Bonjour
c'est quand meme formidable cette volonté de transformer le Sénat en cabinet médical ! Est-ce lié à l'age vénérable des sénateurs ?
Merci de votre message. Peut-être aurez vous perçu que vous n'etes pas ici sur un blog ?
Mais peu importe. Pour vous répondre sur le fond : qu'il y ait des temps ou le telephone est interdit c'est evident mais ca doit etre fondé sur l'utilité d'unepart, d'autrepart ca relève du reglement interieur des etablissements.Va t on aussi faire une loi sur le chewing gum et ses usages ou les retards ?
Vous mettez en avant l'addiction qu'auraient les jeunes avec leur téléphone. Le Sénat n'a pas mis en avant cet argument qui vous est propre mais qui va dans les lieux communs diu moment.
De deux choses l'une : ou c'est une addiction et alors qui croira qu'une loi de simple interdiction puisse y faire quelque chose ? Ou il s'agit d'une incivilité et je pretends que l'Ecole est faite pour éduquer. Ou il s'agit d'un usage social des jeunes et je prétends que la bonne réponse est de s'appuyer dessus pour enseigner. Au moment où on commence à avoir des portables puissants pourquoi devrait on les ignorer ?
Je vois bien encore une autre hypothèse. Exposées longuement aux postes à galène et à la musique zazoue, les capacités intelectuelles de nos élus auraient-elle été atteintes ? Leurs propres sénateurs les avaient pourtant prévenus...
Cordialement
f jarraud
De : xmalik
Publié : vendredi 9 octobre 2009 07:55
Objet : L'Expresso du 8 Octobre 2009
au sujet de l'analyse "jusqu'où le huis clos ?"
Votre analyse sur l'interdiction envisagée du téléphone portable dans les enceintes scolaires est au moins aussi faible (pour ne pas dire aussi mauvaise) que celle des sénateurs.
D'une part, pour les adultes, il existe des temps et des lieux où l'usage du téléphone portable est interdit. Le plus banal de tous est au volant de son véhicule. Le motif de cette restriction d'usage est que le conducteur doit consacrer toute son attention à la conduite. Par analogie, l'obligation d'assiduité à laquelles sont soumis les élèves a pour conséquence (parmi d'autres) l'interdiction d'utiliser en cours des objets sans usage scolaire. Il ya évidemment des exceptions, comme par exemple dans le cadre de formations professionnelles (BTS, Bac Pro...), les élèves peuvent avoir à entrer en contact avec des entreprises et que cela se fasse dans le cadre de la classe.
Non le principal problème du téléphone portable réside en la dépendance (psychologique) qu'il induit chez un bon nombre d'utilisateurs (jeunes ou adultes). Ces personnes ne peuvent pas envisager de ne pas être en contact permanent avec leurs pairs. La seule perspective d'être privé de ce contact peut provoquer chez certain des crises de panique ou d'angoisse (portable perdu, cassé, confisqué ...). Et c'est là qu'intervient l'éducation : un des objectifs est de rendre les utilisateurs autonomes par rapport aux outils technologiques (téléphone portable, internet, playstation ...), être le maître de l'outil et non son esclave.
Dans ce cadre là, des restrictions d'usage peuvent être utiles. Le fait que ces restrictions soient imposées de l'extérieur est plutôt un atout pour les équipes éducatives (qui les mettent déjà en oeuvre)
Mais les deux arguments
"La loi mettra les équipes éducatives dans une situation impossible et génératrice de tensions"
et
"Ce que réclament les sénateurs c'est le huis clos scolaire. L'Ecole doit être un sanctuaire dédié au savoir et au face à face respectueux du maître et des élèves"
tapent complètement à côté de la plaque et relèvent du procès d'intention
voilà quelques réflexions à chaud et décousues sur le sujet
Félicitations pour votre blog dont le niveau de réflexion est habituellement excellent
Bien cordialement
un lecteur assidu
xmakil
De : fjarraud
Publié : jeudi 8 octobre 2009 04:29
Objet : L'Expresso du 8 Octobre 2009