De la grammaire traditionnelle à tous les étages ? 

Durant l’été 2020 est parue une grammaire officielle du français à destination des professeur.es des écoles, de collège et de lycée : le but est de fixer une terminologie commune. L’entreprise menée par Philippe Monneret et Fabrice Poli  témoigne d’un louable souci de clarification.


L’ouvrage suscite cependant des critiques. Ainsi Pierre Sève dans Le Café pédagogique met en lumière de nombreuses approximations : « cet ouvrage qui prétend s’imposer à l’ensemble du système scolaire français ne présente ni la rigueur ni la prudence qui seraient nécessaires pour soutenir cette prétention ». Des enseignant.es ont d’ores et déjà pointé de fâcheuses contradictions : selon la grammaire parue mi-juillet 2020, le conditionnel doit être considéré comme un temps de l’indicatif et non comme un mode (p. 144) ; dans le B.O. cycle 3 paru fin juillet 2020, le conditionnel est désigné comme un mode au même titre que l’indicatif (p.25) ; dans les ressources d’accompagnement des programmes de lycée 2019, le conditionnel se voit attribuer tantôt des valeurs temporelles tantôt des valeurs modales. Beaucoup déplorent que comme jadis on réduise la grammaire à celle de la phrase aux dépens de la grammaire de texte et de discours et qu’on assimile le nécessaire travail de la langue à une fastidieuse question d’étiquetage.


La grammaire en ligne

Les analyses de Pierre Sève

Sur l’enseignement de la grammaire


Par fjarraud , le samedi 29 août 2020.

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