Seconde Carrière 

Par Rémi Boyer de l’association Aide aux Profs



Jean-Claude Guézennec, professeur de Lettres pendant 43 ans, passionné de cinéma et fondateur d’Archimède-Films, transmet toujours sa passion à 82 ans

1.Pour quelles raisons vous êtes-vous orienté vers l’enseignement et sous quel statut ?


Adolescent, j’avais  plusieurs vocations dont celle d’enseignant. J’avais été dans des mouvements de jeunesse, d’éducation populaire, je me passionnais pour le cinéma, le journalisme. A 17 ans, j’avais écrit mon premier roman. Mes parents étaient issus d’un milieu modeste, et m’ont conseillé l’enseignement : je n’ai jamais eu à regretter ce choix. « Passe l’agreg d’abord » m’a dit mon père, et je l’ai obtenue en 1955. Mon premier poste fut en Algérie à Blida, puis en 1957 je suis affecté à Rouen au Lycée Corneille, que je ne quitterais qu’à mon départ en retraite, en 1993. J’ai eu le sentiment durant toutes ces années de construire quelque chose de durable, d’avoir été un homme d’action au service des élèves.

Agrégé de Lettres classique, j’ai enseigné le Français, le Latin, et un peu le Grec, de la 6e à la Terminale. J’ai refusé d’enseigner en classes préparatoires, préférant les échanges que je pouvais entretenir avec des classes qui n’étaient pas focalisées sur la réussite d’un concours. J’ai travaillé à plein temps jusqu’en 1982, puis j’ai travaillé au ministère sur un poste de mis à disposition (MAD) à mi-temps pendant 10 ans, pour réaliser la mise en place en France de sections cinéma, ma grande passion.


2. Quelles compétences avez-vous acquises dans l’enseignement ?


Un professeur est toujours en quête de la meilleure démarche pédagogique pour intéresser ses élèves, et c’est ce que j’ai fait, pour captiver mon public d’année en année, pour que les élèves n’aient pas le sentiment de s’ennuyer. J’ai toujours su être à l’écoute des attentes et des besoins de mes élèves.  A travers de nombreux voyages pédagogiques à Rome, à Pompéi, en Grèce, j’ai acquis un savoir-faire en matière de pilotage et de coordination d’équipes, d’organisation, de gestion de budget, de projets, c’est très formateur et très enrichissant comme expériences professionnelles.


3. Quand avez-vous ressenti pour la première fois un besoin de changement professionnel ?


Je n’ai jamais ressenti de routine quand j’étais prof car mes activités ont largement débordé le cadre de la classe. Dès mon arrivée au lycée Corneille, j’ai initié de nombreux clubs d’activité, 15 en tout, en y entraînant 15 de mes collègues : théâtre, cinéma, club Unesco, etc. J’étais animateur,  et il y avait un coordinateur avec un secrétariat. J’ai créé un atelier cinéma d’abord au lycée, puis dans l’agglomération de Rouen, puis à Jeunesse et Sports, tout est allée très vite. En 1978 j’ai créé l’Institut Régional d’Image et du Son (IRIS), qui a compté jusqu’à 15 salariés, association dont j’étais le directeur, et qui a contribué à mettre en place l’enseignement du cinéma ici et là. En 2000, la région Haute-Normandie a voulu mettre la main sur l’IRIS  en le fusionnant avec une association de photo pour donner le Pôle Image. J’ai quitté en 2001 tout cela, je l’ai mal vécu, la tournure que cela a pris avec les enjeux de pouvoir et les conflits d’influence ne m’ont pas plu.


Durant ma carrière, j’ai créé 12 associations, car j’étais très créatif, avec cette profonde envie de transmettre, d’agir pour les autres. Cela fait déjà 50 ans que je m’investis dans des activités associatives.

Par la suite, nous avons réalisé des Rencontres Cinéma, avec 800 jeunes venus de toute la France, en montant des pétitions, des listes, des appels au ministre. Nous avons été entendus, puisqu’en 1978-79, une classe de cinéma expérimentale a été créée au Lycée Corneille, intégrée dans le programme des élèves. J’ai rédigé de nombreux rapports, et quelques années après, quand il était Ministre de la Culture, Jack Lang les a lus.

