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Actualités : l'école maternelle menacée de disparition 

Chaque mois plus brûlante, ça sent le roussi pour la maternelle. Mais nous continuons à travailler et dans nos classes et dans la rubrique.


L'école maternelle, école menacée de disparition? Retour sur le déroulement de ces derniers jours : de la publication d'un rapport à charge (un de plus après le rapport Tabarot publié au début de l'été), à la mise en place illico presto de dispositifs visant à remplacer la maternelle. Il n'est plus guère question de pédagogie, l'école maternelle est réduite à sa fonction de « garde d'enfant », pour assurer cette fonction d'autres systèmes devraient très vite voir le jour. Et les apprentissages, on en fait quoi?


École maternelle en danger

Christine du site Matern'ailes publie sur son blog un « coup de gueule » où elle dénonce la fumisterie de l'opération : le rapport Papon s'érige contre les taux d'encadrement en maternelle à savoir 2 adultes pour 30 enfants et propose à la place... 1 adulte pour 15 enfants dans un système payant (alors que les normes actuelles en structure petite enfance sont de 1 pour 8) . « On mixe le pire de l'école (taux d'encadrement) avec le pire des structures d'accueil du jeune enfant ( le prix qui exclut toute une partie de la population). On enrobe tout ça d'un joli paquet et on commence à déconstruire l'école par un petit bout, les 2 ans. On n'imagine mal un tel engagement pour seulement les 2 ans : les 3, 4 ans suivront. L'école maternelle publique, gratuite vit peut-être ses dernières années. » écrit Christine qui annonce une grève sur son site jeudi 20 novembre 2008, « avec d'autres sites du premier degré, attachés à l'école publique. »

Le blog de Matern'ailes :

http://maternailes.net/dotclear/index.php

le site Matern'ailes :

http://maternailes.net/



Il faut sauver l'école maternelle

 

S'il est une règle sociologique qui s'impose c'est bien celle qui veut que les plus faibles soient les premières victimes des tensions à l'intérieur d'une organisation. C'est très clairement ce qu'on observe dans l'éducation nationale à propos des Rased et de l'école maternelle.



Les enfants suivis par les maîtres des Rased appartiennent souvent aux catégories les plus défavorisées. Ce sont eux qui sont touchés en premier quand il s'agit de récupérer des moyens, en l'occurrence 3 000 postes. Le gouvernement préfère supprimer l'aide spécialisée aux plus démunis que,par exemple, diminuer les dégrèvements fiscaux des familles utilisant les services d'accompagnement scolaires payant.



Très logiquement, c'est maintenant l'école maternelle qui est victime des économies budgétaires. En 3 ans, le nombre de postes affectés à la scolarisation des 2-3 ans a fortement baissé, les recteurs ayant pris l'habitude d'utiliser cette école comme variable d'ajustement. Leur éradication pourrait être totale dès la rentrée 2010. Mais plusieurs faits donnent à penser que la scolarisation à 3 ans, qui n'est pas obligatoire, n'est plus à l'abri. Le rapport Papon évoque un contrôle à l'entrée en petite section, le rapport Censi, une réduction de 2 années de la scolarité en France.



Or la France détonne avec la plupart des pays du monde qui ont choisi de renforcer l'enseignement pré-élémentaire. C'est que son efficacité est prouvée. En France, "les recherches ont systématiquement relevé un lien positif entre la durée de fréquentation de l’école maternelle et la réussite des élèves à l’école élémentaire, tant sur le plan des acquisitions que sur celui de la qualité des parcours scolaires" relève Bruno Suchaut, directeur de l'IREDU.



L'école maternelle est prédictrice de la réussite scolaire. B. Suchaut a pu identifier des compétences précises acquises en maternelle et qui, selon ses travaux, décident de l'avenir scolaire. " Les compétences dans l’acquisition de la langue écrite, dans la structuration du temps et dans la construction du nombre à la fin de l’école maternelle déterminent les capacités attentionnelles des élèves à l’entrée au cycle III. Par ailleurs, ces capacités attentionnelles sont liées aux compétences en calcul mental qui elles-mêmes vont déterminer les futures acquisitions des élèves en numération et calcul à l’entrée au collège et, de façon indirecte, les compétences en compréhension. Ce dernier domaine étant central pour expliquer la réussite ou l’échec des élèves à l’entrée au collège… Les analyses montrent que les élèves sont d’autant plus armés à l’entrée au collège s’ils ont développé des compétences élevées dans certains apprentissages à l’école maternelle".



