Les réactions des inspecteurs ne m'inspirent pas une grande compassion. J'avoue que j'avais pensé à eux en priorité pour le dégonflement de la fonction publique que le gouvernement s'est fixé comme objectif. Bien sûr j'enseigne une matière où ils sont particulièrement, euh, peu convaincants: la philosophie. Je me laisse dire par des collègues d'autres matières et d'autres niveaux qu'il leur est arrivé parfois d'entendre des propos un peu constructifs de la part de certains membres de cette corporation dans la corporation. Bon. Leur "animation" ne ressemble pas à grand-chose, quand même. La logique de leur promotion est suspecte: quitter l'enseignement sansle quitter, en tout cas par en haut. Enfin, quant à la fonction de contrôle de l'homogénéité et de la qualité de l'enseignement, fonction que j'admets parfaitement, elle n'est pas correctement assurée par le système de l'inspection ponctuelle et purement individuelle, infantilisante pour ceux qui en ont peur et ceux qui veulent faire les bons élèves, préparée comme un examen par ceux qui veulent avoir la paix, et encore une fois rarement instructive. Deux révolutions seraient souhaitables: le contact collectif avec les profs d'une matière dans l'établissement, la fin de l'inspectorat à temps complet et à vie. M. Darcos a-t-il cela dans ses cartons?
De : g49
Publié : mardi 7 octobre 2008 03:25
Objet : L'Expresso du 7 Octobre 2008