Le sac de plage 2011 : Collège 

Par François Jarraud


   

Pourquoi il va changer


Le collège français peut-il encore longtemps rester immobile ? A cette question, le colloque organisé par le Se-Unsa le 12 janvier a apporté, avec des témoignages différents, une réponse négative.  La question est plutôt dans la prévision de ce changement et de ses conséquences.


Le "tout puissant Empire du Milieu" de Lucien Febvre, évoqué par Claude Lelièvre dans son exposé au colloque Se-Unsa du 12 janvier, c'est à dire le lycée, pilote depuis des années les destinées de l'enseignement secondaire. C'est el poids du modèle du lycée qui a fait du collège, historiquement, un "petit lycée" , une antichambre qui prépare au lycée et au baccalauréat.


Or plusieurs faits nouveaux remettent en question cette tradition héritée du Premier Empire. Le premier a été magnifiquement résumé par RF Gauthier dans la formule " La politique de l'accès ne fait pas la politique du succès". Si on a massifié le collège en l'ouvrant à tous les écoliers, on n'a pas réussi à en faire un tremplin vers le succès, identifié au lycée et au bac. Mettre le bac en perspective a créé un fossé entre école et collège dans lequel se noient un nombre important d'élèves. C'est à peu près un tiers d'une tranche d'âge que l'on ne retrouvera pas au bac et environ un jeune sur cinq qui quitte le collège avec des acquisitions très insuffisantes. C'est cet échec qui a amené à mettre en place le socle de compétences pour renforcer les liens entre pratiques de l'école et du collège. On a pu entendre au colloque Se Unsa un intéressant témoignage d'une professeure des écoles en poste en collège qui témoignait des différences de rythmes et de posture pédagogique entre ces deux univers éducatif.


L'autre force qui pousse au changement c'est la pression internationale. Le système binaire français (primaire et secondaire) est remis en question par les évaluations internationales.  Ainsi Pisa étudie les jeunes de 15 ans, une période qui correspond partout à la fin de la scolarité secondaire obligatoire, mais qui, en France, se situe à cheval sur le collège et le lycée. La mondialisation scolaire qui est en route est un vecteur d'uniformisation d'autant plus que les états mettent en place partout des outils similaire d'évaluations et un pilotage par l'évaluation. En France le rapport Grosperrin, sur le collège, celui de F Reiss sur le lycée, le rapport du HCE sur le collège poussent aussi à revoir la rupture collège - lycée et à mettre en place une "école du socle commun" qui liera le collège au primaire.


Cette articulation a déjà été envisagée dans le passé. Dans la construction du secondaire français, Claude Lelièvre a montré que la résistance d'une tradition culturelle, syndicale et politique a jusque là bloqué cette évolution, tirant toujours le collège vers le modèle du lycée. Cette force est très grande. Pourra-t-elle longtemps tenir face aux nouvelles pressions ? Est-on venu au temps de la rupture ? Une réponse législative sera apportée prochainement par le dépot d'une proposition de loi des députés Grosperrin et Reiss qui visera la création de l'école du socle.


A court terme le défi est déjà d'envisager els conséquences sur la profession de cette évolution. Elle implique une modification de la définition des services des enseignants pour y inclure des tâches qui sont exercées actuellement en dehors du cadre statutaire. Du coup elle pourrait aussi impacter les conditions de travail de façon importante. La question du collège concerne en fait l'ensemble de la profession.



Le HCE veut un collège du socle commun


Attendu depuis des mois, le rapport du Haut Conseil de l'Education demande la mise en place d'une "école du socle commun", regroupant école et collège, pour appliquer réellement au collège le socle commun. Pour cela il demande une formation professionnelle des enseignants, une refonte des programmes, une large autonomie, y compris financière, des collèges et un engagement effectif du ministère. C'est beaucoup d'exigences pour un texte qui accuse d'inertie ou de mauvais volonté bien des acteurs de l'Ecole.


"Il est temps que notre pays prenne conscience qu’il a besoin d’élever significativement le niveau moyen des performances de ses élèves s’il veut élargir la base de la sélection de son élite et répondre aux défis mondiaux. Cet objectif constitue pour la scolarité obligatoire du XXIème siècle une ambition équivalente à celle que Jules Ferry nourrissait pour l’école primaire du XXème siècle lorsqu’il rendit l’instruction gratuite et obligatoire". L'enjeu semble suffisamment important au HCE pour qu'il ne s'embarrasse pas de circonlocutions diplomatiques. En 44 pages seulement, les "sages" du HCE exposent les insuffisances du collège, montrent comment, pourquoi et à cause de qui elles perdurent, avant de montrer les mesures à prendre pour faire appliquer réellement le socle commun.


