Editorial : Peut-on utiliser Internet pour se préparer au bac et au brevet ? 

F. Jarraud

Cher Candidat,

 

 Le bac ne date pas d'hier. Il fête même cette année son bicentenaire ! Et vous voila confronté aux épreuves les plus traditionnelles du système éducatif français. C'est dire que le respect de leur rituel, la compréhension fine des savoir-faire jouent pour beaucoup dans la réussite. Bac et brevet évaluent davantage votre préparation que votre intelligence ou même vos connaissances. D'où la nécessité de savoir où on en est réellement par rapport aux exigences de l'examen.

 

Ce dossier apporte des pistes pour réviser, s'évaluer, s'entraîner aux épreuves du bac et du brevet. Il vous conduit vers des ressources soigneusement évaluées et sélectionnées par l'équipe de professeurs du Café pédagogique.

 

Pourtant, il faut le rappeler : seul un travail régulier tout au long de l'année scolaire peut permettre une réussite finale à ces examens. Le surf sur quelques sites à la veille de l'épreuve n'est en rien une préparation sérieuse au bac et au brevet.

 

Pour autant, Internet peut vous aider.

 

Avec ce dossier vous pourrez :

   compléter vos notes et / ou les confronter aux cours sélectionnés accessibles gratuitement sur le réseau

   revoir vos méthodes

   vous évaluer : il y a pour cela d'excellents exercices interactifs accessibles sur Internet

   mieux connaître les épreuves.

 

Nous espérons également que ce dossier rassure les candidats : le bac et le brevet sont des examens et non des concours. Huit candidats sur dix sont reçus : ce sont ceux qui ont fait honnêtement leur "métier" de collégien ou de lycéen.

 

Est-ce pour autant que bac et brevet soient dévalués ou inutiles ? Ecartons tout de suite le dernier terme. Aujourd'hui plus qu'hier ce sont les diplômes scolaires qui ouvrent les portes de l'emploi. Bac et brevet sont nécessaires mais le développement de l'économie, les attentes des entreprises, la compétition dans l'accès à l'emploi font qu'ils ne sont pas suffisants. Après le bac vous avez intérêt à réfléchir à votre orientation. C'est pourquoi ce dossier vous parle aussi du devenir des bacheliers.

 

Dévalué le bac ? C'est ce qu'on entend ici ou là souvent en s'appuyant sur le chiffre record du bac 2006 : 83% de reçus. Pourtant l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Ce "record",  cache en fait une stagnation du bac. En 2007, seulement 63,6% d'une génération obtient le bac. C'est moins en proportion et en volume qu'en 2006.  Fait unique parmi les pays développés, depuis dix ans, en France le taux d'accès au bac stagne : 62,7 des jeunes ont eu le bac en 1995, 62,5% en 2005, 63,8% en 2006. Cette stabilité n'est maintenue que grâce à l'expansion lente des bacs professionnels (8% en 1995 contre 11,5% en 2005). Car le bac général, lui, régresse : il touchait 37% d'une génération en 1995 contre 34% en 2005. Notre taux de réussite est plus bas que celui de la plupart des pays développés. Les conséquences de ce sous-développement éducatif sont sévères.

 

La France compte près de 15% des 16-25 ans qui ne sont ni à l'école, ni en formation, ni au travail. Autrement dit un jeune sur sept est déjà en voie d'exclusion économique et sociale. Un seul pays de l'Ocde (ce sont les pays développés) arrive à faire pire que nous !

 

La France compte peu de diplômés du supérieur par rapport à son degré de développement et particulièrement peu de diplômés des filières longues du supérieur. Seulement 26% des étudiants sortent du système éducatif avec un niveau I ou II contre 35% pour la moyenne Ocde et même 50% en Finlande !

 

C'est aussi pourquoi nous vous souhaitons bonne chance pour les épreuves qui vous attendent.

Puisse ce dossier vous aider à vous préparer.

 

François Jarraud

 

Par fjarraud , le mardi 01 avril 2008.

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