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Le Billet 

Lors de cette rentrée 2009, l'enseignant d'histoire ne peut échapper au barnum médiatique construit autour du docu-fiction en 6 épisodes «Apocalypse» de Costelle & Clarke, diffusé par France 2 comme il ne pouvait échapper l'année dernière et sur la même chaîne à «14-18, le bruit et la fureur». Cela suffit-il pour qu'une telle émission soit utilisable en classe d'histoire? Si oui, à quelles conditions?

Par Lyonel Kaufmann


En préambule, il est intéressant de noter que les plans communications de ces deux docu-fictions mettent en avant les mêmes éléments: les prouesses techniques (colorisation, sonorisation) de l'opération, l'emphase («la véritable histoire de la seconde guerre mondiale», « la guerre comme vous ne l’avez jamais entendue »), la recherche constante de l'émotionnelle ou le commentaire-off porté par une personne du cinéma/télévision appréciée par les adolescents (Mathieu Kassovitz, Alexandre Astier). D'emblée, il est possible d'affirmer que de telles oeuvres concernent plus la mémoire que l'histoire. De plus, elles sont si conformes aux entreprises mémorielles scolaires du président de la République qu’elles participent pleinement aux desseins de cette histoire bling-bling.


Rapidement, la controverse concernant «Apocalypse» et «14-18, le bruit et la fureur» se sont principalement développées autour de la colorisation des images d'archives. Je ne développerai donc pas particulièrement ce point. [1] Néanmoins, je fais très volontiers mien les propos suivants d'Antoine Perraud sur le sujet:

« La pauvreté de la réflexion sur la couleur est navrante. C'est tout juste la continuation du voyeurisme par d'autres moyens. En témoigne Eva Braun, dans l'intimité de Hitler (2007), de Daniel Costelle et Isabelle Clarke, les auteurs principaux d'Apocalypse. L'approche est de type Barnum. La couleur remplace la femme à barbe. » [2]


Néanmoins, quelles que soient les controverses plus que justifiées concernant cette série télévisuelle, son impact médiatique et ses scores d’audience [2] en font en 2009 un objet culturel médiatique qui a un impact plus que certain sur nos élèves. Quoique nous en pensions, et surtout si nous sommes extrêmement mitigé à son sujet, un travail en classe à son sujet avec nos élèves paraît nécessaire.


Pour la suite de cet article, je me propose d’organiser mon propos autour de trois axes:

j’observerai d’abord ce docu-fiction par rapport à nos connaissances et aux évolutions qu’ont connu les documentaires recourant à des images d’archives;

je m’attacherai ensuite à la vision historiographique développée par ce documentaire;

je proposerai enfin des utilisations possibles en classe d’Apocalypse.


a) Apocalypse et les images d’archives

La manière de travailler les archives de la part des producteurs de la série «Apocalypse» peut être décrite de la manière la suivante. D’un côté, nous avons un auteur qui produit un récit qui est ensuite illustré par des images d’archives. [3] Sauf exception, ces images ne sont jamais contextualisées et s’imbriquent les unes dans les autres dans un tourbillon incessant. En outre, il s’agit à chaque fois d’extraits qui peuvent être tronqués, re-sonorisés et recadrés. On assiste alors à une mise en abîme puisqu’au montage premier de la source se superpose une nouvelle mise en scène des images d’archives par les réalisateurs de la série. Tout ceci dans le fond est bien plus grave que la seule colorisation des images d’archives, car

« Plutôt que saturer le film d’images pleines de nostalgie, de compassion ou d’indignation, répétant les fausses continuités du souvenir et de l’identité, ne convient-il pas de creuser les images, des les confronter pour en extraire les discontinuités événementielles, faire transparaître les discours qui les ordonnaient, et par ricochet, remettre en question notre façon de les «légender», entre bonne et mauvaise conscience. »

François Niney (2002). L’épreuve du réel à l’écran. Essai sur le principe de réalité documentaire. De Boeck, p. 251


Cette conception est donc à l’opposé de toutes les réflexions et de l’évolution du travail réalisé par de véritables documentaires historiques construits autour des images d’archives et qui tendent, depuis de nombreuses années, à donner la parole à l’archive. Celle-ci est présentée dans sa singularité et son intégralité, puis est mise en contexte et analysée. Concernant la Deuxième guerre mondiale, on pense bien évidemment à « Histoire parallèle » de Marc Ferro. Ce travail est indispensable, car autrement « on risque de recycler les clichés d’hier dans la propagande d’aujourd’hui » (François Niney, op. cité, p. 251) [4]