Un collège aux performances médiocres. "Performances des élèves médiocres et en baisse, inégalités de réussite d’origine sociale accrues, malaise enseignant, problèmes de vie scolaire qui se multiplient", le constat que dresse le HCE est sévère. Il dénonce aussi "des disparités importantes entre les établissements" doublées d'une "fracture sociale" qui conduisent "à la constitution de quasi-ghettos : dans certains collèges, ce n’est plus l’hétérogénéité qui pose problème, mais bien plutôt l’homogénéité sociale et/ou ethnique de la population scolaire", écrit le HCE. La ghettoïsation, le HCE la retrouve aussi dans la constitution de véritables "filières de relégation" dans l'éducation nationale, où " l’« individualisation des parcours » consiste en fait à créer des dispositifs à part destinés à prendre en charge la grande difficulté scolaire". Et comme le HCE n'a pas froid aux yeux, il n'épargne pas au lecteur l'énumération précise de ces dispositifs : CPPN, quatrième technologique, module de découverte professionnelle de 6 heures, CPA, CLIPA, DIMA, quatrièmes des Maisons familiales rurales. Autant de structures où le HCE se fait des amis… Aux yeux du HCE tout cela est aggravé par l'assouplissement de la carte scolaire qui a augmenté les inégalités.


Des responsables désignés... Si on en est arrivé là, c'est que des acteurs ont refusé l'idée du socle commun. Le collège a été financièrement défavorisé face au lycée, estime le HCE. L'administration centrale  a fait "de la résistance passive". Les inspections générales, selon le HCE, ne se sont pas souciées d'encourager l'interdisciplinarité dans les programmes. Le HCE dénonce aussi "de nombreux enseignants" défavorables au collège unique, des syndicats (il mentionne le Snalc et le Snes) et le scepticisme des parents qui les pousse à demander des dérogations à la carte scolaire.


Pourquoi "l'école du socle commun" ? " L’exemple des pays étrangers fournit des leçons et des pistes instructives", écrit le HCE. "Les pays qui ont maintenu un système de filières, tel qu’il en existait en France avant 1975, n’obtiennent pas les meilleurs résultats en termes de performances et d’équité. Les pays dont le système éducatif fonctionne le mieux partagent au moins trois caractéristiques : ils sont parvenus à définir pour leur École un objectif clair faisant l’objet d’un large consensus parmi la population ; ils ont su mettre en place une formation des maîtres visant à développer des pratiques éducatives qui favorisent la réussite de chaque élève ; ils ont en général octroyé à leurs établissements scolaires des marges d’autonomie rendant possible une organisation souple". C4est déjà  presque un programme que fixe le HCE en demandant l'application effective de la loi du 23 avril 2005 créant un socle commun de connaissances et de compétences.


Des réformes institutionnelles. Pour cela il demande que l'institution et ses représentants à tous les niveaux, "notamment les corps d’inspection", tiennent "un discours cohérent et mobilisateur sur le socle commun". Il souhaite que les programmes soient modifiés pour que les exigences du socle soient prises en charge, que soit introduit "un enseignement de culture manuelle et technologique", ce qui suppose une refonte des programmes de technologie, et que la loi de finances regroupe les financements de "l'enseignement scolaire du socle commun", aujourd'hui éclaté entre primaire et secondaire. En effet, " l’école primaire et le collège ont logiquement vocation à constituer un ensemble : « l’École du socle commun », d’une durée de neuf ans." Cet école aura à cœur de supprimer les redoublements. A défaut , " un système qui subordonnerait le maintien des moyens à la mise en place de projets pédagogiques alternatifs au redoublement est tout à fait envisageable"…


Former les enseignants. " Une des conditions essentielles de la réussite de « l’École du socle commun » est de former les enseignants du collège aux pratiques les plus efficaces, à l’enseignement en classe hétérogène et à la psychologie de l’adolescent", écrit le HCE. Ce qui implique que des stages soient "systématiquement offerts" aux étudiants dès la 1ère année de master, que les enseignants soient formés à l'hétérogénéité et que le service des enseignants soit modifiés pour prendre en compte toutes leurs missions " ce qui pourrait conduire à un allongement de leur présence dans l’établissement".  Le rapport cite le collège Clisthène en exemple.


Plus d'autonomie pour le collège. Le HCE demande que "tous les collèges puissent disposer d’une certaine latitude dans la répartition des moyens qui leur sont attribués, cette marge de manoeuvre devant représenter au moins 10 % de leur dotation" et que les élèves bénéficient d'une prise en charge éducative du matin au soir.

