Politique : Sarkozy maintient ses réformes 

Par François Jarraud 



Nicolas Sarkozy a présenté le 11 janvier ses "vœux au monde de l'éducation et de la recherche". Il a consacré environ un tiers de son discours à l'enseignement scolaire, le temps restant étant consacré au supérieur. Le président de la République a salué les réformes. Celle du primaire d'abord en soulignant "des programmes recentrés sur les fondamentaux" et l'aide individualisée. Il a annoncé le développement des expérimentations, en donnant en exemple la "mallette des parents", un programme qui rapproche le collège et les parents.


Il a salué aussi la réforme du lycée dont il attend un rééquilibrage des filières et un taux de 50% de diplômés du supérieur. "Nous allons également revaloriser la série Sciences et technologies industrielles (STI) afin qu'elle puisse fournir le vivier de techniciens supérieurs et d'ingénieurs dont notre pays aura besoin". Enfin il a vanté la réforme de la formation des enseignants : "nous faisons le choix de la qualité" affirme-t-il ce qui n'est peut-être pas un avis partagé avec les enseignants.


On retiendra finalement de ce discours deux points. "La question de la revalorisation de la condition enseignante est une question incontournable : en hissant le niveau de recrutement à BAC+5, nous allons revaloriser la carrière des enseignants" a promis le président mais sans fixer ni date ni forme. Il a par contre précisé qu'il y aurait une revalorisation des débuts dans l'enseignement.


Le deuxième point concerne le numérique, un domaine où Luc Chatel voulait marquer son passage. "Je souhaite", a dit N Sarkozy, " je le dis à Luc CHATEL et à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, que continuent à se développer les usages numériques à l’école : le grand emprunt va vous y aider. Les nouvelles technologies dans le domaine éducatif constituent une véritable révolution au service des apprentissages. Nous n’avons pas le droit de passer à côté". C'est sans doute là la seule véritable information de ce discours. Alors que les experts avaient exclu l'enseignement scolaire du bénéfice du grand emprunt, le président de la République vient de l'y ramener. On devrait prochainement en savoir  davantage.

Le discours

http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cvie[...]

Chatel confirme un grand plan numérique

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/[...]



Quelles académies perdront des postes en 2010 ?

Le Se-Unsa publie dans sa revue "L'enseignant" une carte des créations et suppressions de postes par académie à la rentrée 2010.


Dans le primaire, tout le nord-est et Paris sont touchés : - 80 postes sur Nancy-Metz, - 71 à Lille, - 56 en Champagne, - 36 à Paris. Par contre Créteil (+71), Nantes (+ 67), Rennes (+24), Poitiers (+22), Orléans-Tours (+48), Lyon (+ 35) gagnent des postes.


Dans le secondaire, c'est la dégringolade presque partout puisque la disparition des stagiaires supprime 3 366 emplois. Montpellier (+89), Rennes, Poitiers et Nice (+20) gagnent des postes. Mais ailleurs les coupes sont sévères : Lille – 584, Versailles – 427, Lyon -316, Nancy-Metz – 448, Reims – 225, Aix – Marseile -283 etc. alors qu'il y aura 17 000 élèves supplémentaires. "Remplacements plus difficiles, classes surchargées, baisse de l’offre d’Éducation sont donc au menu.


"Au moment où l’État réussit à trouver trois milliards pour les restaurateurs, il fait payer une addition particulièrement salée à l’Éducation nationale" note le Se-Unsa. "À titre de comparaison, les 16 000 emplois supprimés représentent une économie de 500 millions d’euros."

La carte et l'article

http://www.se-unsa.org/spip.php?article2020



Fraudes dans le 92 : des cas intéressants


Etre ami du président met-il à l'abri de la justice ? Deux affaires mettant en cause des élus UMP des Hauts-de-Seine mettent en évidence un curieux comportement des autorités…


D'après l'AFP, le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné le 18 décembre à des peines de prison avec sursis et à une forte amende l'ancien directeur du conseil général des Hauts-de-Seine et deux entrepreneurs dans une affaire de marché frauduleux pour la construction d'un collège.  Mais il y a une affaire dans l'affaire. La présidente de la chambre correctionnelle, Isabelle Prévost-Desprez, s'était plainte publiquement des carences de l'instruction, l'enquête étant restée durant 4 ans sans juge d'instruction, sous l'autorité du parquet, qui doit obéissance au gouvernement. Il avait fallu quatre ans également pour que la police interroge l'élue en charge de l'éducation au conseil général, proche amie du président…


Toujours de curieuses carences. Et ce sont encore de curieux "oublis" de l'instruction que l'on retrouve dans une autre affaire à laquelle est mêlé un député UMP du 92, ancien maire d'Asnières, Manuel Aeschlimann. Il est soupçonné de trafic d'influence à l'occasion du renouvellement d'un marché de restauration scolaire. Dans cette affaire, comme dans la fraude précédente, le parquet avait omis d'interroger l'élu UMP. C'est sur une plainte de la mairie d'Asnières, devenue socialiste, que l'affaire sera jugée.

Dépêche AFP

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous[...]

Dépêche AFP

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/[...]



Sur le site du Café
Par fjarraud , le vendredi 15 janvier 2010.

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