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Livres 

Mettez dans votre sac de plage quelques livres:

 - L'Ecole et la rue : fabriques de délinquance : Recherches comparatives en France et au Brésil, de Benjamin Moignard - Préface de Bernard Charlot et Georges Felouzis - L'école ne fait pas que subir la pression de son environnement : elle participe aussi de manière insidieuse à la construction de la délinquance juvénile. Benjamin Moignard a pu l'observer en France, dans un quartier de la périphérie parisienne, où il a suivi et interrogé, des mois durant, des adolescents membres de plusieurs bandes locales, dans la rue et dans leur collège. Il a pu l'observer aussi au Brésil, où il a travaillé avec un gang d'adolescents appartenant à une faction locale de trafiquants de drogue d'une importante favela de la ville de Rio de Janeiro, en les accompagnant, là aussi, dans l'école et dans la rue. A travers une passionnante enquête de terrain, évitant tout sensationnalisme ou misérabilisme, l'auteur dépeint les modalités de construction des pratiques sociales des adolescents dans ces deux espaces. La comparaison internationale est ici l'occasion de taire de l'altérité un opérateur de connaissance, en interrogeant les liens d'évidence entre difficultés socio-économiques et violence à l'école, activité délinquante et scolarisation, déviance et adhésion aux normes dominantes. Une ouverture précieuse pour les acteurs de l'école et des quartiers. - Presses Universitaires de France - janvier 2008 - 213 pages - ISBN-10: 2130565077 - ISBN-13: 978-2130565079 - 26,00 €

 

 - La Ronde de nuit, de Agustina Bessa-Luís - Titre original : A Ronda da noite - Traduit par Françoise Debecker-Bardin - La famille Nabasco, de grands bourgeois portugais, prétend posséder depuis des générations un exemplaire – bien que non signé – de La Ronde de Nuit de Rembrandt. Ce tableau présente des ambiguïtés (comme celui d'Amsterdam) qui permettent à Martinho Nabasco, le dernier descendant et protagoniste du roman, de faire des parallèles avec sa vie et celle de ses ancêtres. La Ronde est la scène sur laquelle il projette ses non-amours (ou ses désamours), ses aventures (si on peut appeler ça comme ça), ses peurs, jusqu'à se fondre dans le tableau (une sorte de folie). Ainsi la Ronde (le vrai tableau ou sa copie, mais exacte) devient source d'interrogations du type : que fait là Saskia (la femme de Rembrandt) ? Est-ce un ange ou vient-elle d'un autre monde? Et une fois réinterprétées à la lumière du regard de l'autre et de celui – non dit, mais toujours présent – de l'auteur, ces interrogations deviennent des états de roman à travers les ébauches de réponse que Martinho apporte à force de regarder le tableau et de l'associer à sa vie. - Editions Métailié - septembre 2008 - 360 pages - ISBN-10: 2864246643 - ISBN-13: 978-2864246640 - 23 €

 

 - Le soleil se couche à São Paulo, de Bernardo Carvalho - Titre original : O Sol se põe em São Paulo - Traduit par Geneviève Leibrich - A São Paulo, un soir la propriétaire d’un restaurant japonais aborde l’un des derniers clients et lui demande : “Vous êtes écrivain ?” Cette question inattendue va transformer le client en narrateur d’une histoire vertigineuse qui débute dans le Japon de la Deuxième Guerre mondiale et se poursuit aujourd’hui au Brésil. Setsuko raconte d’abord un banal triangle amoureux : une danse de mort entre Michiyo, une jeune fille de bonne famille, Jokichi, le fils d’un industriel et Masukichi, un acteur ambigu et obscur. Peu à peu, en s’approchant tortueusement de son centre secret, l’intrigue cède le pas à une autre intrigue d’arrogance et d’humiliation dont les racines plongent dans l’histoire du Japon en guerre et ses conséquences sur l’émigration japonaise au Brésil. Peu à peu le narrateur prend conscience de ce que ce récit, qui concerne un paria, un cousin de l’empereur et l’écrivain Junichiro Tanizaki, est aussi sa propre histoire d’émigré japonais de deuxième génération faite d’humiliation et d’exil. Il s’obstinera à aller jusqu’au bout de cette narration qui est aussi sa seule chance de rédemption. - Editions Métailié - Août 2008 - 176 pages - ISBN-10: 2864246589 - ISBN-13: 978-2864246589 - 17 €

 