Le rapport du HCE

http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/60.pdf


Le rapport Grosperrin veut faire évoluer le collège


Le rapport parlementaire sur "la mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences au collège" présenté par le député Jacques Grosperrin veut donner au collège les moyens d'une réelle prise en compte du socle commun, c'est-à-dire tourner la page du "petit lycée".


"Force est de constater qu'aujourd'hui le socle commun se fait encore attendre au collège" affirme d'emblée J Grosperrin. "En réalité, il suffirait de peu de choses pour que la réforme ambitieuse voulue par le législateur en 2005 ne « retombe » définitivement et replonge ainsi le collège dans ses difficultés", note-il encore. "C’est le principal constat établi par la mission : la position du socle commun au collège est fragile alors que cette nouvelle approche de l’instruction avait pour vocation de rénover ce niveau d’enseignement".


Difficile d'évaluer le niveau de maitrise du socle, faute de statistiques fiables. Mais plusieurs études estiment qu'environ 15% des collégiens ne maitrisent pas la compréhension de l'écrit. Ce pourcentage tendrait à augmenter. A cela J Grosperrin voit plusieurs facteurs. Et d'abord, dans sa représentation même. Il reprend une formule du sociologue F Dubet : "le collège est un lieu improbable dont l'imaginaire est celui du lycée bourgeois alors qu'il accueille les classes du certificat d'études… Ainsi que le souligne M. Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’éducation nationale, on fait constater à une partie des collégiens, ce qu’ils font d’ailleurs très vite, que le collège qui les accueille n’a pas été pensé pour eux". De plus le collège manque de moyens. Il tend à éclater les élèves en des structures séparées (par exemple les classes DP 6). Quant aux "programmes personnalisés de réussite éducative", ils seraient "en perdition". Pour J Grosperrin, la réforme a été "peu accompagnée par le ministère", ce qui est peu dire : le Café se souvient que le jour même de l'installation du Haut Conseil de l'Education, sensé veiller à l'application de la loi de 2005, le ministre Robien annonçait l'ouverture d'une structure scolaire dérogatoire au socle commun… Les programmes eux-mêmes intégreraient peu le socle commun.


Un diplôme national du brevet "baroque". Analysant les conditions de délivrance du brevet, J Grosperrin trouve que la version est "bien béquillarde" tant le diplôme prend en compte des logiques différentes. "Ce nouveau « DNB » organise la « cohabitation » – plus qu’improbable – de deux formes d’évaluation a priori opposées et inconciliables : d’une part, l’évaluation traditionnelle, chiffrée, par le biais du contrôle continu et des épreuves du brevet, des savoirs disciplinaires et d’autre part, l’évaluation binaire, propre au socle commun, qui indique si chacune des sept compétences est validée ou non. Ce choix est à l’évidence absurde".  Pour lui, "on peut être dubitatif sur la conformité de ce « bricolage » avec la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école. L’article L. 332-6 du code de l’éducation, modifié par cette loi, dispose en effet que le diplôme national du brevet « atteste la maîtrise des connaissances et des compétences » du socle commun. Attester, c’est certifier, témoigner d’une réalité, celle des acquis d’un élève. Or le compromis précité remet en cause la valeur de cette attestation, voulue par le législateur".


L'incompréhension des enseignants. Se basant sur une étude de l'INRP, le rapport estime que les enseignants ne se sont pas appropriés le socle. Surtout, "le socle commun est souvent mal ou peu compris tant d’un point de vue « culturel » que disciplinaire, l’attestation qui doit le valider semblant cristalliser les réticences, voire la méfiance des enseignants… Pour de nombreux enseignants", continue J Grosperrin, " l’attestation de la maîtrise du socle commun conduirait à altérer le travail d’évaluation, ainsi que la relation élève-professeur. Pour reprendre une expression très imagée entendue au Collège Françoise Dolto de Paris, le cochage des cases de validation des sous-compétences transformerait les équipes enseignantes en « poinçonneurs des Lilas ». Ce document a été même qualifié dans cet établissement « d’attestation Mc Gyver », ce qui en dit long sur son image dans la communauté enseignante".


Des propositions ambitieuses. Pour faire entrer le socle commun dans le collège, Jacques Grosperrin fait des propositions très ambitieuses qui visent à toucher à la fois les programmes, la gestion des établissements et les pratiques pédagogiques et les missions des enseignants.


