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Par C. Froidure

Bali c’est balot ?

Oui l’expression est un peu familière mais que dire d’autre à la suite de la réunion de Bali ?

Si il y en avait d’autres ; Bali à l’arraché, Bali à au forceps, Bali : accord à minima ; bref, toutes expressions symbolisant l’écart entre les attentes du début de la conférence et le résultat final. Le Grenelle de l’environnement mondial appelé de ses vœux par Al Gore n’a pas eu lieu à Bali et semble repoussé aux calendes grecques. Il n’est qu’à se rappeler les larmes d’Yvo de Boer à la tribune pour comprendre la tension nerveuse régnant sur place, les difficultés à accoucher d’un texte commun à tous  les participants ; larmes certainement aussi de déception face aux réticences renouvelées de quelques états, Etats-Unis, Japon, Canada pour ne pas les citer, à s’engager fermement dans la lutte contre les changements climatiques.

Ben oui ce serait vraiment balot ce rendez-vous à moitié manqué si les travaux présentés par Marco Tedesco de l’université du Maryland lors du congrès de l’American Geophysical Union, s’avéraient exacts. Ce chercheur avance que les prévisions du GIEC sur l’élévation du niveau des mers ne seraient pas bons. Non, non, il ne s’agit pas d’un disciple du sceptique Claude Allègre ; au contraire, il signale que le réchauffement climatique aurait des conséquences que celles imaginées par le GIEC.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-989270[...]

 

Pour en revenir à la conférence de Bali, avant de parvenir à l’accord final, les discussions furent « animées » entre les représentants des états, à tel point que deux camps semblaient se dégager : celui des Européens désireux de trouver un accord chiffré et un autre composé des Etats-Unis, du Canada et du Japon pour l’essentiel traînant des quatre fers face à la « menace » d’un accord global.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2007/12/13/01008-20071213ARTF[...]

 

Une des proposition soutenues par les Etats-Unis jetaient aux orties les recommandations chiffrées du GIEC et notamment la nécessaire réduction de 25 à 40% des émissions de GES des pays riches d’ici à 2020. L’UE et le groupe des 77 mené par la Chine ont vivement réagi en s’arc-boutant sur ces recommandations chiffrées. Afin de rapprocher les positions, un groupe informel a été constitué par l’Indonésie. Malgré la tension et l’absence d’accord, Hervé Kempf, journaliste au Monde et auteur de « Comment les riches détruisent la planète », voyait quand même, dès avant la fin de la conférence, des points positifs comme l’accord sur la déforestation tout autant que l’implication des pays émergents dans le processus de lutte contre les changements climatiques, mais aussi des discussions sur le mécanisme de développement propre (« moyen par lequel une entreprise d’un pays du Nord finance un projet dans un pays du Sud qui va se traduire par une réduction d’émission de GES en échange de quoi l’entreprise va y gagner des crédits d’émission »)

http://www.lefigaro.fr/sciences/2007/12/14/01008-20071214ARTFI[...]

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-989631@51-85[...]

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3244,55-989737@51-853[...]

 

Finalement, une « feuille de route » est sortie après des heures d’âpres négociations. Selon la déclaration finale, très vague par ailleurs, l’ensemble des pays développés prendra des engagements ou actions appropriés au niveau national quant aux pays en développement, ils adopteront des mesures de réduction appropriées au niveau national. Sous la pression de la présence de Ban Ki-Moon, décision fut prise de commencer à négocier l’après-Kyoto dès avril 2008, de renforcer les transferts de technologie et financier vers les pays en développement mais l’accord ne comporte aucun objectif chiffré.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-990127@51-8[...]

 

Vidéos :

Un accord sans les Etats-Unis.

http://www.dailymotion.com/relevance/search/conf%C3%A9rence+[...]

 

 

 

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Par cfroidure , le mardi 15 janvier 2008.

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