"Nous exigeons la validation des années d'études et de formation dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite, afin d’offrir à chaque jeune la garantie de pouvoir étudier sans être inquiété par son avenir, même lointain ; la validation des périodes de stages…, la validation des périodes d’inactivité forcée".

Cette exigence émise par un collectif de mouvements de jeunes paraît, pour le moins, discutable.

Ne peut-on pas estimer qu'une telle mesure accroîtrait encore plus les inégalités entre ceux qui sortent de l'école sans diplôme et les diplômés ? Et même entre "diplômés" : l'apprenti qui démarre à 16 ans et le lycéen qui entre en prépa à 17 ou 18 ans, c'est le premier, devenu ouvrier à 18 ans, qui financerait de fait les "annuités" d'études du second ; second dont l'espérance de vie est nettement plus élevée que celle du premier.

Faut-il, ajouter de l'inégalité à l'inégalité, du privilège au privilège ?

J.-F. Launay

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