Sa réduction serait également une catastrophe sociale. D'une part, une étude de la DEPP montre que les acquisitions en maternelle profitent prioritairement aux défavorisés. D'autre part, les systèmes de remplacement qui sont envisagés, type jardin d'éveil, seront payants et donc inaccessibles à ces publics.

Pour toutes ces raisons il est souhaitable que la mobilisation qui s'est portée sur les Rased bénéficie également à une école nettement menacée.

Le dossier maternelle

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/Maternelle.aspx


Avec le rapport Papon, le train budgétaire traverse la cour des tout petits

"L'école n'a pas vocation à accueillir les enfants de 2 ans. Elle doit être une école à part entière". C'est par cette affirmation que Monique Papon et Pierre Martin, sénateurs UMP, ont commencé la présentation de leur rapport sur l'accueil des enfants de 2 à 3 ans entièrement à charge contre l'école maternelle.



Le rapport Papon est une copie du rapport Tabarot. Il aurait du sortir au même moment que celui-ci et il en reprend les propositions sans réussir à atteindre son niveau d'argumentation. Pour M. Papon et P. Martin, comme pour Michèle Tabarot, il faut fermer les écoles maternelles aux enfants de moins de trois ans et ouvrir des "jardins d'éveil" où ne seraient accueillis que les 2-3 ans, qui s'abriteraient dans les locaux des écoles maternelles et qui auraient un taux d'encadrement identique à celui des écoles maternelles (1 adulte pour 15 enfants), mais qui ne seraient pas gratuits. Autrement dit, un ersatz d'école maternelle payant et sans instits.



Les arguments avancés par Monique Papon et Pierre Martin sont-ils convaincants ? Ils estiment qu'un enfant de 2 ans est très différent d'un autre de 3 ans et que les enseignants de maternelle ne sont pas assez formés pour les accueillir. Ils s'appuient sur le rapport Bentolila pour qui "scolariser très tôt c'est renforcer le ghetto". Ils rappellent aussi que la scolarisation à deux ans recule et qu'elle est inégale d'une région à l'autre, situation qui ne reflète pas, comme ils ont essayé de le faire croire, d'une réduction de la demande, mais des suppressions de postes imposées par le ministère, les classes .de toute petite section étant devenues une variable d'ajustement pour les inspecteurs d'académie. Pour conclure, les rapporteurs déclarent qu'au bout de 4 ans d'école maternelle "les enfants n'en peuvent plus, ils sont usés"… Il semble pourtant que 100% continuent leurs études…



Est-ce parce que la scolarisation précoce profite aux défavorisés et aux étrangers que la majorité veut la supprimer ? Car ils sont bien obligés de reconnaître l'impact positif de la scolarisation à deux ans, démontré sur les évaluations de l'école primaire et sur le taux de redoublement. 82% des enfants arrivent à l'heure en 6ème quand ils sont scolarisés à 3 ans, 86% à 2 ans. Il est particulièrement positif pour les enfants étrangers ou de milieu défavorisé. Aux évaluations de CP, 44% de ces enfants scolarisés à 2 ans atteignent la médiane contre 34% pour la scolarisation à 3 ans. Interrogés sur le fait que ce sont justement ces familles qui ne pourront pas payer le jardin d'éveil, les rapporteurs ne trouvent comme argument que l'inégalité actuelle de la répartition de l'accès à l'école à deux ans…



Vers un examen d'entrée à l'école maternelle ? Fermer l'école de 2 à 3 ans c'est aussi redessiner l'école maternelle. Pour les rapporteurs, l'école de 3 à 6 ans doit être "une école à part entière", certainement celle de la transmission. Du coup ils envisagent "qu'une commission étudie les passages du jardin d'éveil vers l'école maternelle". Le mot "examen" est repoussé mais tous les enfants n'auront pas le droit à intégrer la petite section !