En définitive, la conception du travail et les partis pris des producteurs relativement aux archives utilisées obligent le professeur d’histoire à considérer et à travailler cette série comme un film de fiction. [5]


b) Apocalypse et l’historiographie de 39-45

Concernant son parti-pris historiographique, le premier élément a mettre en évidence, c’est qu’il s’agit d’un nouvel avatar de l’histoire bataille. D’ailleurs, de nombreuses images d’archives sont reprises d’une ancienne série déjà réalisée par Daniel Costelle: les Grandes Batailles du passé. [6] De plus, dans l’ouvrage accompagnant la sortie de cette série, le seul expert scientifique cité dans les remerciements de fin d’ouvrage est un militaire de carrière, Jean Delmas, chef du Service historique de l’armée de terre.

Pour aller plus loin, en l’absence de toute référence bibliographique ou de notes dans leur ouvrage, il nous faut mener l’enquête à partir de quelques premiers éléments tirés de notre vécu de téléspectateur ainsi que des documents et vidéos complémentaires fournis sur leur site.


De manière générale, le découpage temporel et la centration sur la figure d’Adolph Hitler a particulièrement retenu mon attention. En effet, le documentaire s’ouvre sur la chute de Berlin en 1945 et la mort d’Hitler, puis opère un retour en arrière avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 et ensuite  la série enclenche sur l’invasion de la Pologne en 1939. Sur le site, un dossier s’intitule « La propagande: arme de guerre ? » dont le résumé nous précise: « Hitler a très vite compris ce que la propagande pouvait apporter à son projet diabolique ». Plus explicitement encore, mais de manière indicielle, dans une vidéo du site, Daniel Costelle résume en une phrase son positionnement tant par rapport à la personne d’Hitler que sur ce qui forme sa compréhension historique de la Deuxième guerre mondiale:

« Y a un pyromane incroyable, Hitler, qui met le feu à la planète. » (http://programmes.france2.fr/apocalypse-seconde[...])


Si j’ajoute encore le titre donné à la série, Hitler n’est donc rien d’autre que Gog, prince de Magog, qui dans le Livre d’Ezéchiel, forme une grande armée mondiale pour livrer une bataille finale à Israël. [7] Présenté ainsi, Hitler n’est qu’une monstruosité, une abomination, une folie qui une fois disparue ne constituerait qu’une douloureuse parenthèse. Il suffirait alors d’éviter que ce type de personne arrive au pouvoir pour éviter une nouvelle abomination. Ce parti-pris absout tant le peuple allemand que l’antisémitisme et les tendances fascistes traversant l’ensemble des sociétés européennes. Cette série évacue également des questions gênantes concernant les liens entre le parti nazi et le patronat allemand. Enfin, la série fait fi des récents travaux historiques sur le nazisme [8] telle la biographie de Ian Kershaw qui, en introduction, déqualifie tout travail historique qui se contenterait de présenter Hitler en Deus ex machina.


Deux autres partis-pris traversent la série en symétrie: la disqualification subtile du rôle et de l’importance de l’Union soviétique dans le conflit et sa victoire finale et la mise en avant, voire la complaisance, à l’égard du rôle joué par les États-Unis.

Concernant la disqualification de l’Union soviétique, j’ai relevé trois premiers éléments (Rue89 en a relevé d'autres: «Les Dangereuses approximations d'Apocalypse, docu de France 2» : http://www.rue89.com/tele89/2009/09/17/les-dange[...]). Une fois encore, en histoire, ce sont les silences ou les non-dits qui sont révélateurs. En premier lieu, le pacte germano-soviétique nous est servi en rapport avec l’invasion de la Pologne sans aucune nuance et sans présenter l’interprétation des Russes. Le deuxième élément que j’ai relevé concerne l’insistance sur les viols commis par les soldats russes à Berlin en 1945. Une première évocation en ait faite dans le préambule du premier épisode de la série et la compresse est remise une deuxième fois dans le sixième et dernier épisode. [9] S’il ne s’agit pas de nier ces faits, les viols de soldats dans cette guerre ne sont pas le seul fait des troupes soviétiques. Enfin, c’est sur le site de la série que le troisième élément transparaît en consultant les dossiers retenus, seule la libération des camps de concentration et d’extermination évoque clairement le rôle et l’action de l’Armée rouge alors que, dans le même temps, les États-Unis et les Anglo-saxons sont fortement chouchoutés lorsque l’on consulte les titres et les résumés des dossiers:

