Le mensuel Imprimer  |  Télécharger nous suivre sur Twitter nous suivre sur Facebook

Peillon révolutionne le recrutement des enseignants 

Par François Jarraud



Sur ce terrain l'alternance marque la rupture. L'engagement présidentiel de 60 000 nouveaux postes, en plus des départs en retraite, commence à se traduire en actes. Vincent Peillon doit à la fois lancer des campagnes de recrutement et revoir la formation des futurs enseignants. Deux chantiers de taille.


Ouverture des concours 2013-2

Le ministère a ouvert les concours 2013-2, c'est à dire ceux qui sont ouverts aux étudiants en master 1. Il publie aussi les décrets sur les emplois avenir professeur, un concours destiné aux jeunes des milieux défavorisés.

Les inscriptions aux seconds concours de 2013 s'ouvrent le 15 janvier. Elles durent jusqu'au 21 février. Ce second concours est accessible aux étudiants de M1 et de M2, le ministère espérant ainsi augmenter le vivier de candidats. Les personnes déjà inscrites aux concours 2013-1 (épreuves cet automne) peuvent se présenter aux concours 2013-2. Les épreuves de ce concours auront lieu en juin. Les candidats admissibles passeront en juin 2014 les épreuves d'admission. Entre temps ils seront stagiaires avec un tiers temps de service d'enseignement rémunéré pour un mi temps.

Le ministère annonce l'ouverture dès aujourd'hui d'un espace de dialogue que le site minsitériel. " Cette initiative inédite vise à aider les étudiants qui envisagent une carrière dans l’enseignement à obtenir des réponses concrètes à toutes les questions qu’ils peuvent se poser sur le métier de professeur (sur les concours, la formation, la pratique quotidienne, etc.) et à les accompagner jusqu’aux épreuves".
Communiqué
Le décret
V Peillon le 10 décembre


Concours : Une maquette incomplète

Ancien directeur d'IUFM, Jean-Louis Auduc réagit à la maquette des concours 2014 que le Café s'est procurée. Pour lui, la formation proposée n'est pas suffisamment intégrée. "A lire les principes et les compétences figurant dans le document, on voit s’esquisser un découpage dangereux pour une véritable Refondation de l’Ecole : en M1, validés par le concours, les savoirs académiques et la didactique; en M2, après réussite au concours, on découvrirait les élèves, les relations avec les familles"...

A la lecture du texte daté du 12 janvier 2013 de l’IGEN et de la DGRH du Ministère de l’Education Nationale intitulé « Maquette « générique –concours enseignants 2014 », on ne peut qu’être étonné de l’approche et de la tonalité du document par rapport à la concertation sur la Refondation de l’Ecole et aux différents discours du ministre.

Les principes et les compétences évoqués dans ce document donnent une vision quasiment « désincarnée »  du métier enseignant qui pose question par rapport à ce qu’est l’exercice réel de ce métier. Où sont dans ce document, les approches concernant les élèves, leur développement personnel en tant que garçon et fille, la construction de leur citoyenneté, la scolarisation des enfants en situation de handicap, les relations famille-école, l’état des lieux du système éducatif  et son fonctionnement, pas seulement au niveau où va exercer le futur enseignant, , les valeurs que portent la République et son école ( Laïcité, égalité, refus des discriminations….) et  par rapport auxquelles que quelle soit sa discipline, l’enseignant aura à agir pour permettre aux jeunes de se les approprier …… Ne pas aborder ces questions dans le cadre des concours de recrutement enseignant, notamment lors des épreuves d’admission, est lourd de dangers, car chacun le sait, et en a vu les conséquences, c’est au travers des exigences du concours qu’on se projette d’abord dans le métier à exercer. Ignorer cet aspect et penser qu’il suffit d’inscrire ces compétences dans un cahier des charges peut conduire à de lourdes désillusions quand on connaît les logiques à l’œuvre chez les étudiants qui regarderont avant tout les rapports de jurys de concours pour avoir une idée de ce qui sera exigé d’eux.