Présent lors de la conférence de presse, Yannick Bodin, sénateur socialiste, a condamné le rapport. IL estime que l'entrée à l'école ne relève pas de l'état-civil mais de la maturité personnelle de chaque enfant. Il est important que les enfants gardent le droit d'entrer à deux ans s'ils en sont capables. Il craint l'aggravation des inégalités sur le territoire et des conditions de vie des familles modestes si les écoles ferment sur cette tranche d'âge.



Pour Hélène Le Crom, de la Fcpe, le rapport est "difficile à accepter quand il s'agit de sortir de l'école les 2-3 ans sans projet défini, à la différence de l'école maternelle, sans accès pour tous les enfants au jardin d'éveil, alors que l'école est gratuite".



Le Se-Unsa a réagi dès le 4 novembre et interroge : "par quel miracle, quand, avec quels personnels, avec quel financement, ces nouveaux jardins d’éveil jailliront-ils du néant ? Les rapporteurs n’en disent rien. La seule certitude réside pour eux dans la fin annoncée de toute scolarisation à l’âge de deux ans… La démarche des deux sénateurs vient s’inscrire dans la droite ligne de l’instruction à charge contre l’école maternelle commanditée par l’UMP. Son objectif n’a rien d’éducatif : il s’agit de justifier les économies budgétaires en désengageant l’Etat de l’accueil des tout-petits... Le SE-UNSA appelle les enseignants à faire de la défense et de la promotion de l’école maternelle un élément fort de la journée de grève du 20 novembre".

Le rapport Papon - Partin

Dans le Café, le rapport Tabarot

Dans le Café, le dossier maternelle

Dans le Café, l'observatoire de l'enfance

Communiqué


 

Lettre à Jean Arthuis

Monsieur le Sénateur, Ouest France annonce votre intention d'accueillir dans votre département le premier "Jardin d'éveil" ouvert pour l'accueil des 2 -3 ans en application du rapport Papon.  Vous justifiez ce choix en affirmant que en dessous de trois ans, "ce n'est pas de l'école mais de la garderie". Des propos qui font d'ailleurs écho à ceux de X Darcos. Laissez-moi vous montrer que vous avez tort.


Que savez-vous de la garde d'enfant ? En apparence on peut croire que c'est une activité neutre, opérable par n'importe qui payé à bas prix (puisque votre préoccupation est là nous dit Ouest-France). Dans les Actes de l'Observatoire de l'enfance, Agnès Florin, une psychologue entendue par la commission Papon, explique que "les études psychologiques sur les premières années de la vie montrent les tout-petits comme des personnes aux compétences nombreuses". Les bébés se différencient de leur environnement beaucoup plus tôt qu'on le croyait.  Ils sont très sensibles à la qualité de leur environnement. Ce qui veut dire que la qualité de la garde est importante. La "garde" effectuée par une personne formée de niveau bac +5 est plus efficace que celle d'une personne non formée.


L'enfant est particulièrement sensible à la stabilité de l'adulte. "Il  est davantage  sécurisé  à  l’adulte  qui  s’occupe  le  plus  de  lui" affirme A. Florin.  "Il importe  donc  de  limiter  le  nombre  d’adultes  intervenant  directement  auprès  des  enfants (Greenspan & Benderly, 1998 ; Raikes, 1993 ; Ritchie & Howes, 2003). En école maternelle, l’enseignante est présente quotidiennement et fait donc office d’adulte référent, ce qui permet aux jeunes écoliers d’évoluer dans un climat de confiance et de vivre plus sereinement leurs arrivées et leurs départs de l’école", tranche A Florin.  


