| | La littérature n’importe où dans le monde ? | |
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| | L'articleTrois activités menées par des lycéens de l’Iroise à Brest : une carte collaborative inspirée du célèbre poème « N’importe où hors du monde » de Baudelaire ; un récit de voyage sous la forme d’un kaléidoscope verlainien ; un parcours de lecture dans un espace romanesque. Les exemples sont édifiants : potentiellement à l’heure numérique, « Le tour de la France par deux enfants », manuel phare de la IIIème République, s’élargit à toute la planète et peut être rédigé par les élèves eux-mêmes. Alors, par-delà la nostalgie des cartes murales de notre enfance ou des si beaux atlas de notre adolescence, un défi nous est lancé : faire de la carte un territoire, à habiter littérairement et pédagogiquement, autrement dit faire de l’écriture une tentative et un désir de conquérir le monde. | |
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| | De Chambéry à Londres avec Caroline Duret | |
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| | L'articleLe numérique offre de nouvelles façons d’écrire, donc de s’approprier le monde. En témoigne un outil fréquemment utilisé par les internautes : les cartes en ligne, que chacun peut explorer et personnaliser à sa guise et qui peuvent même devenir un support de l’écriture. Caroline Duret, professeure de lettres, a ainsi mené avec des lycéens de Chambéry un foisonnant projet de géolittératie : « Les peintres de la vie moderne 2.0 ». A l’instar de Baudelaire faisant de la ville un territoire où renouveler la poésie, les élèves sont invités à explorer tout à la fois Londres et les nouvelles formes d’écriture du 21ème siècle. Au final, une carte collective recueille leurs productions diverses, créatives et multimodales. Le projet nous lance une belle invitation à réinventer avec le numérique la didactique de l’écriture : il montre comment l’Ecole peut faire de la littérature non plus un simple objet scolaire mais bien une vraie « rencontre entre soi et le réel ». | |
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| | La géolittératie poétique de Céline Souleille | |
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| | L'articleCéline Souleille enseigne à l’école Pierre et Marie Curie dans un quartier en rénovation de Floirac près de Bordeaux. En liaison avec des enseignants du collège Nelson Mandela, elle a mené un travail original de géolittératie pédagogique et poétique : les élèves partagent des photos via le réseau Babytwit et s’en inspirent pour écrire des haïkus, ils enregistrent des mises en voix de leurs créations avant de les épingler avec Umap sur la carte OpenStreetMap du quartier par eux actualisée. Le projet s’avère particulièrement formateur et stimulant : les élèves deviennent acteurs de leur territoire et de leur langue, les écoliers et les collégiens collaborent pour découvrir la culture du partage et du bien commun propre à internet. Une nouvelle carte contributive a d’ailleurs été lancée autour des « recettes du monde » : la grammaire s’y fait savoureuse et la géographie, vivante. | |
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