Par François Jarraud

Comme d'autres questions "socialement vives", l'enseignement de la Shoah est au cœur d'une difficulté pédagogique. Il est incontournable et donne sens à l'ensemble de l'enseignement couvrant la période contemporaine. Mais il est aussi particulièrement difficile à transmettre.  Pour toutes ces raisons, le Café pédagogique a publié le 27 janvier 2010, 65ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, un dossier spécial réalisé avec le Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah.

Avec ce dossier, nous mettons à la disposition des enseignants des pistes pour porter dans les classes cet enseignement difficile. Ils y trouveront des exemples de séquences pédagogiques pour tous les niveaux de l'enseignement scolaire : école, collège et lycée. Ils pourront aussi construire leur propre séquence en s'appuyant sur le repérage de ressources présentes sur Internet.

Enseigner la Shoah, ce n'est certainement pas enfermer les enfants dans l'atrocité et la mort. C'est au contraire rappeler la chaîne des complicités qui ont su affronter cette horreur.  Ce n'est pas davantage s'enfermer dans l'émotion mais comprendre ce qui a rendu ces meurtres possibles. C'est aussi savoir que notre cerveau ne sépare pas émotion et compréhension.

"La finalité de l'enseignement de l'histoire n'est pas morale, elle est civique", a écrit l'inspecteur général D. Borne.  Enseigner la Shoah ce n'est pas alimenter les conflits mémoriels.  C'est se rappeler que ce qui fonde l'enseignement c'est une conception universelle de l'homme. C'est très précisément faire notre travail.

Le sommaire du dossier spécial du Café

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Shoah2010.aspx