Sans les régions pas de rentrée en lycée... 

Par François Jarraud

 

L'Association des régions de France est en colère. Pour François Bonneau, président de la commission éducation de l'ARF, la rentrée se traduit par "une note salée" pour les régions. Ce sont elles qui payent  les carences croissantes de l'Etat.

 

Les régions consacrent 44% de leur budget aux dépenses d'éducation, a rappelé F Bonneau. Cela représente 5 milliards pour les lycées et 4 pour l'apprentissage. Or ces dépenses augmentent suite aux décisions unilatérales et au désengagement de l'Etat. Ainsi la réforme du lycée génère 124 millions pour l'achat des manuels scolaires. La réforme de la filière  STI implique un renouvellement complet du matériel d'enseignement. On passe de machines outils à du numérique. Le coût avoisine 4 millions par lycée.

 

L'ARF se plaint du "désengagement de l'Etat" en matière de TICE. " Année après année, le ministère de l’Éducation nationale diminue les moyens (emplois, décharges horaires et heures supplémentaires) accordés aux académies et aux lycées pour l’entretien des équipements et les politiques d’accompagnement du numérique éducatif" affirme l'ARF, "Dans le détail, les moyens réellement accordés dans les lycées à l’assistance de proximité aux enseignants et aux élèves s’effondrent. Ainsi, le dispositif «référent pour les usages pédagogiques numériques! », créé début 2011 est bien moins intéressant pour les enseignants que les dispositions antérieures, et suscite donc peu de vocations". Ce sont les régions qui doivent compenser ce manque. " Enfin, les crédits consacrés à la formation continue baissent, année après année, alors que former les enseignants aux nouveaux usages numériques et les assister dans l’utilisation quotidienne des outils est la condition absolument nécessaire pour que la France rattrape son retard dans le développement des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation". Les régions doivent donc à la fois assurer la maintenance et l'assistance aux enseignants.

 

Les départements tirent le signal d'alarme

Claudy Lebreton, président de l’Assemblée des départements de France "s’inquiète des conditions dans lesquelles s’effectue la rentrée scolaire 2011, notamment en raison de la baisse des effectifs d’enseignants". Dans un communiqué, l'ADF souligne à la fois les efforts de s départements et les carences de l'Etat. "Les plus forts impacts de cette politique d’austérité dans l’éducation affectent les établissements des zones les plus en difficulté", souligne l' ADF. "Le président de l’ADF déplore cette baisse continue de moyens et souhaite que le gouvernement redonne à l’éducation la priorité qui devrait être la sienne pour la cohésion sociale de notre pays". Les départements dépensent chaque année près de 2 milliards pour l'entretien et l'équipement des collèges.

Communiqué

http://www.departement.org/content/rentree-scol[...]

 



Sur le site du Café

Par fjarraud , le vendredi 23 septembre 2011.

Partenaires

Nos annonces