Si « enseigner est un métier », alors, c’est dès les concours que l’enseignant doit connaître quelles seront les composantes, les gestes et les postures professionnels indispensables à l’accomplissement de ses missions.

Professionnaliser, ce n’est pas un simple mot, c’est se placer dans le cadre d’une formation intégrée , c’est se placer dans le cadre d’une acquisition progressive de ce qui définit le métier enseignant :
          L’enseignant est un concepteur, il n’est pas qu’un simple exécutant, il prend lors de chaque séquence, lors de l’articulation entre les séquences, des dizaines, des centaines de microdécisions. Il n’est pas un simple exécutant d’où l’enjeu d’une véritable démarche réflexive en formation au travers notamment des analyses de pratiques.
Les enseignants débutants prennent aussi quotidiennement de multiples décisions dans d’autres buts que celui de l’enseignement disciplinaire : pour obtenir le calme en classe, pour capter leur attention, pour entretenir leur motivation ou préserver ses propres forces. 
          Il est également un passeur de savoirs et de savoir-faire.
          Quelle que soit sa discipline, il a aussi la mission de constructeur de responsabilisation du jeune dans une situation , par exemple, au collège, où le jeune sort de l’enfance en y entrant  et va être à la sortie, proche de l’âge adulte.
          L’enseignant est aussi un aiguilleur. Dans le cas des élèves à besoins éducatifs spécifiques, il a à participer dans le cadre de son cœur de métier au diagnostic de la situation du jeune concerné, mais il n’a pas à donner au jeune et à sa famille l’impression qu’il est en capacité de traiter toutes les situations. Il doit les aiguiller vers les professionnels compétents dans les différents domaines concernés. Etre enseignant, c’est donc bien connaître ceux qui peuvent compléter son action. Le partenariat, ce n’est pas se concurrencer, c’est agir en complémentarité, donc bien connaître son cœur de métier et le cœur de métier des professionnels qui peuvent agir pour accompagner le jeune.

Les concours de recrutement d’enseignants doivent dès lors répondre à un triple défi :
-           valider la connaissance des différents champs disciplinaires faisant partie des programmes d’enseignement ;
-           déceler les qualités indispensables à l’exercice du métier enseignant
-           commencer à travailler sur l’ensemble des compétences professionnelles nécessaires à l’enseignant

Le document IGEN/DGRH s’inscrit de fait non dans une perspective de formation intégrée, bien qu’il soit écrit à la huitième ligne « Le concours constitue un jalon déterminant du parcours intégré de formation », mais dans une perspective de formation  successive clairement découpée selon les années. A lire les principes et les compétences figurant dans le document, on voit s’esquisser un découpage dangereux pour une véritable Refondation de l’Ecole :
- En M1, validés par le concours, les savoirs académiques et la didactique
-En M2, après réussite au concours, on découvrirait les élèves, les relations avec les familles, la partenariat, l’organisation du système éducatif, les valeurs de la République…. 

Cette logique est porteuse de risques, car le jeune enseignant en M2 se sentira « légitimé » par sa réussite au concours, sera « polarisé » par son stage en responsabilité , donc dans une démarche très pratique par rapport à ses réalités du moment et sera peu enclin à s’approprier des démarches de réflexion concernant l’éthique et le positionnement de son action dans une institution porteuse de valeurs comme la laïcité et travaillant en partenariat, notamment avec les familles. Le découpage existant dans les IUFM de 1992 à 2008 avec les difficultés de formation en commun pour tous les futurs enseignants autour de questions comme le développement psychologique de l’enfant et du jeune ou les pratiques de laïcité devrait pourtant inciter à la prudence par rapport à ce type de répartition qui transparait dans le document IGEN/DGRH.