C’est grâce à lui que tout a pu commencer à grande échelle, avec la proposition de créer un enseignement nouveau, et le Conseil National des Programmes a créé un Bac Cinéma à ma grande satisfaction. A partir de 1982, j’ai pu travailler à mi-temps grâce à des heures de décharge concédées par le Rectorat de Rouen. J’ai conservé mon enseignement en Français et Latin dans un premier temps, puis en Latin seulement, car le Ministre Jack Lang m’a alors nommé chargé de mission pour l’enseignement du cinéma. J’étais chargé de mettre en place 4 lycées cinéma qui furent ceux de Dieppe, de Montivilliers, d’Evreux et de Rouen. L’IGEN a même indiqué un jour que le Lycée Corneille était le meilleur lycée de France dans le domaine de l’enseignement du cinéma. Par la suite, selon les besoins, j’ai eu à réaliser des déplacements à Paris et dans toute la France pour créer d’autres sections cinéma dans toutes les académies. J’ai pu décider seul, j’étais tellement investi dans cette dynamique.


4. Aviez-vous eu peur de ce changement et avez-vous eu besoin d’entreprendre une formation en cinéma ?


Pas du tout, au contraire, j’étais très content. J’ai eu très tôt une vocation d’éducateur, pour aider les jeunes à s’épanouir. Mon énergie a intéressé ma hiérarchie qui m’a alors proposé de devenir chef d’établissement, ou inspecteur, mais j’ai refusé, car je voulais rester au contact des élèves, sur le terrain.


Je me suis formé sur le tas sur le cinéma et ses techniques, tellement cela me motivait et me passionne toujours. J’avais déjà réalisé des films et constitué mon réseau avec des professionnels et été sur des tournages. Je n’ai jamais compté mon temps, même si cela a été parfois difficile. Tous les soirs après 17h je recevais les élèves pour les former dans le domaine des techniques du cinéma. Durant mes congés, j’effectuais des voyages à l’étranger, souvent en lien avec ma passion.


5. Comment se sont déroulés vos relations avec vos collègues, votre hiérarchie ?


Très bien, ils n’ont pas opposé de résistance à ma passion dévorante, ils ont suivi le mouvement. J’ai eu par contre des proviseurs de qualité très inégale, certains avaient fait ce métier uniquement pour fuir les élèves, mais ils me laissaient mener les choses comme je voulais.


6. Comment vos élèves vous percevaient-ils ?


Pour eux, je menais une double vie, ça leur plaisait que le prof ne soit pas « que prof ».


7. Votre départ en retraite a-t-il interrompu votre investissement pour le cinéma ?


Pas du tout, bien au contraire, tout mon temps y est consacré, et c’est un vrai bonheur, car j’y retrouve d’anciens élèves, qui réalisent de brillantes carrières dans le cinéma ! Depuis ma retraite, j’ai poursuivi mon activité de pilotage au sein d’Archimède-Films dont nous avons fêté les 50 ans l’an dernier.  Depuis 2001, Archimède-Films a pris de la vigueur pour faire ce que le Pôle Image ne pouvait pas faire. J’ai créé les Ateliers d’Archimède, une structure de production de type professionnel.



8. Quelles ont été vos productions cinématographiques ?


Je suis très fier de ce petit chef d’œuvre, « Moi, Pierre C. », tourné en 35 mm avec 400 figurants, et qui marche très bien, sur la vie de Pierre Corneille, quand il avait 13 ans. J’ai participé à beaucoup de films dans la mouvance de 1968 comme « l’Ecole et la vie » d’une durée de 52 mn en 16 mm. Avec les Ateliers d’Archimède, nous réalisons chaque année beaucoup de films de prévention avec la Gendarmerie Nationale, dix au total à ce jour. Il y a eu par exemple en film sur « les dangers de l’Internet » pour les enfants de 10 à 12 ans, mais aussi sur la sécurité routière, les pompiers aussi.


9. Que conseilleriez-vous à un enseignant qui souhaite faire du cinéma ?


De partager sa passion, de savoir motiver ses élèves, de faire preuve de créativité, de tisser des liens de confiance avec ses élèves, et surtout, de leur montrer qu’il se sent bien dans son métier, qu’il est heureux d’être prof.

