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Par Cyril Froidure et François JarraudA la une : Le rapport du GIEC sur le changement climatiqueLe Groupe intergouvernemental pour l'étude du climat a rendu le 6 avril son rapport sur le changement climatique. Les experts prévoient un impact important du changement climatique sur l'accès à l'eau et sur les espèces végétales et animales : 20 à 30% pourraient disparaître. Les experts ont donné des exemples d'impact localisé. Ainsi en Afrique, 75 à 250 millions de personnes seraient affectées parla sécheresse et la réduction des récoltes. En Asie, les récoltes devraient croître de 20% en Asie de l'est et du sud, mais décroître en Asie central. Les zones côtières seraient menacées par la montée des eaux. En Europe, si les récoltes devraient être plus abondantes au nord, les activités touristiques devraient être frappées par la faiblesse des précipitations aussi bien pour le tourisme de sport d'hiver que pour le tourisme balnéaire. Mais le Giec insiste sur le fait que ces prévisions peuvent être remise en question d'une part par le développement économique des états les plus pauvres (ils seraient davantage capable de résister) d'autre part par une politique de réduction des rejets de gaz à effet de serre. L'étudeLa presse étrangère s’est faite l’écho de cette négociation marathon de Bruxelles. Le New-York Times fait un large résumé des travaux des scientifiques puis évoque les pressions politiques qu'ils ont subies. Le quotidien, citant un scientifique français, estime que le résumé s’apparente à la ratification du plus petit dénominateur commun. Le LA Times relaie cette impression citant John Walsh de l’université d’Alaska Fairbanks qui va jusqu’à parler de détournement des travaux scientifiques par les politiques. Le Times préfère titrer sur les principales victimes attendues du réchauffement.http://www.nytimes.com/2007/04/07/science/earth/07climate.html?_r=1&oref=sloginhttp://www.latimes.com/news/science/la-sci-warming7apr07,1,1232720.story?ctrack=1&cset=truehttp://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/article1622784.eceSur France Culture, Planète Terre, dans son émission du 7 mars 2007, recevait Roger Guesnerie, professeur au collège de France et auteur de « Combattre l’effet de serre nous mettra-t-il sur la paille ? » (éditions Le Pommier, collections les petites pommes du savoir, août 2003). Ce numéro était consacré aux conséquences économiques de l’effet de serre. Auteur d’un rapport pour le conseil d’analyse économique en 2003 intitulé " Kyoto et l’économie de l’effet de serre", Roger Guesnerie explique qu’il faudrait pour stabiliser la concentration de gaz à effet de serre parvenir en 2050 réduire de 50% les rejets par rapport au niveau actuel. Cet objectif est souvent désigné, rappelle-t-il, comme étant le facteur 4 c’est-à-dire réduire par deux les émissions au moment où la production est multipliée par deux. Actuellement, il existe un consensus sur le constat, le réchauffement, mais les divergences apparaissent sur les moyens pour enrayer ce phénomène. Pour l’invité, cela reste possible au début de ce XXIème siècle. Sylvain Kahn et son hôte reviennent sur le rapport Stern dans lequel était tenté une évaluation des dommages et effets du réchauffement notamment en termes de pertes de points de PIB. La partie la plus novatrice mais aussi contestée et contestable, selon Roger Guesnerie, envisageait la valorisation des dommages. Kyoto, dans la troisième partie de l’émission, est expliqué, évalué et critiqué dans la mesure où ce traité laissait de côté à la fois les Etats-Unis (par choix politique de leur part) et les pays en voie de développement. Or l’invité rappelle que ceux-ci produiront à moyen terme plus de gaz à effet de serre que les pays industrialisés. Selon lui, il aurait fallu les intégrer et en tout cas il faudra le faire lors des prochaines négociations en leur imposant des quotas peu contraignants afin de les faire rentrer dans le jeu. Radio FranceLe rapport du CaeSur canal géo :interview de Jacques Hubschman.Le rapport Stern
Par cfroidure , le mercredi 18 avril 2007.