Par François Jarraud

C'est une citation de Jean Jaurès qui clôt l'avis du CES sur l'éducation civique à l'école adopté le 22 avril à la quasi unanimité. Car chacun trouvera dans ce texte le principe qui flattera ses idées.

Une partie de l'opinion sera sensible au bilan catastrophique qui est fait d'une violence en augmentation dans les écoles, de la montée des individualismes, des "carences éducatives des familles", des effets négatifs de la mondialisation et des nouveaux médias, bref des symboles de la modernité, de la nécessité d'affirmer l'héritage national. Et peut-être surtout de l'idée qu'il faut agir sur les comportements dès la maternelle.

Mais d'autres trouveront dans ce rapport des motifs à se réjouir. C'est déjà qu'il récuse la formule "instruction civique", que Darcos a imposé dans les programmes 2008 du primaire, pour l'éducation civique. Qu'on y parle d'une pédagogie active, de sa nécessaire transversalité, de l'importance d'une réflexion sur les rapports entre maitre et élèves, d'une formation psychologique des enseignants, d'une formation à la grande pauvreté, du respect à apporter à l'apprentissage de la représentativité chez les élèves.

Les seules limites du rapport c'est peut-être justement son incapacité à lutter contre les stéréotypes chez ses membres et sa frilosité à oser le débat pour un enseignement qui en a pourtant bien besoin.

Le rapport

http://www.ces.fr/rapport/Avis_AG_SLAMA.pdf