Que deviennent les bacheliers ? 

Par François Jarraud



Quel avenir après le bac ?

Que deviennent les bacheliers inscrits en université ? Le ministère publie une étude qui retrace le parcours de la cohorte entrée en6ème en 1989. 63% ont obtenu un bac et 36% se sont inscrits en deug.


Mais ces taux cachent de fortes différences selon le type de bac. 73% des bacheliers généraux obtiennent un diplôme universitaire supérieur, contre 13% pour les bacheliers technologiques et 3% pour les bacheliers professionnels. A l'issue de la première année de deug, 37% des bacheliers généraux redoublent ou se réorientent contre 66% des bacheliers technologiques et 50% des bacheliers professionnels. Mais 41% d'entre eux arrêtent leurs études. http://www.education.gouv.fr/cid4871/qui-sont-les-nouveaux-b[...]   


L'entrée sur le marché de l'emploi

En 2004, que sont devenus les jeunes sortis de l'enseignement supérieur en 2001 ? Une étude du Céreq suit le parcours de ces 368 000 personnes.


Elle montre que  le taux de chômage varie fortement selon la formation suivie. En tête, les formations courtes de santé (infirmière, assistante sociale) n'affichent que 2% de chômeurs et ont une rémunération équivalente à celle des jeunes sortant d'une école de commerce (13% de chômage) ou de maîtrise (13%). Si pour les formations universitaires le taux de chômage est inversement proportionnel à la durée des études (docteurs 9%, licenciés 11%), il est particulièrement faible pour les formations professionnelles. 9% des détenteurs d'un BTS sont au chômage (7% seulement pour un BTS industriel). Les licences professionnelles s'insèrent correctement sur le marché de l'emploi : 9% contre 12% pour les licences générales avec un salaire supérieur (1400 euros contre 1300). Des données à nuancer selon les formations précisément suivies.


Cependant l'accès aux emplois de cadre se referme : en dessous de bac +5, il est difficile d'y accéder : 90% des sortants d'école d'ingénieur sont cadres, 68% des titulaires de DEA et DES, 36% seulement des titulaires d'une maîtrise.

http://www.cereq.fr/pdf/NEF21enligne.pdf


De nouvelles règles d'orientation au collège et au lycée

Gilles de Robien a mis en place de nouvelles procédures d'orientation pour les collégiens et lycéens. Elles font suite au rapport Hetzel. Il s'agit de lutter contre l'échec des étudiants dans l'enseignement supérieur : 80 000 sorties par an sans diplôme supérieur, un taux de chômage de 11% après la sortie de l'université..


Le nouveau dispositif comprend 4 niveaux :

- en troisième : un entretien d'orientation obligatoire a lieu lors du second trimestre entre le professeur principal, l'élève et la famille. Il est précédé d'une réunion entre les professeurs principaux et les représentants des entreprises locales (Chambre de commerce et d'industrie, chambre d'agriculture etc.). "On a besoin de rapprocher les entreprises et le système éducatif" a déclaré le ministre, "pour échanger des informations, mieux accorder les apprentissages aux métiers qui ont le vent en poupe,… créer une culture commune".


- en première : une procédure identique est mise en place en première


- en terminale : les lycéens remplissent un dossier unique d'orientation contenant leurs demandes. Il est soumis à un avis du conseil de classe en janvier. Celui-ci sera transmis à l'université qui exprimera elle aussi son avis.. Ce système sera étendu pour la rentrée 2008 à toutes les académies hors Ile-de-France.


- en université : "l'université délivrera un avis sur les choix d'inscription souhaités par l'élève. Il ne s'agit évidemment pas de sélection, mais d'un conseil, pour éviter les inscriptions dans des filières inadaptées. Le choix final restera sous l'entière responsabilité du bachelier". Cette procédure concernera 180 000 jeunes dès cette année. Parallèlement les universités sont invitées à "porter une plus grande attention à l'insertion professionnelle de leurs diplômés, à mieux identifier les gisements d'emplois existants ou en voie d'émergence. Le but est de mettre en place à l'université des systèmes d'orientation et d'insertion professionnelle qui soient en prise avec le monde de l'emploi et le tissu socio-économique local". En 2007 les étudiants ont obtenu près d'un milliard d'euros pour que les universités adaptent la première année de façon à faciliter les réorientations (première année moins spécialisée) et à favoriser l'adaptation (mise en place de module sméthodologiques).


- STS IUT : la réglementation facilite l'entrée des bacheliers professionnels et technologiques en STS.

Discours

http://www.education.gouv.fr/cid4360/debat-universite-emploi-l[...]  

Communiqué

http://www.education.gouv.fr/cid4376/debat-universite-emploi-le[...]

Rapport Hetzel : de l'orientation au sens unique

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/ind[...]



Par fjarraud , le mardi 01 avril 2008.

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