A la Une : Rapport 2008 sur l’environnement du PNUE 

Par Cyril Froidure


Le programme des Nations Unies publie son rapport 2008 pour un tour d’horizon d’un environnement en pleine mutation. Présenté par Achim Steiner, secrétaire général adjoint de l’organisation des Nations Unies et directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l’environnement, il s’ouvre sur une sélection des faits marquant de l’année 2007, du rapport 2007 de l’état du monde du Worldwatch Institute s’alarmant des conséquences d’une urbanisation trop rapide sur l’homme et l’environnement aux différents rapports du GIEC en passant par la première réunion du conseil de sécurité ayant pour sujet le réchauffement climatique (en avril ) à l’ouverture du passage du Nord-Ouest constatée par les scientifiques.

Pour le reste, le rapport se décline en trois temps : le tour d’horizon proprement dit mettant l’accent sur le changement climatique, un dossier consacré au rôle des marchés financiers dans la lutte contre celui-ci, puis un focus sur l’Arctique.

Nous rendrons compte ici de la seule première partie.

2007 a été l’année des rapports consacrés au changement climatique venant de différentes directions (GIEC bien sûr, UNEP, Oxfam, Lehman Brothers…) mais aux conclusions proches : l’évidence du changement climatique, l’évaluation des conséquences dans les domaines de compétences variés.

Parmi les principaux constats, la croissance de la concentration de GES dans l’atmosphère du fait de la croissance de la consommation d’énergies émettrices, notamment dans les pays émergents dont les figures de proue sont la Chine et l’Inde. Autre raison avancée, la baisse de la capacité d’absorption par les océans du CO2 : les chiffres et les illustrations semblent venir appuyer cette assertion puisque les océans qui auraient absorbé presque la moitié de toutes les émission de CO2 depuis 1800, n’en ingèreraient actuellement que 30% dans le meilleur des cas.

2ème constat, toujours fondé sur des études scientifiques : l’impact des activités humaines sur les niveaux d’humidité et de précipitations serait une hypothèse probable, effet sur les écosystèmes, les activités agricoles par exemple. De plus, des évènements météorologiques extraordinaires observés pourraient être attribués aux modifications du climat résultant de l’action humaine : le cyclone tropical Gonu, tempête la plus forte enregistrée en mer d’Arabie, le cyclone Sidra sur la côte occidentale du delta du Gange. A noter la carte des anomalies et évènements climatiques (p14) permettant de voir qu’aucun continent n’échappe aux soubresauts climatiques bien qu’à y regarder de plus près, le Moyen-Orient, le Maghreb paraissent épargnés, en tous les cas, nettement plus que l’Europe ou l’Asie du Sud.

Ont été aussi constaté une fonte des glaces plus rapide et une accélération de la hausse du niveau des mers. Selon certaines estimations, la seule fonte des glaciers ferait monter le niveau matin de 0,1 à 0,25 mètres en 2100. On le voit la marge est substantielle d’autant que, pour l’instant, on ne dispose pas d’un inventaire exhaustif  du recul des glaciers à l’échelle mondiale.

Dernier thème développé, la pression sur la biodiversité en commençant par une évolution voire la disparition de certains climats sur une surface allant de 10 à 48% de la planète dans le cas où la température augmenterait de 34% jusqu’en 2100. Accompagnant ces mutations, un grand nombre d’espèces animales, végétales se trouveraient en grand danger ; le cas des coraux est plus particulièrement développé dans la mesure où une dizaine coralliennes océanique ont rejoint la liste rouge des espèces menacées.

Pour lire l’ensemble du rapport.

http://www.unep.org/geo/yearbook/yb2008/report/UNEP_YearBook2008_Full_FR.pdf

 

 

Sur le site du Café
Par cfroidure , le samedi 15 mars 2008.

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