Concernant les programmes, J Grosperrin demande à ce que "les programmes fassent plus clairement référence aux savoirs et savoir faire reconnus par le socle commun". Pour lui cela passe par une approche interdisciplinaire des programmes. "Il serait souhaitable, qu’à l’image des programmes des disciplines scientifiques enseignées au collège (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre et technologie), ceux de lettres, de langues vivantes étrangères et d’histoire-géographie-éducation civique mettent en avant quelques thèmes de convergence auxquels contribuerait chacune de ces matières. À terme, il faudrait encourager un enseignement « intégré » des disciplines scientifiques, d’une part, et des disciplines dites culturelles, d’autre part". Evidemment cela conduirait à un nouveau brevet évaluant réellement le socle commun et rien d'autre.


Le pilotage des établissements doit devenir "plus incitatif". Il préconise que 10 à 20% des dotations horaires ne soient plus affectées nationalement mais soient gérées localement. "En leur attribuant une souplesse de gestion sur un certain pourcentage de leur grille horaire, ces établissements pourraient ainsi dissocier l’horaire/professeur de l’horaire/élève et « ajuster » au mieux leur organisation pédagogique aux besoins de leurs élèves". J GRosperrin se plait à imaginer également une réforme de l'inspection, pour qu'elle accompagne les équipes.


Une autre pédagogie. Mais la réponse essentielle est bien sur à chercher dans des évolutions pédagogiques. Pour cela, J Grosperrin demande que les enseignants soeint formés au socle commun. Les pratiques de l'enseignement devraient s'inspirer davantage du primaire. "Savoir gérer une classe hétérogène comme dans le primaire, cela s’apprend. C’est ce que M. Antoine Prost, historien, appelle « faire classe », une compétence qui ne dépend pas d’un niveau de recrutement à Bac + 5 ou à Bac + 50, car un professeur des écoles sait – lui – parfaitement travailler avec des élèves de niveaux différents en CM2. En effet, le savoir-faire de l’enseignant du primaire est organisé autour du travail de l’élève, c’est-à-dire de tâches à accomplir dans la classe, en petits groupes. À l’inverse, dans le secondaire, l’enseignement est centré sur le faire cours".  Le rapport demande donc logiquement d e"primariser" également le statut des enseignants des collèges. D'une part en encourageant la bivalence, d'autre part en allongeant le temps de présence des enseignants dans l'établissement quitte à diminuer le temps d'enseignement. C4est l'exemple du collège Clisthène qui est mis en avant : 12h de cours, 12h "d'éducation" (soit 4 h de tutorat, 2 de réunions etc.) , au total 24 heures hebdomadaires. J Grosperrin demande aussi "une autre évaluation", inspirée de l'évaluation basée sur la confiance développée par André Antibi.


Au final, le rapport retient 17 propositions qui dessinent un collège bien différent du collège actuel. Pour connaître un début de réalisations, ces recommandations demanderaient une autre situation budgétaire et politique. Depuis des années, les enseignants des collèges "encaissent" à la fois une situation difficile et une baisse constante de leurs moyens. Comment leur redonner confiance pour accompagner des changements significatifs ? Le rapport ne le dit pas…

Le rapport

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2446.asp   



Les textes officiels et les programmes


Les textes officiels, l'EIST, les programmes...


Les principaux textes de référence

Pour tout savoir sur l'organisation des enseignements, les PPRE, le brevet, les évaluations nationales...

http://eduscol.education.fr/cid46782/principaux-textes-de-[...]


Les programmes

Le B.O. du 28 aout 2008 publie les nouveaux programmes du collège en français, maths, sciences, histoire-géo, arts et musique, eps.

A la rentrée 2011, les nouveaux programmes qui entrent en application sont ceux de 4ème.  Des ressources sont proposées dans les différentes disciplines plus loin dans ce guide.

http://www.education.gouv.fr/pid20484/special-n-6-du-28-aout-2008.html



Eduscol publie deux documents relatifs au livret personnel de compétences.

Est-ce parce que le rapport Grosperrin sur le collège avait mis en évidence les difficultés de mise en oeuvre du livret de compétences ? Le rapport affirmait que " le cochage des cases de validation des sous-compétences transformerait les équipes enseignantes en « poinçonneurs des Lilas ». Ce document a été même qualifié dans cet établissement « d’attestation Mc Gyver », ce qui en dit long sur son image dans la communauté enseignante".


Toujours est-il qu'Eduscol publie deux documents relatifs à la mise en oeuvre du socle. Une animation powerpoint explique un peu à quoi sert le livret et surtout comment valider. Un autre document établit des "grilles de références pour l'évaluation et la validation des compétences". Quel sera l'impact de ces deux documents ?