 - Carnets sauvages (Diários da Floresta), de Betty Mindlin - (Chez les Surui du Rondônia) - Traduit du portugais par Meei Huey Wang - Betty Mindlin est arrivée en mai 1979 chez les Suruí, le long de la BR-364 qui relie Cuiabá à Porto-Velho, alors qu’ils conservaient encore intactes leurs coutumes et leur système traditionnel. Lors de ce premier séjour, elle a rencontré un paradis. On pourrait dire que les habitants du paradis l’ont trouvée à leur goût. Pas un jour où elle ne fut demandée en mariage malgré la protection et la prude affection du chaman Náraxar. C’est là, à l’abri des ocas, grandes maisons communautaires, entre les corps invitants de l’intérieur et les fantômes de l’extérieur, enveloppée par un chœur de rires amicaux, entre invites, jalousie, menace, cajoleries et petits travaux de la vie quotidienne, qu’elle apprend tout de ses hôtes et se découvre dans sa vérité de femme blanche et de mère éloignée des siens. Au long de sept voyages, elle connaît avec eux la guerre contre les trafiquants de diamants, la modernisation et la découverte du travail salarié… - Ces carnets, qui couvrent ses séjours entre 1979 et 1983, même et surtout parce qu’ils ont été revisités, retravaillés pour mettre en scène les gens et les mythes, sont soutenus par des observations anthropologiques rigoureuses mais jamais encombrantes dont la pertinence s’impose au regard de cette ethnologue enjouée, choisie et adoptée par "ses Indiens préférés". - Betty Mindlin, curieuse et gourmande, fait du lecteur son compagnon de voyage et nous raconte ce monde différent avec une simplicité, une vitalité et une acceptation de l’autre exceptionnelles. - Editions Métailié - avril 2008 - 352 p. - ISBN-10: 2864246511 ISBN-13: 978-2864246510 - 21 €

 - Meurtres à l'Académie, de Jô Soares - Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro, en cette année 1924. Mais lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres, voilà qui fait désordre ! Coïncidences ? Tel n'est pas l'avis de Machado Machado, policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames. Un thé avec les " empanachés" de l'Académie, une visite dans la loge d'une fougueuse actrice française, sans oublier un essayage chez un tailleur nain ! Au fil de son enquête, le commissaire va découvrir une faune bien inquiétante, et pas toujours des mieux intentionnées. Entre érudition et humour, suspense et satire, une délicieuse incursion dans le Rio historique, sur les traces du meurtrier de l'Académie. - Editions des Deux Terres - avril 2008 - ISBN-10: 2848930535 - ISBN-13: 978-284893053 - 20 €

 

 - Nous combattrons l'ombre (Combatiremos a Sombra), de Lídia Jorge - Traduit du portugais par Geneviève Leibrich - La nuit du passage à l’an 2000 va changer toute la vie d’Osvaldo, le psychanalyste, qui se définit comme un simple déchiffreur d’histoires. Autour de lui, la réalité commence à se modifier, comme les histoires que lui racontent ses patients dans le silence de son bureau. Cette nuit-là il perd sa femme mais en rencontre une autre, et sa “patiente magnifique, la visiteuse du soir”, se prépare à lui révéler un secret qui va le placer devant une réalité clandestine aux répercutions incalculables. Ce roman inquiétant nous plonge dans la vie intérieure d’Osvaldo, confronté à un combat qui le dépasse. Le lecteur, placé à un point d’observation unique, partage cette tension psychologique, sous la conduite d’une romancière qui nous a toujours montré qu’il n’existe rien de plus réel que l’onirique et rien de plus fantastique que le réel. Le titre n’est pas une incitation militante à combattre les ombres de la société moderne mais le constat de l’ironie qu’il y a dans l’impossibilité d’atteindre les auteurs du mal et de ne pouvoir combattre que leur ombre. Les crimes dont parle ce roman sont l’un des ingrédients de la grande tromperie qui constitue nos sociétés et que révèlent les rêves du psychanalyste. C’est un roman sur le risque de vivre pour l’homme ordinaire face au monde totalitaire que la modernité est en train de créer. - Ce livre a reçu dès sa sortie le Grand Prix de la Société des Auteurs Portugais. - Editions Métailié - mars 2008 - 448 p. - ISBN-10: 2864246449 ISBN-13: 978-2864246442 - 22 €

 

 - Le paradoxe du café, de Benoit Daviron et Stefano Ponte - Alors que de nouveaux modes de consommation émergent sous la forme de cafés « durables », et que le café devient une boisson à la mode avec la multiplication de bars spécialisés, les producteurs perçoivent une part de plus en faible du prix final. Ce paradoxe existe parce que le « café » vendu par les producteurs agricoles est de plus en plus différent du « café » acheté par les consommateurs. Ce ne sont guère des attributs matériels que les consommateurs achètent à un prix élevé mais des symboles et des services personnalisés. Pour améliorer leur situation, les producteurs doivent tenter de contrôler une partie de ces attributs immatériels sous la forme, par exemple, de labels et d’indication géographiques. - Éditeur Quae - Décembre 2007 - 360 pages - ISBN-10 2759200582 - ISBN-13 978-2-7592-0058-0 - 25,00 €

 

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Par gustavedias , le mardi 01 juillet 2008.

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