A la Une : Tout va bien ! 

Rédaction : Didier Missenard



Certes, le printemps est là, mais, bon, pour ce qui est des perspectives d’évolution de notre système d’enseignement, on ne peut guère comprendre cette affirmation péremptoire.

C’est que, voilà, deux manifestations marquent bien le fait que, dans la pratique, des enseignants se passent volontiers de l’institution pour faire avancer les choses d’eux même.

Ce mois-ci, nous avons retenu deux actions phares : le congrès annuel Math en Jeans, et la journée « Filles et Mathématiques ».


Le congrès Math en Jeans 2010

Cette année, le congrès s’est tenu à Grenoble : rassemblant 1200 participants, il témoigne de la croissance exponentielle des ateliers rassemblés sous cette bannière. Depuis 20 ans qu’existe l’association, cette expansion inattendue est sans doute significative. En effet, il a fallu refuser l’inscription de certains ateliers, faute de place pour les accueillir à l’Université hôte ; significativement aussi, des structures analogues se montent à l’étranger (certaines étaient présentes au congrès). D’ailleurs, a été acté le fait que les congrès futurs seraient scindés en plusieurs congrès régionaux, pour que leur taille soit plus acceptable à tous points de vue.

Ce phénomène nous semble emblématique du fait que les idées fondatrices des ateliers Math en Jeans ont essaimé, et séduisent maintenant un nombre croissant d’enseignants : sans doute beaucoup, au congrès, portent-ils l’idée que faire pratiquer des mathématiques aux élèves leur est bien plus formateur à travers un engagement dans un projet Math en Jeans que via l’enseignement simultané traditionnel qui prévaut encore.


La journée « Filles et Mathématiques : une équation lumineuse »

Cette journée a été initiée par les association Animath (Martin Andler) et Femmes et Maths (Véronique Chauveau). Précédée d’une première journée le 8 décembre (avec 75 élèves filles de Troisième et Seconde), celle du 7 avril a rassemblé 52 lycéennes de Première et Terminale d’Île de France, réunies à l’Institut Henri Poincaré à Paris.

Ces jeunes filles ont écouté une conférence sur les fractales (Barbara Schapira), puis un exposé sur les stéréotypes associés au genre, pour ce qui est des mathématiques. Au repas, un « speed-meeting » leur a permis d’échanger avec des chercheuses et des étudiantes des Mines et de l’ENSTA. L’après-midi, elles ont assisté à un théâtre-forum sur la thématique des idées reçues sur les aptitudes et appétences, vis à vis des maths, des filles et des garçons.

Quelques commentaires :

- une enseignante : « Elles sont revenues très motivées, et la plus jeune m'a dit : "C'est décidé, je vais faire des maths!" » ;

- une élève : « on a pu comprendre que les femmes ont tendance elles-même à se mettre des barrières dès lors que les Hommes les estiment incapables de réaliser quelque chose... Le débat m'a particulièrement plu puisqu'il nous a permis de comprendre pourquoi il y a "si peu" de femmes dans les filières scientifiques. »

Comme quoi, finalement, les choses avancent quand même !

Sur le site de Femmes et Maths

http://www.femmes-et-maths.fr/wp/index.php/?p=439 - more-439

Sur le site d’Animath, la journée

http://www.animath.fr/spip.php?rubrique160



Sur le Web
Par dmissenard , le jeudi 15 avril 2010.

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