Par Gabrielle Lamotte
Grippe A/H1N1: Les personnels de l’Education nationale vaccinés à partir de janvier
Les personnels l’attendaient depuis des semaines: à la veille des vacances, le ministère a annoncé que les personnels de l’Education nationale pourraient enfin avoir le choix de se faire vacciner au moins de janvier.
Le communiqué publié sur le site du ministère décrit les modalités de cette nouvelle campagne de vaccination:
« Cette vaccination sera organisée dans certains établissements scolaires qui accueilleront l’ensemble des personnels de leur secteur souhaitant être vaccinés. Les services administratifs de l’Education nationale la mettront en œuvre également pour leurs personnels.
Cette vaccination sera proposée simultanément, aux élèves qui, pour quelque raison que ce soit, n’auraient pas encore été vaccinés. »
Une circulaire parue dans le premier BO de l’année explique l’organisation de cette seconde campagne de vaccination.
Communiqué de presse:
http://www.education.gouv.fr/cid50049/grippe-a-h1-n1-v[...]
La circulaire «Dispositif de vaccination dans les établissements scolaires à compter de janvier 2010»:
http://www.education.gouv.fr/cid50138/meng0930958c.html
Vaccination à l’école: qui est responsable en cas d’effet secondaire?
Alors que la seconde campagne de vaccination est organisée dans certains établissements scolaires, un député s’inquiète du régime de responsabilité à appliquer aux chefs d’établissement, organisateurs de ces campagnes de vaccination.
François Brottes a donc demandé au ministre:
«pendant le temps scolaire, l’élève est sous la responsabilité du chef d’établissement. N’y a-t-il pas un risque que la responsabilité de celui-ci puisse être mise en cause en cas d’effet secondaire lié à la vaccination ou de vaccination exécutée contre la volonté des parents ?»
La réponse a été publiée fin décembre:
«Si les chefs d’établissement prennent en charge l’organisation matérielle des séances de vaccination, leur responsabilité ne peut en aucun cas être invoquée, à la suite d’un acte médical pratiqué par des professionnels de santé.»
Question et réponse du 29 décembre 2009:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-62374QE.htm
Dossier Grippe du Café pédagogique:
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/200[...]
Pass-contraception: contre-attaque du ministre?
On se souvient de l’initiative de la présidente de la région Poitou-Charente au mois de novembre: Ségolène Royal avait envoyé 1400 «pass-contraception» dans les lycées de l’académie, aux fins de lutter contre les grossesses précoces.
La nouvelle avait été fraîchement accueillie par Luc Chatel: «L'Education nationale n'a pas vocation à se substituer au planning familial.»
La rectrice de l’académie de Poitiers avait d’ailleurs adressé des consignes strictes aux proviseurs: interdiction de laisser les infirmières scolaires diffuser les pass. Le ton était donné.
Mais le drame des grossesses précoces reste entier. C’est peut-être ce qui motive le ministre à préparer un décret autorisant les mineures à consulter un médecin anonymement et gratuitement pour une prescription de contraceptifs.
L’information partage pourtant les professionnels: Béatrice Gauthier (secrétaire générale du SNICS-FSU, syndicat majoritaire des infirmières scolaires) se demande comment la confidentialité peut être garantie dans la salle d’attente d’un médecin d’une petite ville. Mais Elisabeth Paganelli, du syndicat national des gynécologues salue cette nouvelle possibilité.
Laissons le mot de la fin, peut-être, à Philippe Watrelot qui dans sa chronique quotidienne, commente: «Bon, la différence réside dans le fait que ça ne passe pas par les infirmières mais par les médecins, mais on a quand même l’impression que c’est la même idée. Une querelle…stérile.»
RTL.FR, « Luc Chatel riposte au chèque-contraception de Ségolène Royal» :
http://www.rtl.fr/fiche/5931755348/info-rtl-luc-c[...]
JDD, «Contraception: Chatel riposte» :
http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/Cont[...]