Références

http://eduscol.education.fr/cid53126/grilles-references.html  

LPC

http://eduscol.education.fr/cid52824/diaporama-mise-en-oeuvre-d[...]


Enseignement intégré des sciences en 6ème

Une circulaire invite toutes les classes de 6ème à mettre en place l'enseignement intégré des sciences. "La présente circulaire a pour objectif de préciser les orientations pour la mise en œuvre de l'EIST en classe de sixième et d'accompagner les établissements et les équipes pédagogiques qui souhaitent s'y engager". L'EIST est un enseignement intégré de physique-chimie, de sciences de la vie et de la Terre, et de technologie. Il nécessite la mise en place d'équipes pédagogiques réunissant au moins un professeur de chacune de ces disciplines. Cet enseignement est dispensé en groupe de 20 élèves au maximum, au besoin en formant 3 groupes à partir de 2 classes. Chaque professeur prend en charge la totalité de l'enseignement pour un groupe sur l'année scolaire. L'horaire de l'EIST se substitue à l'horaire d'enseignement de sciences de la vie et de la Terre (1,5 h) et de technologie (1,5 h), majoré de 0,5 h. Chaque élève bénéficie donc de 3,5 heures d'enseignement de science et technologie par semaine.

La circulaire

http://www.education.gouv.fr/cid56640/mene1115481c.html


Histoire des arts : Les sujets zéro du brevet sont sortis

Le site ministériel EduScol publie les premiers sujets zero pour la nouvelle épreuve d'histoire des arts au brevet. Tous les candidats au brevet sous statut scolaire présentent l'épreuve. " Les candidats sous statut scolaire présentent une épreuve orale passée au sein de l'établissement" précise Eduscol. Elle consiste en "un entretien oral de 15 mn avec un jury constitué d'un binôme d'enseignants issus, en priorité, des disciplines artistiques et d'histoire - géographie - éducation civique". Selon Eduscol, " l'évaluation porte sur les capacités, appuyées sur les connaissances qui y sont liées, à situer les œuvres dans le temps et l'espace, à identifier les formes, les techniques de production, les significations, les usages ..., à discerner entre les critères subjectifs et objectifs de l'analyse, à effectuer des rapprochements entre des œuvres à partir de critères précis. Le (ou les) candidat(s) peu(ven)t produire une réalisation personnelle ou collective : cette réalisation doit comporter intrinsèquement une analyse référencée à l'histoire des arts ou, si elle est une production artistique, en faire l'objet. L'entretien oral peut être individuel ou collectif. La date d'organisation de cet oral est laissée au libre choix des établissements".


Pour les candidats qui n'ont pas eu d'épreuve orale dans leur établissement, par exemple ceux du CNED, il est prévu une épreuve écrite. Eduscol précise que "on attend du candidat qu'il soit apte à : dégager d'une œuvre d'art quelques caractéristiques ; la situer dans le temps, dans l'espace, dans un domaine artistique et la relier à d'autres formes d'expression artistique ; exprimer un avis personnel face à cette œuvre, de façon raisonnée ; rédiger ses réponses dans un français correct".


Les sujets zéro proposés par le ministère portent aussi bien sur la description d'une oeuvre, l'identification des techniques que sur sa situation dans un mouvement artistique. Ils sont donc très ambitieux.

Les sujets et le règlement de l'épreuve

http://eduscol.education.fr/cid53961/epreuve-d-histoire-des-arts.html  


Collège : Baisse sensible des résultats

Venant après la publication du rapport PISA, qui concerne des jeunes de 15 ans, l'évaluation CEDRE réalisée par le ministère en confirme les résultats. Le nombre d'élèves en échec scolaire augmente et particulièrement dans l'éducation prioritaire.


"Le score moyen des élèves baisse de manière significative entre 2003 et 2009", écrit la DEPP (division de l'évaluation du ministère). "Cette baisse se traduit par une augmentation de la proportion des élèves les plus faibles (de 15 % à 17,9 %) et par une diminution de la proportion des élèves les plus performants (de 10 % à 7,1 %). Cette tendance touche particulièrement le secteur de l’éducation prioritaire : près d’un tiers des élèves scolarisés dans les collèges de l’éducation prioritaire font partie des groupes les moins performants en 2009, contre un quart il y a six ans".


Le rapport confirme les résultats de PISA sur l'écart croissant entre filles et garçons (au détriment de ces derniers) ainsi qu'entre autochtones et jeunes issus de l'immigration.

Le rapport

http://media.education.gouv.fr/file/2010/99/4/NIMENJVA1022_161994.pdf



Sur le site du Café
Par fjarraud , le jeudi 07 juillet 2011.

Partenaires

Nos annonces