L'Apses dénonce l'offensive d'un réseau d'idéologues 

"Pourquoi vouloir supprimer un enseignement qui marche ?" L'Apses (association des professeurs de SES) réagit aux attaques montantes contre l'enseignement des SES : après les déclarations ministérielles et celles de Positive Entreprise, le rapport Guesnerie suivi dans la foulée du rapport de l'Académie des sciences morales et politiques. C'est celui-ci et l'entretien accordé par Yvon Gattaz au Figaro, qui ont déclanché la réaction de l'Apses. 


L'Apses souligne les qualités de cet enseignement, saluées par le rapport Guesnerie : réussite dans le supérieur des élèves passés par la filière ES par exemple.


Mais elle dévoile aussi un réseau étroit autour d'hommes comme Michel Pébereau et Yvon Gattaz, à la fois dans l'Académie, la commission Guesnerie, l'AJE… Ce groupe s'entoure d'universitaires peu au fait de l'enseignement secondaire et écarte les spécialistes en sciences de l'éducation.


Pour l'Apses, ce petit groupe "vise à "écarter de l’enseignement au lycée toute question économique ou sociale un tant soit peu controversée…Il y a de quoi s’inquiéter bien au-delà de l’avenir des seules SES au lycée. C’est l’Ecole laïque et publique qui est ici visée. A qui le tour après les SES ?"


"Certains de ces rapports", ajoute l'Apses, "préconisent une séparation franche de l’enseignement de la science économique et de la science sociologique. A l’instar du rapport Guesnerie, l’APSES affirme au contraire que cet appariement est fécond pour aider les lycéens, citoyens en devenir, à mieux comprendre divers aspects des sociétés contemporaines et à mieux s’orienter dans le supérieur en évitant une spécialisation trop précoce".


Interrogé par le Café, Sylvain David, président de l'Apses, souligne la proximité de ce petit groupe avec Xavier Darcos, lui aussi un des rares membres de l'académie des sciences morales et politiques. "On pourrait attendre du ministre qu'il se prononce sur ces attaques  idéologiques. Son silence est inacceptable" estime M. David. Pour lui le petit groupe des critiques "cherche de la légitimité". L'Apses, qui avait obtenu en avril dernier le soutien d'universitaires renommés, va leur soumettre le rapport Guesnerie.


Quant aux critiques, très violentes, portées sur un petit nombre d'éditeurs scolaires, elle interpelle l'Apses. "C'est très suspect  de vouloir labelliser l'édition… Ces gens là manquent de confiance envers l'école et le système éducatif".


Dans une déclaration à l'AFP, la Ligue de l'enseignement met en cause la patronat, ce que s'est refusé de faire S. David, déclarant "ignorer si ce groupe représente la totalité du Medef". Pour la Ligue, le contrôle par le patronat de l'élaboration des programmes scolaires est contraire à toute éthique en matière éducative, elle est irrecevable". La Ligue demande à Xavier Darcos "si cela est conforme à sa conception de la laïcité".

Communiqué

http://www.apses.org/spip.php?article1311

Dépêche Afp

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/[...]

Sur la Café, "SES une discipline révisée"

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/07/04072008Ac[...]




Sur le site du Café


Par fjarraud , le mardi 01 juillet 2008.

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