Pour le prof 

Par François Jarraud



Dans les événements du mois, la Journée nationale de la traite et el Prix René Cassin. Mais aussi le rapport de la CNCDH...


Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions

Si cette année encore, le 10 mai est la date retenue en métropole pour la Journée de la traite négrière, la Dgesco veut saisir l’occasion pour recenser les projets et les ressources menées par des classes sur cette question. « Un groupe de travail relatif aux ressources pédagogiques existant dans le domaine de l'histoire de l'esclavage a été constitué au sein de la direction générale de l'enseignement scolaire. Son objectif est de dresser un état des lieux afin de pouvoir offrir à la communauté éducative un ensemble de ressources à la fois mieux signalées et plus accessibles ». Le résultat de ce travail sera prochainement consultable sur Eduscol.

Au B.O.

http://www.education.gouv.fr/cid55713/mene1108666n.html


Repères pour éduquer

Le CIDEM lance une nouvelle collection d’ouvrages pour les 8-12 ans. Le premier numéro est consacré à l’histoire de l’esclavage. « Ebo-Raphaël. L’histoire d’un esclave » retrace l’histoire d’un jeune esclave et mermet de découvrir le commerce triangulaire et la lente marche vers les abolitions. Un dossier d’accompagnement sera disponible sur le site du Cidem  à l ’occasion de la Journée de la mémoire de la traite négrière du 10 mai.

Les Repères pour éduquer

http://reperespoureduquer.cidem.org/


Prix René Cassin

Le Prix des droits de l'homme-René Cassin, organisé conjointement avec la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), vise à récompenser les meilleurs projets d'éducation aux droits de l'homme réalisés dans les établissements d'enseignement secondaire publics et privés sous contrat. Il est ouvert aux classes du collège et du lycée. Date limite d'inscription : 13 mai.

http://www.education.gouv.fr/cid54214/mene1029104n.html


Débat sur l'Islam : Ne pas confondre problème social et question religieuse

"Alors que Montesquieu nous a appris que la sûreté est de vivre ensemble "sans craindre ses concitoyens", la dérive sécuritaire ne revient-elle pas à se défier du vivre-ensemble en ayant "peur de ses concitoyens" ? A force de désigner des boucs émissaires, une "guerre de tous" est à craindre. Or, l'Etat n'est-il pas justement là pour conjurer cet état de violence, destructeur du lien en société ? Aujourd'hui comme hier, le devoir des représentants de l'Etat est de garantir et d'incarner l'unité du pays". Cette mise en garde des sociologues O Bobineau, P Portier, E Poulat, JP Willaime, S Lathion, et C Coutel, dans Le Monde du 1er avril, vis ele débat sur l'islam que le gouvernement tiendra le 5 avril.


Pour eux, " le problème n'est donc pas d'abord religieux. Il est avant tout social, économique, culturel. Car, si le regard se porte malgré tout sur les musulmans et devient fantasmatique, c'est qu'une confusion s'opère dans les esprits entre les musulmans et les problèmes rencontrés dans les quartiers populaires. Ne pouvant que constater la montée des échecs en ces territoires après de multiples politiques publiques, aujourd'hui, nous cherchons des responsables : on fait jouer ce rôle à la religion musulmane".

Tribune du Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/01/il-ne-[...]


L’inquiétant rapport de la CNCDH

Sarkozy a-t-il ouvert la voie à Le Pen ? Le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme que publie, en avant-première, Le Monde, montre une banalisation des idées racistes.


« Il semble aux yeux de la plupart des personnes rencontrées qu’un verrou ait sauté dans le discours politique admis ou admissible sur ce sujet. Cela conduit à une certaine banalisation du discours « raciste », xénophobe ou de  méfiance à l’égard de l’Autre », écrit le rapport. « Une vision très négative et pessimiste de la société française est largement partagée. Celle-ci rend très difficile l’émergence d’un discours apaisé sur la place et la gestion de l’Autre et de sa différence. La perception d’un individualisme croissant de la population et le raidissement de chacun sur ses positions paraissent rendre de plus en plus compliquée la construction de compromis nécessaires à l’acceptation des différences. Dès lors, c’est la possibilité même du vivre-ensemble qui est questionnée : un sentiment fortement anxiogène qui empêche une projection sereine dans l'avenir ».


Si le sondage réalisé par la CHCDH place les Roms et les Gens du voyage, sans distinction, en tête des communautés non intégrées, les récents propos sur la burqa laissent eux aussi des traces. « Les débats récents autour de la burqa ou du hallal ainsi que les interrogations plus larges sur la place de l’islam dans la société française semblent avoir profondément marqué les personnes rencontrées », affirme le rapport. 56 % des Français se disent d’accord avec l’affirmation selon laquelle « il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France » (+ 9 points par rapport à 2009), dont 27 % tout à fait d’accord (+ 5 points). Comme l’année dernière, le degré d’approbation est plus élevé que la moyenne parmi les personnes âgées de 50 ans et plus (63 %), les peu ou pas diplômés (71 %), les catholiques (63 %), les sympathisants de droite (74 %) et ceux qui ne comptent pas ou pratiquement pas d’étrangers dans leur commune (61 %).


L’éducation nationale, dans sa contribution, apporte quelques éclairages sur le racisme dans le système éducatif. « La part et le nombre des actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite recensés en milieu scolaire n’ont pas significativement évolué depuis trois ans. Au cours de l’année 2009-2010, les établissements publics du second degré, où sont scolarisés 4,2 millions de jeunes, ont déclaré en moyenne 11,2 incidents graves pour 1 000 élèves. Parmi ces incidents, environ 5 % ont présenté un caractère raciste, xénophobe ou antisémite. Au total, cela concerne 0,6 incident pour 1 000 élèves ». Cependant le ministère peine à montrer des initiatives d’éducation des jeunes à la lutte contre le racisme. Deux projets d’établissements seulement…

Le rapport

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20110412/1506227_95[...]


Une nouvelle loi sur la garde à vue

Une vraie fausse réforme ? D’après Le Monde, l’entrée en vigueur de la nouvelle loi ne met pas le droit français aux standards internationaux. Si la loi impose l’arrivée d’un avocat elle instaure aussi « l’audition libre » où la personne est entendue sans avocat ni possibilité de prévenir sa famille. La garde à vue elle-même  ne pourra être prolongée au-delà de 24 heures que si la personne risque une peine d'au moins un an de prison, ce qui dans le droit français met la barre singulièrement bas. « Le procureur, enfin, pourra différer la venue de l'avocat en garde à vue à la douzième heure, "en considération des circonstances particulières tenant à la nécessité de rassembler ou conserver les preuves" », rappelle Le Monde. « Quelles sont ces circonstances particulières ? Le texte n'en dit mot ».

Article du MOnde

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/08/la-vraie-[...]

La loi

http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/garde_vue.asp



Sur le site du Café

Par fjarraud , le lundi 25 avril 2011.

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