Le GI et les autres : Soldat le mieux équipé de la Seconde Guerre mondiale, il a apporté avec lui l’American way of life

Les Armes secrètes du jour J : Le débarquement en Normandie et un extraordinaire défi à la technologie

L’effort de guerre allié : Avant même son entrée en guerre, les Etats-Unis s’engagent dans une production intensive de matériel militaire…

La bataille de l’Atlantique : La survie de la Grande-Bretagne, désormais seule face à l’Allemagne, se joue dans l’Atlantique


On constate ainsi que le front de l’Ouest est très largement sur présentés et que le front de l’Est est minoré ainsi que les autres fronts du conflit et plus particulièrement l’Asie.

Mais le plus éclairant relativement à cette vision pro-américaine de la Deuxième guerre mondiale concerne l’évocation des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. On assiste, en 2009, à la reprise intégrale de la version officielle de Truman et des Américains de 1945. Dans le sixième épisode de la série, le prélude à ces bombardements est formé par les images des kamikazes se jetant sur les porte-avions et l’évocation de la terrible bataille d’Okinawa. Ces évocations permettent ainsi d’avancer l’explication que, pour éviter des pertes humaines colossales et insupportables, le président Truman choisit alors l’option de la bombe atomique. Et c’est tout alors qu’aucun historien sérieux aujourd’hui ne se contente de reproduire cette version sans même évoquer ni la position d’Eisenhower, ni la situation réelle du Japon à ce moment-là, ni les orientations américaines de l’époque concernant les Soviétiques et l’après-guerre.


c) Apocalypse et la classe d’histoire

En préambule, il convient de rappeler qu’il ne peut y avoir de démarche d’apprentissage historique si on ne travaille pas en classe à partir de plusieurs documents de nature identique ou différente et si nous ne mettons pas les élèves en présence de documents contradictoires faisant émerger des questionnements, des points de vue différents et permettant in fine leur développement d’une compréhension historique de la période étudiée.


Concernant «Apocalypse» en classe d’histoire, il est difficile voire impossible de faire le silence sur la question de la colorisation même si un tel travail est fort ardu pour un enseignant seul et que cette entrée concerne d’abord une éducation aux médias. D’autre part, un travail très important devrait d’abord être fait dans l’observation de cette colorisation. En effet, cette dernière est très particulière et ne suit pas systématiquement la même logique. Dans certains cas, toute l’image est colorisée à l’identique et, dans d’autres, des éléments sont plus systématiquement et fortement colorisés. Ainsi, j’ai noté que, dans certains cas, les drapeaux allemands et soviétiques sont plus fortement colorisés que le reste de l’image. Pour quelles raisons ? Peut-on faire l’hypothèse qu’en procédant ainsi les réalisateurs renvoient dos-à-dos nazisme et communisme ?

Pour ma part, en l’état actuel, la piste à travailler consisterait plutôt à observer le  parti-pris des producteurs affirmant que la colorisation est le seul moyen en 2009 d’intéresser les adolescents à de telles images. A ce titre, d’une part, il conviendrait de vérifier cette hypothèse en projetant en introduction une séquence d’une œuvre cinématographique en noir/blanc ou alternant noir/blanc et couleur («Le Dictateur», «Le Jour le Plus long», «The War»…). Sont-ils preneurs pour aller plus loin? Quelles sont leurs réticences (pas forcément liées qu’à la question de la couleur) ? Qu’est-ce qui les motiveraient? Visionner une bande annonce comme celle de « Band of Brothers »

(http://www.youtube.com/watch?v=_cxlOMuUZ9A) serait, à mon avis, une entrée en matière intéressante.

D’autre part, si en 2009, les producteurs d'«Apocalypse» ont choisi de montrer la guerre en couleur, Darryl F. Zanuck en 1962 a choisi de faire le chemin inverse pour la superproduction de l’année «Le Jour le plus long» et toucha le jackpot. Qu’est-ce qui a bien pu motiver un tel choix? Quels sont les partis-pris cinématographiques, marketing et économiques traversant ces deux productions? Atteignent-ils leurs objectifs? Pour quels résultats? [10]


Face au traitement d’Hitler par la série , il conviendrait d’explorer les pistes suivantes. En premier lieu, il absolument nécessaire de replacer l’étude de ce personnage dans un questionnement historique acceptable. Après avoir visionné un extrait ou un autre de la série où sa seule présence et sa seule action sont mises en avant, il serait possible de reprendre le questionnement fondamental de Ian Kershaw: comment un Etat moderne se distinguant par sa grande culture et une économie avancée a pu donner le pouvoir et confier son destin à un marginal politique sans grandes qualités sinon ses talents de démagogue et de propagandiste?