Ensuite, il y a différents métiers dans le cinéma. Il faut débuter par l’écriture de scénarii tout en restant prof, considérer le cinéma comme un loisir, car il est très difficile de s’y faire une place professionnellement et d’en vivre. Quitter le métier de prof pour faire du cinéma, ce n’est plus du cinéma…la réalité va dépendre des contrats que l’on décroche, la loi du marché est implacable, il n’y a plus de protection, il faut vraiment en vouloir, c’est comme partir au combat…

Devenir comédien, c’est pire, on n’est jamais sûr de rien, des contrats que l’on décrochera, cette vie professionnelle est l’acceptation d’une instabilité permanente, où il ne faut compter que sur soi, et sur l’image que l’on sait diffuser autour de soi, à travers le réseau relationnel et professionnel que l’on tisse.


10. Que conseilleriez-vous à des étudiants qui souhaitent devenir enseignants ?


Je leur conseille de bien réfléchir et de le devenir que si cela les attire vraiment, pour la variété des contacts humains que cela procure. Il ne faut pas choisir ce métier pour la sécurité de l’emploi qu’il procure, il faut vraiment avoir envie de transmettre un savoir, une passion.

Etre enseignant, c’est être vivant, rayonnant, motivé au jour le jour, passionné et donc passionnant. Il faut aimer ce que l’on fait, avoir le désir de créer des liens avec les jeunes, avoir l’envie de s’impliquer, sans prendre le risque de s’enfermer dans ce métier faire autre chose que d’enseigner.


Il est important en effet pour l’enseignant de sortir de sa classe, d’ouvrir ses élèves à la vie, à l’extérieur. Toutes les activités associatives que j’ai entreprises ont intéressé des générations d’élèves, c’était très important pour moi. C’est aussi très important de faire comprendre cela aux futurs profs : il est important qu’ils aient le souci d’avoir une vie riche et intéressante.


Pour en savoir plus, un ouvrage très intéressant écrit par Jean-Claude Guézennec : « Archimede Films, 50 ans au service du cinéma et de l'éducation à l'image »


http://www.lechodesvagues.com/archimede-films-50-ans-au-[...]


Entrer en contact avec Archimède-Films :

http://www.facebook.com/group.php?gid=348720515639

http://www.rouen.fr/associations/archimede_films



Le mercredi 19 octobre a lieu à Paris la 4e conférence sur les secondes carrières des enseignants et leur mobilité professionnelle

Le Centre Universitaire des Saints-Pères (Paris V) situé au 45 rue des Saints-Pères Paris 6e accueille le Mercredi 19 Octobre de 18h à 20h à l’amphithéâtre Giroud (3è étage – 220 places) les éditions Les Savoirs Inédits et l’un de ses auteurs, Rémi Boyer, à l’occasion de la publication de son 2e ouvrage (fin septembre) pour une conférence : « Secondes carrières des enseignants et mobilité professionnelle ». La conférence sera introduite par Alain Bouvier, ancien recteur, membre du HCE et Président de l’AFAE. Vous pouvez confirmer votre présence soit sur Viadeo soit sur Facebook, où l’association a créé des groupes que vous pouvez rejoindre quand vous le souhaitez.

En savoir plus :
www.aideauxprofs.org


A l’approche des élections présidentielles, Aide aux Profs sensibilise les partis politiques à la problématique des secondes carrières des enseignants

Pour l’instant, seul le Parti Socialiste a accepté de répondre à notre demande, avec les interviews de Bruno Julliard, Jack Lang puis Arnaud Montebourg. Ce dernier émet quelques propositions de décharges en établissement pour réaliser autre chose que l’enseignement face aux élèves, mais nous sommes encore très loin de la seconde carrière espérée des enseignants. Il semble qu’aucun parti politique n’ait pour l’instant réfléchi sérieusement à cette problématique, encore une preuve que le mythe du « prof à vie, qui ne sait rien faire d’autre » perdure chez les politiques. Pourtant, il est urgent de s’en préoccuper, afin de redonner de la visibilité en termes de perspectives réelles de carrière aux candidats l’enseignement, dont le nombre se tarit peu à peu :

http://www.aideauxprofs.org/index.asp?affiche=R[...]


L’économie de l’année de formation des jeunes enseignants par l’Education nationale a créé un nouveau marché


Alors que la presse et les enseignants expérimentés n’en finissent plus d’énumérer toutes les conséquences néfastes que l’économie de l’année de formation des nouveaux enseignants a générées, des opérateurs privés se sont engouffrés dans la brèche : pour apprendre à bien enseigner et avoir de l’autorité dans ses classes, il va falloir payer,  alors que le salaire des jeunes enseignants n’est pas réputé être à la hauteur de celui d’un inspecteur qui aurait pu avoir ce rôle, puisque lui-même a été autrefois enseignant. La responsable de cette évolution est bien entendu l’Education nationale qui n’agit que dans une logique de réduction de moyens, sans prêter attention au bien-être des ressources humaines qu’elle accueille en son sein.


