Secondaire : Décollage du mouvement contre les suppressions de postes 

Par François Jarraud



A la mi-avril, ce sont les lycéens qui ont pris la tête du mouvement contre les suppressions de postes. Leurs manifestations vont grandissant et le mouvement commence à sortir de l’Ile-de-France. Le début d’un printemps ?


 

 

Le mouvement lycéen suscite l'unité syndicale contre Darcos

C'est le principal résultat de la journée du 10 avril. L’UNSA Education, FSU, SGEN, CGT,FAEN, FO, SUD, la FCPE, l’UNL, la FIDL la ligue de l’enseignement, et la JPA ont signé un communiqué commun de "soutien à la mobilisation actuelle" et affirmé leur volonté "de défendre le service public d’Education aujourd’hui menacé".

Ces organisations se sont mises d'accord pour deux journées d'action : le  15 mai "journée nationale d’action prenant des formes diversifiées localement" et le 24 mai après midi "manifestations dans tous les départements".

L'appel des organisations

http://www.se-unsa.org/page_cadres.php?id=39

 

Mobilisation renforcée le 10 avril

L'Unl et la Fidl ont réussi à mobiliser deux fois plus de lycéens le 10 avril au cours d'une journée nationale d'action soutenue également par le Snes , le Snep,la Cgt, FO et Sud. Selon l'AFP, de 20 à 40 000 personnes ont manifesté à Paris, soit environ le double de la manifestation du 8 avril. En Ile-de-France on comptait 160 établissements bloqués ou perturbés selon la coordination, 91 selon l'AFP. Le mouvement s'est aussi renforcé en province : 5 à 10 000 manifestants à Grenoble, 1 000 à Lyon, 3 000 à Toulouse. Les cortèges étaient principalement composés de lycéens revendiquant contre les suppressions de poste et, souvent, en faveur du maintien du Bep.

Quelques incidents ont eu lieu, comme l'utilisation d'une voiture bélier contre la grille du lycée Pascal de Brie-Comte-Robert.

Dépêche AFP

http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080410/tts-france-lyceens-ca02f96_4.html

 

3 avril : comme un air de printemps lycéen

Ils étaient au moins deux fois plus nombreux à Paris, peut-être trois fois. A l'appel de l'Unl et de la Fidl, 7 000 à 15 000 lycéens ont battu le pavé parisien le 3 avril demandant prioritairement des postes d'enseignants, parfois le gel du bac pro en trois ans. Le mouvement a pris aussi de l'importance en province par exemple à Toulon et Toulouse. Autant dire qu'il a franchi un cap. Il a aussi pris une coloration différente : les lycéens ont très nettement pris la tête du mouvement. 

 

Parallèlement une quarantaine d’établissements franciliens sont perturbée en banlieue, certains depuis la mi-mars.

Xavier Darcos les a exhorté à porter moins d'attention aux chiffres et davantage à la réforme du lycée. "Il faut que nous réformions, que nous fassions un lycée plus moderne, une terminale qui prépare à l'enseignement supérieur" a-t-il déclaré à l'AFP. L'Unl et la Fidl appellent à une nouvelle manifestation le mardi 8 avril.

Dépêche

http://fr.news.yahoo.com/ap/20080403/tfr-social-education-lyceen[...]

 

Sauvons nos options

Deux jolis films réalisés par les élèves du lycée  Bellevue à Albi à l'occasion de la venue d'un inspecteur général. Ils dénoncent la suppression à la rentrée 2009 de nombreuses options.

Film sur Youtube

http://fr.youtube.com/watch?v=ojB-BJDLONY

Film sur Youtube

http://fr.youtube.com/watch?v=wfg9UqtmYAM&feature=related


Dans le Mantois, les parents mobilisés contre les suppressions de postes

Entre quartiers de banlieue, zones résidentielles et villages ruraux, les établissements scolaires de la région de Mantes la Jolie, dans les Yvelines, se déploient dans une mosaïque toute hexagonale. Ils sont fortement mobilisés dans le mouvement des lycées et collèges contre les restrictions budgétaires.


Profs, élèves et parents tentent de trouver ensemble des moyens efficaces pour se faire entendre. La participation des parents est un élément important de ce mouvement.

Lire le reportage de M. Royer

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages[...]


La grève du 18 mars

24 ou 55 ? Selon le ministère, 24% des enseignants du secondaire ont suivi la journée de grève décidée pourle 18 mars par le Snes, la Cgt Education, FO et Sud Education. Le Snes annonce de son coté 55%. Selon l'AFP, la mobilisation se renforce en Ile-de-France : blocage de 9 lycées dans le 77, boycott des conseils de classe à Maule (78), manifestation delycéens à Mantes etc.

Communiqué ministère

http://www.education.gouv.fr/cid21124/greve-du-mardi-18-mars-2008.html

Communiqué Snes

http://www.snes.edu/snesactu/spip.php?article2941

Dépêche AFP

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/[...]


La FSU appelle à une manifestation nationale le 18 mai

"Pour protester contre la politique éducative du gouvernement", la FSU  appelle à une journée nationale de manifestations le 18 mai à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Rennes. "Il s'agit de contester la politique éducative du gouvernement et pas seulement les suppressions de poste" a déclaré G. Aschieri à l'AFP.

Dépêche AFP

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_[...]


Le Sgen Cfdt contre l'immobilisme

Position difficile : le Sgen-Cfdt, qui réunit demain ses jeunes militants, s'oppose aux projets rétrogrades du ministre mais refuse l'immobilisme. "L'immobilisme n'est plus possible. Les chantiers sur l'organisation de la semaine en primaire, ou sur la rénovation de la voie professionnelle ont ouvert la voie, encore étroite et chaotique d'un dialogue social. Le Sgen-CFDT souhaite poursuivre ces chantiers qui doivent concilier l'amélioration du système éducatif, la réussite des  élèves et l'amélioration des conditions de travail des personnels. Il attend notamment la remise à plat du dossier des programmes pour le primaire, dont la présentation et le contenu constituent pour l'instant le parfait contre-exemple du dialogue social. Il attend du livre blanc, issu des travaux de la commission Pochard, de réelles perspectives de transformation du système éducatif. Il attend surtout que la politique éducative ne soit pas façonnée par la politique de restriction budgétaire".

Communiqué

http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1619.html


Les profs anglais en grève le 24 avril

D'après BBC News, ce sera la première journée de grève des enseignants depuis 1987 et Thatcher. Un syndicat anglais, le National Union of Teachers a décidé d'une grève le 24 avril pour obtenir une revalorisation des salaires. Ils veulent une augmentation de 10% et au moins 3 000 livres (3 800 euros) de salaire mensuel.

Article BBC News

http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/education/7325000.stm



Sur le site du Café
Par fjarraud , le mardi 15 avril 2008.

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