Education prioritaire : Une politique contre les inégalités ?
L'article
Prenez les meilleurs spécialistes de la question et demandez à Marc Bablet et Annie Tobaty de coordonner leurs participations. Cela donne le numéro 164 c'Administration & éducation sur l'éducation prioritaire. JY Rochex, B Lejeune, JP Delahaye, P Picard, L Heurdier, S Cèbe, A Armand, E Bautier, C Ben Ayed, M Douaire, A Boissinot, pour n'en citer que quelques uns, enrichissent ce numéro qui fait événement. Il propose ainsi une vision complexe, diverse, un kaléidoscope de l'éducation prioritaire, vue du moins au niveau des experts et des responsables. |
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Education prioritaire : 4 questions à un coordonnateur Rep+
Qu'est-ce qui doit être amélioré dans l'éducation prioritaire ? Didier Martin, coordonnateur d'un réseau Rep+ dans la banlieue d'une grande agglomération, montre ce que donnent les changements de politique sur le terrain et ce qu'il faudrait pour améliorer les résultats. Il pointe notamment le turn over chez les pilotes de réseau, souvent très ignorants de l'éducation prioritaire pour qui elle n'est qu'un tremplin pour leur carrière. |
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La mixité sociale, une urgence pour l'Ecole
"Introduire une plus grande mixité scolaire au sein d’un établissement et d’une série donnés pourrait avoir un effet bénéfique pour la majorité des élèves". L'affirmation lancée par Béatrice Boutchenik et Sophie Maillard (Insee), dans la revue ministérielle Education &formations (n°100), est solidement étayée. Basée sur le suivi de 7 cohortes présentées au bac entre 2010 et 2016 (près de 3 millions d'élèves), elle interroge fortement l'institution. En effet, la majorité des lycées organise encore des classes de niveau. Et le ministère semble avoir abandonné les projets de mixité sociale dans l'éducation lancés par le précédent gouvernement. |
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Choukri Ben Ayed : Blanquer "indifférent" à la mixité sociale
Manque de mixité sociale, ségrégation, discriminations scolaires... Autant de termes qui hier encore, faisaient l'objet de politiques et qui, aujourd'hui, ont pratiquement disparu de la rhétorique officielle. Pourtant, les études montrent que ces problèmes sont au coeur du fonctionnement très inégalitaire de l'école française et qu'ils nourrissent un fort sentiment d'injustice chez les populations qui les vivent, dans les quartiers populaires et certaines régions délaissées. Dans un ouvrage récent, "Regards croisés sur la socialisation", Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’université de Limoges, revient, dans un article fouillé, sur la mobilisation du "collectif des parents d'élèves du Petit Bard", un quartier populaire de Montpellier. Des mères, essentiellement, qui s'étaient élevées contre la ségrégation et les discriminations scolaires. Le chercheur analyse les avancées qu'ont permis leur combat, les limites et les résistances rencontrées. |
Par fjarraud , le vendredi 07 février 2020.
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