Monde : La crise financière met en danger l'éducation pour tous affirme l'Unesco 

Par François Jarraud 



"Suite à la crise financière mondiale, des millions d’enfants vivant dans les pays les plus pauvres de la planète risquent d’être privés d'accès à l’éducation", met en garde le Rapport mondial de suivi sur l'Education pour tous 2010, publié par l'Unesco le 19 janvier.


"Alors que 72 millions d’enfants dans le monde ne sont toujours pas scolarisés, l’effet conjugué du ralentissement de la croissance économique, de l’augmentation de la pauvreté et de la pression accrue sur les budgets, pourrait venir entamer les progrès réalisés au cours des dix dernières années" estime l'organisation. "De nombreux pays pauvres risquent de voir se dégrader très prochainement leur situation en matière d'éducation, a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. "Nous ne pouvons pas nous permettre qu’une génération d’enfants soit sacrifiée et privée de ses chances d’accéder à l’éducation et de sortir de la pauvreté ".


Le Rapport 2010 note des avancées spectaculaires en matière d’éducation au cours des dix dernières années, ce qui contraste fortement avec la « décennie perdue » des années 1990. Depuis 1999, le nombre d’enfants non scolarisés a diminué de 33 millions et celui des enfants terminant le cycle primaire a augmenté. En Afrique subsaharienne, le taux d'inscription est cinq fois plus élevé que dans les années 1990.


Mais l'éducation pour tous en 2015 ne sera pas atteinte si la tendance actuelle continue. 56 millions d'enfants ne seront toujours pas scolarisés.  Le rapport met en cause les donateurs qui ne respectent pas leurs engagements. Et, depuis la crise, les versements sont en baisse. L'Unesco craint une "génération sacrifiée".


Intitulé « Atteindre les marginalisés », peut-être que le principal apport de cette édition c'est ce qu'elle nous apprend sur la marginalisation et son processus. "Etre né dans une famille pauvre augmente de manière significative le risque de ne pas avoir accès à l'éducation. Aux Philippines, on observe une différence de quatre années d'enseignement entre les foyers les plus riches et ceux les plus pauvres. Cette différence atteint sept ans en Inde.  Le sexe, la richesse et le lieu de vie ont une influence sur l'accès à l'éducation. Au Nigeria, les jeunes âgés de 17 à 22 ans suivent en moyenne sept ans d’enseignement. Pour les femmes pauvres et issues de milieux ruraux du peuple haoussa, ce chiffre tombe à moins de 6 mois.  Les disparités à l’intérieur des pays sont souvent plus importantes que les disparités entre les pays. Au Mexique, un quart des jeunes adultes de l’Etat du Chiapas au sud du pays a fréquenté l'école pendant moins de quatre ans, un chiffre qui s’élève à seulement 3 % pour la capitale. Certains groupes sont fortement défavorisés. Au Kenya, 51 % des bergers nomades somaliens âgés de 17 à 22 ans ont fréquenté l'école pendant moins de deux ans et ce chiffre atteint 92 % pour les femmes. La langue et l’ethnicité renforcent souvent la marginalisation. La Turquie a fait de rapides progrès en matière d’éducation mais les femmes kurdophones issues de milieux pauvres suivent un enseignement scolaire pendant trois ans en moyenne, ce qui les place au même niveau que la moyenne nationale du Tchad".


Aussi le rapport inviteà rendre la scolarisation plus abordable, et améliorer la qualité de l'enseignement dans les zones marginalisées.

Le rapport

http://www.unesco.org/en/efareport/reports/2010-marginali[...]


L'Italie met en place des quotas d'étrangers à l'école

Selon L'Express, le gouvernement italien a décidé d'imposer un quota de 30% d'étrangers dans les écoles italiennes à la rentrée. Cette mesure intervient d'ailleurs alors que des violences racistes ont lieu dans le sud du pays et que le gouvernement encourage la constitution de milices de quartier. Pour l'opposition, "fixer un plafond ne favorise pas l'intégration mais a des relents de racisme". Effectivement...

Article de L'Express

http://www.lexpress.fr/actualites/2/un-plafond-de-30-pou[...]


Sénégal : "Il nous manque tout"

"Le manque criant de table bancs a paralysé le déroulement des cours pendant les mois d’octobre et novembre derniers", écrit l'Agence de presse sénégalaise qui rend compte de sa visite à Kolibantang, un village de Casamance. "Les recettes issues des inscriptions ayant déjà été utilisées dans la confection de table bancs pour les classes de 5-ème et de 4-ème, l’inquiétude gagne les parents d’élèves". L'école de Kolibantang est passée en un an de 117 à 217 élèves : c'est le fruit de la politique de scolarisation universelle. Mais toutes les salles de classe sont des abris de fortune. Le bureau du directeur est une simple case dotée de 5 chaises empruntées à la communauté villageoise. Il n'y a ni eau, ni toilettes dans l'école. Les enseignants ont des conditions de vie similaires. " Cette ’situation démotivante’ rehausse le taux d’abandon et expose les jeunes filles au mariage précoce" affirme l'APS.

Dépêche APS

http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=63146


A Maurice c'est la rentrée

Rassemblement dans la cour en uniforme, hymne national, mais aussi comportement communautaire et hymne de l'école : L'Express de l'ile Maurice raconte la journée de rentré dans l'ile.

Article de L'Express

http://fr.allafrica.com/stories/201001110945.html



Sur le site du Café
Par fjarraud , le vendredi 15 janvier 2010.

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