L'enseignement agriciole public survivra-t-il à ce nouveau budget ?
C'est bien la question qui se pose actuellement : les filières générales nous sont retirées et repartent à l'Education Nationale, les enseignants détachés de l'EN y repartent sans préavis, nos 4èmes et 3èmes vont fermer (et sont maintenues dans les établissements privés !), pendant 5 ans notre dotation globale horaire doit ête amputée de 3 % même si l'établissement se porte bien (-15 % en 5 ans, lesquels y survivront ?), le niveau BEP va être remplacé par un bac pro en 3 ans (une année entière d'enseignement disparaît ainsi que le diplôme y afférent !), nombre d'enseignants recevront des mutations d'office (on ne fait qu'acélérer un processus en marche depuis 3 ans)...
Et dans tout cela, se préoccupe-t-on des élèves ??? Plusieurs rapports ont loué les mérites de nos établissements agricoles (petites structures, beaucoup d'internes) et de nos démarches pédagogiques (contrôle en cours de formation, soutien scolaire gratuit, dynamisme de la vie lycéenne, éducation socio-culturelle...). Nos résultats aux examens sont bons, notre taux d'insertion professionnelle est élevé (ce qui est précieux dans une conjoncture aussi peu favorable), nous pouvons suivre des élèves parfois en très grande difficulté, je travaille dans un des seuls lycées proposant une filière bio (en ces temps de grenelle de l'environnement, il faut le souligner) : pour nous remercier, nombre de lycées et de filières vont mettre la clé sous la porte à court et moyen terme.
Nous organisons une semaine d'action du 10 au 14 décembre 2007, avec une manifestation nationale le vendredi 14 à Paris et en Province : ce sera un de nos derniers soubresauts avant le grand plongeon : soutenez notre démarche, faites circuler l'information. Merci d'avoir lu ce message.
Jérôme
Enseignant dans un lycée professionnel agricole public (pour combien de temps encore ???)
De : fgiroud
Publié : jeudi 15 novembre 2007 22:59
Objet : Budget : Des contraintes qui mènent aux dysfonctionnements