D’autre part, le matériel audiovisuel concernant Hitler est suffisamment important pour proposer d’autres points de vue cinématographique le concernant et étudier la manière dont ces différentes œuvres le présentent. Il est également possible de prendre des archives d’époques moyennant quelques précautions puisque certains contenus publiés sur le net le sont visiblement par des néo-nazis. Par ailleurs, un travail possible avec des œuvres telles celles de Mel Brooks, Chaplin ou les détournements du film «La Chute» consisterait à débattre de la question suivante avec les élèves: Compte-tenu de l’action de ce personnage de 1933 à 1945, peut-on rire de ou avec Hitler? [11]

Concernant Hitler et le titre de la série, je proposerai de les mettre en parallèle avec les actualités françaises du 20 avril 1945 intitulées «Crime et Châtiment» et consultables sur le site de l’INA (http://boutique.ina.fr/video/histoire-[...]). Elles portent sur la chute de Berlin. La comparaison porterait tant sur les images, le commentaire (mots-clés, adjectifs qualificatifs) et la musique. Dans chaque cas qui porte la responsabilité de la défaite? Comment Hitler nous est-il présenté? A qui s’adressent ces actualités et ce documentaire? A quoi font référence les titres de la série et des actualités? [12]


Concernant le traitement du lancement des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, il s’agirait de travailler avec les élèves dans un premier temps sur la série pour identifier les raisons avancées par celui-ci les justifiant, puis dans un deuxième temps, de faire travailler les élèves sur les autres explications avancées par les historiens. La simple consultation de l’article de Wikipedia consacrée à ces deux événements peut suffire (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardeme[...]). Il est possible d’organiser un débat avec les élèves sur le modèle réalisé par mes collègues (Fallait-il bombarder Hiroshima?: http://www.tacite.ch/doc/Histoire%20(site)[...]) ou retracer le travail sur cette question à l’aide des archives de Radio Canada (Horreur atomique à Hiroshima: http://archives.radio-canada.ca/guerres_co[...]). [13]




[1] Je vous renvoie à ce sujet à différents articles. Le premier a été rédigé sur mon blog et concerne 14-18, le bruit et la fureur («14-18, le bruit et la fureur» ou le retour en 2008 du bourrage de crâne»:
http://lyonelkaufmann.ch/histoire/2008/11[...] ).
Concernant Apocalypse, vous pourrez lire les propos de Claude Robinot sur H-Français (http://h-net.msu.edu/cgi-bin/logbrowse.pl?trx=v[...] ) et, pour ceux qui peuvent y accéder, à l'article d'Antoinne Perraud sur Médiapart (La Seconde Guerre mondiale reprend des couleurs http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/08[...])

[2] Eva Braun en couleur:
http://www.youtube.com/watch?v=AjXzbrUuHYk


[2] Plus de 20% de part de marché, entre 5 et 6 millions de téléspectateurs pour les quatre premiers volet de cette série.


[3] Sur les sites consacrés à cette série par France 2, la Télévision belge et la TSR, la cheffe monteuse est interrogée et les propos suivants nous indiquent incidemment, mais clairement ce mode de travail: «Hier, ils [Daniel Costelle, Isabelle Clarke] m’ont demandé de trouver des morts dans la neige. […] Bon, ben j’ai trouvé plein de morts». (http://programmes.france2.fr/apocalypse-[...]).
Site de la RTBF : http://www.rtbf.be/apocalypse.
Site de la TSR: http://www.tsrapocalypse.ch.


[4] Tout enseignant d’histoire qui utilise en classe des documentaires historiques se devrait de lire le chapitre 15 de cet ouvrage consacré à la question des archives dans les films documentaires (p. 253 à 316). Ce chapitre est précédé de deux pages éclairantes sur Histoire et mémoire. Par ailleurs, François Niney vient de publier en 2009 un livre tout aussi indispensable intitulé Le documentaire et ses faux-semblants aux éditions Klincksieck. En cinquante questions, il apporte des réponses à la question de savoir où s’arrête le documentaire et où commence la fiction.


[5] Dans ma bouche, l’utilisation du film de fiction en classe d’histoire n’est de loin pas infamant. C’est d’ailleurs un des axes de travail que je privilégie avec mes étudiant-e-s. Mais bon, ce n’est certainement pas l’attente des producteurs de la série que de se faire cataloguer de la sorte.