Il m’apparaît indispensable que dans les compétences évaluées lors du concours, figure explicitement  qu’enseigner en école, collège, lycée, général, technologique, professionnel , c’est appartenir à un système éducatif, service public, accueillant tous les jeunes dans leurs diversités, y compris leur situation de handicap, qui est aujourd’hui organisée selon un certain nombre de principes dont le partenariat et le travail avec les parents d’élèves, porteur de valeurs que le jeune aura à s’approprier tout au long de son cursus comme la laïcité, le refus des discriminations, l’égalité hommes-femmes…… Ne pas les aborder lors des concours de recrutement et ne les laisser que lors de l’année d’alternance, c’est alors que l’inverse est une nécessité absolue, risquer que le futur enseignant ainsi recruté se replie sur sa ou ses disciplines……

Professionnaliser, c’est permettre aux exigences des concours de recrutement de s’inscrire dans l’ensemble des composantes du métier enseignant. En oublier certaines, pourrait avoir des conséquences considérables dans une période où il est indispensable de réfléchir sur les composantes de ce métier.

Jean-Louis Auduc 

La maquette des concours


Emploi avenir professeur : Les décrets sont parus

Pièce maîtresse du dispositif de recrutement des enseignants mis en place par Vincent Peillon, les "emplois avenir professeur" doivent ouvrir les carrières de l'enseignement à des jeunes issus des familles populaires et résoudre la crise du recrutement. Les textes publiés au   Journal officiel du 17 janvier confirment ces orientations.

" Face à tous ces discours du cynisme,  du scepticisme je viens dire aux étudiants : la France a besoin de vous... Cette campagne est un appel profond à la jeunesse... Nous voulons rétablir la promesse républicaine". C'est en ces termes que Vincent Peillon a présenté son programme de recrutement et singulièrement les emplois avenir professeur le 10 décembre 2012. Les deux décrets et l'arrêté publiés le 17 janvier confirment ces orientations.

EAP Mode d'emploi. Les emplois avenir professeur sont ouverts à des boursiers. Un décret stipule que " pour bénéficier de la priorité de recrutement... les étudiants doivent avoir résidé au moins deux ans dans l'une des zones mentionnées (zones sensibles) ou avoir effectué au moins deux années d'études secondaires dans un établissement situé dans l'une de ces zones ou dans un établissement relevant de l'éducation prioritaire". Le recrutement a lieu auprès des étudiants de L2ou L3 ou M1. La limite d'âge st 25 ans porté à 30 pour les étudiants handicapés. C'est une commission présidée par le recteur, où siègent universitaires et représentants de l'administration y compris l'enseignement agricole, qui décide de l'embauche. La rémunération est de 400 euros net auxquels s'ajoutent une bourse spéciale de 217 euros par mois et la bourse dont bénéficie le jeune. Le salaire net va donc varier entre 617 et 1086 euros nets par mois. L'emploi avenir professeur (EAP) bénéficie d'un tuteur enseignant qui " suit et accompagne l'étudiant dans sa formation progressive au métier du professorat notamment en l'associant à la préparation et à la conduite de séquences d'enseignement, à la gestion de classe et au suivi des élèves". L'étudiant doit 12 heures hebdomadaires. 4000 postes sont proposés dès janvier 2013. Le site ministériel indique comment obtenir le dossier d 'inscription.

La banlieue pour sauver l'Ecole de la République ? En facilitant l’accès aux études longues, les EAP visent d’abord à augmenter le nombre de titulaires de master et de candidats aux concours. Il va rechercher les futurs candidats très en amont jusqu’en L2. Ce mode de recrutement au niveau L2 est plus coûteux pour l’Etat que des contrats offerts en M1. Cette longue formation en 3 ans pourrait permettre un apprentissage sur le terrain du métier d’enseignant.  Mais le nouveau dispositif va également « populariser » le métier enseignant. Sans qu’on dispose de chiffres précis, la masterisation était accusée, par exemple dans le rapport de la sénatrice B. Gonthier-Maurin, d’avoir « embourgeoisé » la fonction enseignante, du fait de l’allongement de la durée des études. L’arrivée massive de jeunes issus des quartiers aura-t-elle aussi un effet pédagogique positif ? La longue fréquentation des futurs enseignants et des élèves durant les années d’EAP, leur origine sociale pourrait faciliter l’entrée dans le métier. Le regard porté sur l’Ecole pourrait aussi s’améliorer dans les quartiers puisque celle-ci redeviendrait l'ascenseur social qu'elle était au 20ème siècle.

