Bac S que de déceptions ! 

Les maths dominent toujours la réussite au bac
"Certaines épreuves, lorsqu'elles sont réussies, assurent une forte probabilité de succès. A l'inverse, lorsque le candidat obtient une note insuffisante dans une autre matière, sa probabilité d'échec peut être plus ou moins forte… Il apparaît que dans la spécialité sciences économiques et sociales de la série ES , un candidat qui a réussi l'épreuve de mathématiques a une probabilité de réussite supérieure à la moyenne (graphique 6 a)) : près de 90 % des candidats qui ont eu plus de 10 en mathématiques réussissent dès le premier groupe. C'est aussi le cas dans la spécialité mathématiques de la série S (96 %)…". L'étude ministérielle sur la docimologie du baccalauréat de la session 2003 permet ainsi d'identifier, pour chaque bac, les matières "à ne pas louper". On pourra retenir de cette étude que, très souvent, les maths et les sciences déterminent la réussite, même quand elles n'ont pas un coefficient écrasant. Car à coefficient égal, la situation des matières peut différer. L'étude se situe également au moment où le ministère envisage un bac "allégé". C'était un projet de F. Fillon, gelé depuis les manifestations lycéennes. Ce bac continuerait à s'appuyer sur des épreuves traditionnelles mais moins nombreuses et donc coûteuses. Elle met en évidence ces matières incontournables.

Mais, dans l'immédiat, il apporte des informations et des perspectives de débats précieuses aux lycéens et à leurs enseignants.
http://www.education.gouv.fr/stateval/dossiers/listedossiers2005i.html  

Bac S : que de déceptions !
En baisse constante depuis 1995, la série S reçoit la moitié des bacheliers généraux, principalement des enfants de familles favorisées (40% d'enfants de cadres) et une majorité de garçons (55%). Cette série des élites accueille aussi bien des déceptions. Selon une étude ministérielle, seulement 44% des jeunes y entrent par goût des matières scientifiques. Pour un tiers des lycéens, l'orientation en S répond au désir de laisser le plus de portes ouvertes. C'est sans doute pourquoi les inscriptions en Deug scientifiques baissent : "l'intérêt pour le contenu des études dans lesquelles ils s'engagent est souvent moins marqué chez les bacheliers S inscrits dans une filière scientifique que chez ceux qui poursuivent dans d'autres filières" . 60% des bacheliers S s'inscrivent en université, 20% en Cpge et 20% en Iut ou STS.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0515.pdf  

Bac S : un bac peut en cacher un autre
"Les 4 spécialités du bac scientifique se caractérisent par des populations différentes en nombre, taux de réussite, sexe, âge et origine sociale" affirme une étude ministérielle sur "la docimologie du bac scientifique". Au sein de la filière d'élite du système éducatif français, la sélection sociale s'opère violemment. Un univers sépare les bacheliers des sciences de l'ingénieur ou des SVT des purs matheux. Ceux-ci sont majoritairement masculins et de milieu très favorisé alors que la spécialité SVT accueille majoritairement des filles et comptent un plus fort pourcentage d'élèves de milieux défavorisé ou moyen. Les sciences de l'ingénieur se caractérisent par leur très forte masculinité (90 % !) et leur plus large ouverture sociale (20% de défavorisés). Au sein de l'élite, ségrégation sociale et préjugés perdurent…
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0538.pdf

 

 

Par fjarraud , le dimanche 01 avril 2007.

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