[6] On peut se demander à quel point l’entreprise de colorisation ne poursuit pas aussi le but de masquer ces resucées. En tout cas, l’emphase autour de l’ampleur du travail réalisé, du nombre d’heures passées à visionner des montagnes d’archives et le côté «archives inédites» de la série en prend un sacré coup.


[7] Il n’est peut-être pas inutile de souligner que Georges W. Bush a mobilisé ces mêmes références à l’Apocalypse et à Gog et Magog pour construire sa politique au Proche-Orient et justifier son combat contre Saddam Hussein. «Un petit scoop sur Bush, Chirac, Dieu, Gog et Magog» (Rue89: http://www.rue89.com/2007/09/17/un-pe[...] )


[8] Concernant la biographie de Kershaw, on pourra lire l’interview qu’il avait accordé à l’Express en 1998 (Hitler, produit et reflet d'une époque allemande :
http://www.lexpress.fr/informations/hitler-pro[...]).
Sur l’évolution de l’historiographie des historiens allemands, il existe en français la présentation de diploweb du travail de E. Husson:
http://www.diploweb.com/p7kers01.htm . Enfin, l’article de Wikipedia sur Hitler offre une synthèse de l’état des questionnements historiographiques concernant le personnage (voir les points «Interprétation et débats» et «Descriptions et représentations culturelles»):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler.


[9] Si, au moment où nous mettons sous presse ce numéro du Café pédagogique, vous n’avez pas encore eu l’occasion de voir ces deux derniers épisodes de la série, les téléspectateurs belges et suisses les ont eux déjà vus.


[10] Il ne se contenta pas de diffuser le film en noir/blanc, il le laissa sous-titré en fonction de la langue utilisée par les acteurs! Le film coûta 10 millions de dollars et en rapporta à sa sortie 17 millions. Concernant ce film, on pourra lire Stephen E. Ambrose (1996) «The Longest Day (1962): ”Blockbuster” History». In John Whiteclay Chambers II, David Culbert (éd.). World War II, Film, and History. Oxford University Press, pp. 97-106. Article consultable sur GoogleBooks :
http://books.google.com/books?id=Kvf8cd4i4sc[...]


[11] Quelques ressources audiovisuelles présentes sur internet:

Le Dictateur de Chaplin, extrait du discours de Hynkel:
http://www.youtube.com/watch?v=MBbNVNxfo6I . Le discours de Chaplin (Le Dictateur) monté sur un discours d'Hitler:
http://www.youtube.com/watch?v=x8DQPzsj7BQ

La chute,
bande annonce:
http://www.youtube.com/watch?v=giSdX58um9E .
La chute, parodie du rachat de FriendFeed par Facebook:
http://www.youtube.com/watch?v=B3g6-GWCGt8
La chute, la scène originale (sous-titrée en anglais):
http://www.youtube.com/watch?v=4bmkUlXp5sk

Les Producteurs (Mel Brooks):
http://www.youtube.com/watch?v=ZGp0hCxSg98.
Mel Brooks – To Be or Not to Be (Hitler Rap)
http://www.youtube.com/watch?v=yu2NqfISm9k

Le Triomphe de la volonté (Leni Riefenstahl) :
http://video.google.fr/videoplay?do[...].
Discours d'Hitler:.
http://www.youtube.com/watch?v=WEghwtj1lSU.
Hitler (Discours de clôture):
http://www.youtube.com/watch?v=80lLU5-yji8

[12] Pour la série «Apocalypse», je travaillerais à partir de son prologue (http://www.dailymotion.com/related/xaiet[...] ). On complétera avec les propos de Daniel Costelle (http://programmes.france2.fr/apocalypse-s[...] ). A noter que la distance est moins grande entre «Apocalypse» et les actualités françaises de 1945 dans les procédés utilisés qu’entre «Apocalypse» et la recherche historique actuelle. Vous avez dit «bizarre»?


[13] Les archives des émissions de Radio Canada sur le sujet s’arrêtent en 1995. Les deux articles suivants compléteront le panorama:

La vérité inavouable (Nouvel Observateur, 2005):
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution[...]

Hiroshima and Nagasaki: The Decision to Drop the Bomb :
http://umich.edu/~historyj/pages_folder/a[...]


Lyonel Kaufmann, Professeur formateur, Didactique de l’Histoire, HEP, Lausanne (Suisse)



Sur le site du Café
Par jeanpierremeyniac , le mardi 15 septembre 2009.

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