Des inquiétudes. Si l’Unsa Éducation « considère que cela favorisera l’indispensable mixité sociale des enseignants et pourrait permettre de mettre un terme à l’inquiétante désaffection pour les concours », le syndicat s’inquiète de l’encadrement et du suivi des EAP. La FSU « demande des garanties dans la mise en œuvre de ce dispositif : type de travail demandé, obligation de formation, accompagnement sur le terrain, garantie de rémunération, liaison avec l’université afin que les étudiants ne soient pas pénalisés dans leurs études ». Le décret écalure le suivi des élèves et el devenir de ceux qui ne seraient pas reçus au concours et qui pourraient, sur le modèle des IPES des années 1970, avoir à rembourser les frais de leur formation.

Un projet républicain. Les EAP renouent avec une tradition historique : celle des écoles normales de la IIIème République, chères à Vincent Peillon. Celles-ci offraient une voie de promotion  sociale à des jeunes issus de l’enseignement primaire qui n’auraient pu s’offrir la voie d’élite que constituaient le lycée et l’université. Pour faire l’Ecole du peuple, la République des Jules cherchait ses « hussards noirs » dans la classe populaire. C’est ce modèle que Vincent Peillon a à l’esprit en ouvrant l’Ecole aux quartiers.

François Jarraud

Décret emploi avenir professeur
Décret sur les priorités
Décret bourse de service public
Arrêté montant de la bourse
Document ministériel


Concours 2013 : Les objectifs seront-ils atteints ?

Alors que le ministère fait la promotion des nouveaux concours 2013, le secret reste absolu sur le nombre des candidats présents aux épreuves du premier concours 2013 qui ont eu lieu cet automne. Pourtant l'enjeu est de taille. Alors que le ministère lance deux vagues de recrutement massif d'enseignants, avec près de 20 000 postes proposés pour 2014, on aimerait avoir la certitude que le nombre de candidats est suffisant. Or il semble bien que cela ne puisse pas être le cas dans toutes les disciplines...

 Top secret. Travailler sur les concours de recrutement d'enseignants en France c'est se heurter au mur du silence. Inutile de demander à la rue de Grenelle les derniers chiffres des présents aux épreuves qui ont eu lieu de septembre à novembre 2012. Alors que le ministère lance le concours 2013-2, il se refuse à dévoiler les chiffres de 2013-1. On nous assure qu'ils sont à la hausse par rapport à 2012, ce que l'on veut bien croire au vu des inscrits. Car la question n'est pas là. Il y a des disciplines du secondaire où il n'y a aucun problème de recrutement et d'autres par contre où le manque de candidats est criant. C'est sur ces disciplines que portent les interrogations. Le silence ministériel est aussi nourri de la discrétion des universitaires. Inquiets pour l'avenir de leur filière ou la renommée de leur université, les responsables de formation des futurs enseignants se refusent aussi à communiquer leurs données dès qu'on se hasarde là où les problèmes existent.

C'est le cas en maths. Il faut se rappeler les chiffres de 2012. Cette année là pour 950 postes proposés seulement 652 candidats ont été admis. 75 d'entre eux ont aussi été reçus à l'agrégation. Au final, l'Etat n'a disposé que de 577 nouveaux enseignants pour remplir 950 postes. C'est à dire que seulement 60% des postes ont été pourvus. Alors que les concours 2013-2 vont s'ouvrir avec des épreuves orales en 2014, il n'est pas inutile de se souvenir que la sélection à ce concours ne s'est pas faite sur les épreuves écrites (20% d'échec seulement) mais sur l'oral. Le cas des maths est heureusement rare mais il n'est pas unique. En lettres et en anglais on n'est pas arrivé en 2012 à remplir les postes proposés. Cette situation peut-elle se retrouver en 2013 ?