1. Formée au conseil en image, maître-Praticien en P.N.L. coach conseil spécialisée dans l’image de soi, Michèle Le Chenadec a enseigné en lycée et en BTS et propose en ligne aux enseignants des fiches pratiques pour réussir son jour de rentrée, adopter le bon comportement avec ses élèves et asseoir son autorité rapidement, bien gérer l’espace et le temps, sanctionner intelligemment, travailler en équipe, et éviter les « pièges » auxquels l’enseignant novice est inéluctablement confronté. Le site « sos enseignants » ne fait mention d’aucun tarif, mais comme il s’agit d’une entreprise, on se doute bien qu’il va falloir payer pour apprendre à enseigner.

http://www.sos-enseignants.com/

2. Curieusement, un autre site porte le même nom, le tiret en moins : « sosenseignants ». L’appel au secours lancé l’an passé par le mouvement « stagiaire impossible » a donné des idées aux enseignants expérimentés prêts à dépanner les nouveaux, moyennant finances. Alors que jusqu’ici les enseignants en quête d’une seconde carrière se lançaient dans le soutien scolaire, voilà le « soutien aux profs » : obtenir le silence, savoir gérer un conflit, mettre en activité les élèves, avoir de l’autorité pour récupérer un carnet de correspondance, etc :

http://sosenseignants.com


3. « Sophrologie SOS enseignants » est une rubrique d’un vaste site consacré à la sophrologie, laquelle se révèle fort utile pour améliorer le bien-être des enseignants, si l’on en croit l’ouvrage de Sylvie Aupetit « Mieux vivre avec sa classe ». La sophrologie est aussi exercée par des enseignants dans leur seconde carrière, en créant leur auto-entreprise, et il est fort possible d’imaginer que les secondes carrières des enseignants finissent par pallier les insuffisances de l’Education nationale. Aide aux Profs est en effet souvent contactée par des enseignants RASED qui ont perdu leur poste (600 emplois RASED ont de nouveau été supprimés à la rentrée 2011), certains prévoyant de se reconvertir dans l’orthophonie, la psychomotricité, la relaxation, etc. C’est un vaste marché des services à la personne que vont alimenter ces anciens enseignants déçus de la manière dont l’Education nationale a prétendu les gérer, en créant leur entreprise. Pour être soutenus dans leur mobilité, et le développement de leur nouvelle activité, certains choisissent alors de devenir adhérents référents d’Aide aux Profs.

http://persocite.francite.com/ploum/nouvellepage5.htm


Rased : Le collectif de défense dénonce leur désorganisation

Depuis 2008 un quart des emplois de Rased, ces enseignants spécialisés intervenant dans les écoles auprès des élèves en très grande difficulté, ont été supprimés, annonce le collectif de défense des Rased, qui regroupe les syndicats (Sgen, Snuipp, Se-Unsa, Cgt, Snpi Fsu), les associations professionnelles (Fnaren, Fname, etc.) et des mouvements pédagogiques (Icem etc.) ou de parents (Fcpe).


Pire encore le collectif dénonce "l'assèchement" des formations qui organise la mort programmée des réseaux. Il annonce la multiplication des rencontres entre enseignants et élus ou parents (par exemple un forum sur la maternelle le 5 novembre à Paris) et appelle à manifester le 27 septembre.


En savoir plus sur les RASED :

http://dcalin.fr/rased.html


Aidez-les à sauver les RASED :

http://www.facebook.com/group.php?gid=118816641482430

http://www.cpe75.org/spip/SOS-RASED

http://rased-en-lutte.net/2009/03/sos-education-au-serv[...]

http://84.snuipp.fr/IMG/pdf/SOS_RASED.pdf


Autrefois enseignante en RASED, Sandrine Muselet, ex-enseignante, a créé « SOS Relation Enfants » et  se propose à la fois d’aider les parents et les enseignants à adopter une relation constructive avec les enfants et les adolescents avec lesquels ils sont en contact :

http://sosrelationenfants.surinternet.com/


Pour ceux qui n’ont pas les moyens d’aller voir un coach, il reste à se procurer un ouvrage traitant de la question :

Sos enseignants en grande difficulté d’Aurélie Sobocinski :

http://www.alsatica.eu/fr/alsatica/crdp/Sos-enseignan[...]

