré à l'accompagnement des élèves à besoins particuliers par les profs : ce temps peut-être de l'aide aux devoirs pour les gamins "sans histoire". Cela nécessite donc une souplesse que seule une annualisation d'une partie du service peut permettre : un certifié pourrait par exemple devoir 17h de cours par semaine et 36h d'accompagnement individualisé sur l'année.