"Je ne sais pas combien de postes seront proposés en 2013 mais vu nos flux actuels il est inutile de reprendre le nombre de 950", écrivait, en novembre 2012, J.-B. Hiriart Urruty, professeur de maths à l'université de Toulouse. Si ce chiffre paraissait inaccessible à ce responsable de formation toulousain c'est que le nombre de présents aux épreuves n'a cessé de diminuer en maths. Ainsi pour un nombre à peu près identique de 950 postes proposés, il y avait 1464 présents en 2012, 1285 en 2011, 3983 en 2006 et 7732 en 1999. En 10 ans le nombre de candidats présents aux concours a été divisé par cinq... Or le capes externe 2013 propose en fait 1315 postes , cafep inclus.

Quel vivier ? Cet effondrement reflète évidemment la perte d'attractivité du métier d'enseignant. Mais il résulte aussi de la baisse du nombre d'étudiants en licence de sciences. En 2004 on comptait encore 175 000 étudiants dans les filières de sciences fondamentales universitaires. En 2011, ils ne sont plus que 153 000. Le nombre de bacheliers S qui décident de s'inscrire en première année en université a chuté de 10% depuis 2000.  Et ce sont les moins bons élèves assure JL Piednoir, de la SMF. Les meilleurs optent pour les écoles d'ingénieurs et les CPGE et finiront en grandes écoles. La majorité des bacheliers S optent pour des études non scientifiques après le bac (42% seulement en sciences). Finalement le déficit de futurs enseignants résulte déjà de la crise du système d'orientation dans l'enseignement secondaire français qui fait de la filière S le passage obligé des bons élèves, qu'ils aiment les sciences ou pas.

"Les étudiants arrivent en L1 par défaut, après un refus d'inscription ailleurs. Le flux qui s'inscrit en préparation des concours depuis les écoles d'ingénieurs est très faible", nous a déclaré Aline Bonami, présidente de la Société mathématique de France. "Il n'y a pas le vivier correspondant aux postes mis aux concours". Bien que le concours en maths soit devenu nettement moins sélectif avec 1176 admissibles sur 1464 présents en 2012 et un taux d'admis de 42%, le nombre d'étudiants est trop faible par rapport aux recrutements envisagés.

Le pré recrutement est-il la solution ? "Il est urgent de demander une politique offensive de recrutement et de pré-recrutement très en amont des masters", écrit Nicolas Saby, président de l'Adirem. Il préconise de mettre le concours en L3. J.-B. Hiriart Urruty pense que le recrutement des emplois avenir professeurs pourra compenser la baisse du nombre de candidats. Aline Bonami ne partage pas cet optimisme. "C'est un espoir mais à condition d'en revoir le recrutement. Il ne peut pas être juste social. Il faut recruter des élèves ayant la possibilité de réussir le concours".

Si le cas des maths est particulier, la place de cet enseignement dans le système éducatif français l'est aussi. Si globalement le nombre d'inscrits aux concours augmente il n'est pas certain que le ministère trouve dans les disciplines où les besoins sont les plus importants ou l'attractivité des salaires de l'éducation nationale la plus faible, les candidats nécessaires au plan de recrutement Hollande. Or quand les professeurs de maths et de français manquent à l'appel, l'école est orpheline.

François Jarraud


La crise du recrutement


Des concours réservés dans le public et le privé pour les contractuels

Les contractuels accèderont-ils plus facilement à la titularisation ? Un décret publié au Journal officiel du 30 décembre ouvre des concours réservés (certifiés) ou des examens professionnalisés réservés (PE, PLP) aux professeurs contractuels des établissements publics.

Trois arrêtés définissent l'organisation des concours réservés et des examens. L'épreuve d'admissibilité consiste en l'étude par le jury du dossier de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle. L'épreuve d'admission est un entretien avec le jury. Le détail du dossier est défini dans le texte. L'examen réservé de PE ou de PLP consiste également en un entretien avec le jury sur dossier.

Dans le privé, un autre décret (publié aussi le 30 décembre) met en place des recrutements réservés pour les maîtres délégués des établissements privés sous contrat de façon à permettre leur titularisation. Les épreuves sont les mêmes avec une condition d'exercice de 4 ans.

Décret contractuels du public
Et arrêté des concours réservés
Examen PLP
Examen PE
Concours privé


Sur le site du Café

Par fjarraud , le mercredi 23 janvier 2013.

Partenaires

Nos annonces