Le manuel du Petit Scarabée, conçu et écrit par Cendrine Creuzet et Laurent Carpentier, est à recommander à tous les jeunes enseignants :

http://petitscarabee.multimaths.net/scarabee.html

Françoise le Duigou, enseignante pendant 19 ans en collège ZEP,  a aussi publié « Professeur comment faire ? Conseils pour mieux vivre son métier » afin d’aider les jeunes enseignants à démarrer :

http://www.editionsatelier.com/index.php?ID=101747[...]



En défrichant un nouveau front pionnier, celui des secondes carrières des enseignants, Aide aux Profs a fait des émules

L’Education nationale ne s’est jamais vraiment intéressée aux secondes carrières des enseignants puisque, depuis près d’une décennie, elle n’a eu de cesse de supprimer tout ce qui, de près ou de loin, pouvait y ressembler : postes dits de « mise à disposition », décharges d’enseignement, postes RASED, et maintenant emplois en détachement (suppression de l’INRP le 1er janvier 2011 ; fusion de CIO du réseau de l’ONISEP ; disparition pure et simple de certains CDDP ; etc.). De plus, alors que notre travail a été précurseur sur la question, l’Education nationale n’informe pas les enseignants de l’existence de notre association, ni de nos publications, alors qu’elle en a pourtant utilisé les nombreuses idées et propositions… de peur que les enseignants soient trop nombreux à s’engouffrer par la brèche des secondes carrières que nous leur avons ouverte peut-être ?

Pourtant, le législateur avait eu une idée géniale avec cet article 77 de la loi Fillon de 2003 portant réforme des retraites que nous vous invitons à relire, puisque, depuis 8 ans, à peine 30 enseignants (entre 2006 et 2009, aucun poste proposé depuis !) sur 900 000 en France en ont vraiment profité :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LE[...]

Les enseignants ont donc décidé de prendre le problème à bras le corps en ouvrant des forum gratuits sur le web pour inviter ceux qui le souhaitent à discuter, et à agir comme nous le préconisons depuis 2006 dans un esprit d’entraide :

« Démissionner de l’Education nationale » est un blog témoignage destiné à mieux faire comprendre les lenteurs de l’administration lorsque l’on a vraiment décidé de la quitter. Gwenn Suanez de Salut les Bobines (cf interview dans notre rubrique) nous avait raconté sa galère à ce niveau.

http://demissionen.canalblog.com/

« Y a-t-il une vie après l’Education nationale » est un blog témoignage, à nouveau, des incohérences et des lenteurs de la bureaucratie éducative :

http://tchoucky.over-blog.com/article-il-y-a-t-il-une-vie-apr[...]

Un cri de détresse lancé sur Aufeminin.com : « Help ! Je veux démissionner de l’Education nationale ! » :

http://forum.aufeminin.com/forum/f816/__f123_f816-Help-je-v[...]

Le témoignage d’un écrivain, Bruno Giulani :

http://www.cles.com/dossiers-thematiques/psychologies/int[...]

Le témoignage de Nadège G. Paru sur les forum de Neoprofs :

http://www.neoprofs.org/t19250-pourquoi-jai-demission[...]

Le forum des enseignants du Primaire permet de réfléchir entre pairs, avant de décider ou non de « faire le grand saut » :

http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/246852-[...]

Au Canada, une étude en 2010 révèle que 23% des enseignants envisagent de quitter leur métier dans les 5 ans à venir :

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/02/1[...]

Le forum le mieux documenté et le plus organisé à ce jour est celui de « Quitter l’enseignement », administré par une « hirondelle » bienveillante et dynamique :

http://quitterlenseignement.forumgratuit.fr/


Début 2008, dans son livre vert du métier d’enseignant, Marcel Pochard soulignait que tous les enseignants qu’il avait rencontrés soulignaient qu’ils n’avaient pas envie de changer de métier, que ce métier pouvait s’exercer toute la vie. Cela explique certainement qu’en mai 2011 l’Education nationale ait préféré anticiper en élargissant son vivier de recrutement à partir des antennes de Pôle Emploi :

http://www.pole-emploi.fr/actualites/recrutement-d-enseig[...]



Sur le site du Café

Par fjarraud , le vendredi 23 septembre 2011.

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