L'école maternelle a des effets durables sur les enfants défavorisés. "Les  effets  d’un  accueil  préscolaire  de  qualité  sont  perceptibles  à  long  terme  sur  le développement cognitif et socio-émotionnel ainsi que sur les performances scolaires, surtout pour les  enfants  considérés  comme  socialement  à  risque  du  fait  de  leur  ethnie  ou  du  faible  niveau d’éducation de leur mère. De telles recherches plaident pour l’accueil des enfants de milieux défavorisés dans les structures préscolaires" conclut-elle. Les autres modes de garde, comme le Jardin d'éveil, sont généralement trop chers pour ces enfants. Seront-ils aussi efficaces avec un personnel peu ou pas formé ? Enfin la suppression de l'école maternelle à 2 ans poserait des problèmes sociaux sérieux et enfermerait les femmes défavorisées à la maison.


Ces arguments doivent vous amener à soutenir les instits de maternelle. La pétition lancée par l'Ageem rappelle les valeurs d'égalité de l'école de la République. Vous aurez à cœur de la soutenir.

Article A Florin

Signez la pétition

Sur le Café le rapport Papon

 

Le Jardin d'éveil annoncé en Mayenne

Selon Ouest France, c'est en Mayenne et dans le Rhône qu'ouvriront dès la rentrée 2009 les premiers "jardins d'éveil" souhaités par les rapports Papon et Tabarot. Ils préconisent d'interdire la scolarisation à deux ans et de remplacer l'école maternelle, pour cette tranche d'âge, par un"jardin d'éveil", installé dans les locaux scolaires mais sans instits.


Selon le quotidien, le président du Conseil général de Mayenne, Jean Arthuis, estime que avant trois ans, la maternelle "ce n'est pas de l'école mais de la garderie. Nous n'avons pas les moyens d'y mettre des enseignants à bac +5".


La question des moyens est bien ce qui divise opposants et partisans de ces jardins d'éveil. L'école maternelle à 2 ans profite particulièrement aux enfants des milieux défavorisés et est gratuite. Il n'y aura aucune garantie de gratuité pour les jardins d'éveil. Dans la plupart des cas, les familles modestes ne pourront plus faire bénéficier leur enfant d'une structure pré-élémentaire qui ne sera plus sous la responsabilité d'enseignants.

Article Ouest France

Sur le Café la rapport Papon

Le Jardin d'éveil : une vieille pratique en Mayenne

Ce n'est par hasard que la Mayenne s'est portée volontaire pour accueillir le premier "Jardin d'éveil" imaginé par le rapport Papon. Lucie Gillet retrace pour nous trois années d'expériences tournant toutes à la suppression de la scolarisation à deux ans. Après des revers, le président du conseil général, Jean Arthuis, semble avoir gagné la partie.

La Région Pays de Loire est selon l'INSEE « la plus féconde de la France métropolitaine », elle le doit particulièrement au département de la Mayenne, avec 2.18 enfants par femme. Mais à 70 % ces femmes travaillent, aussi depuis plusieurs années l'accueil du jeune enfant est devenu une question cruciale pour les collectivités territoriales. La Mayenne fait partie des départements où la scolarisation à deux ans est la plus forte.


Mais petit à petit les choix budgétaires ont entraîné des "expérimentations". En janvier 2003, l'inspecteur d'académie promettait « A la rentrée prochaine, je ne toucherai pas à l'accueil des enfants de 2 ans. Je ne veux pas désespérer les mamans qui travaillent. » Pourtant en  janvier 2005, la Mayenne teste le « jardin maternel ». Il s'agissait dans cette expérimentation de combiner école le matin et jardin d'enfants l'après-midi. Ouest-France rapporte à l'époque les propos de Jean Arthuis : « Que des enseignants à bac + 5, 6 ou 7 gardent des enfants qui font la sieste l’après-midi, dans un contexte de pénurie de moyens, ce n’est vraiment plus possible!» Le « test » est mis en place dans deux communes : Meslay et Renazé, à l'époque il ne s'agit pas pour l'Inspecteur d'Académie  de supprimer « brutalement » l'accueil des deux ans : « « Ce serait la révolution et je mettrais bien des familles dans l’embarras. »


Dès le départ, le « test » ne remporte pas un franc succès : les parents refusent de jouer le jeu et  l'après-midi pour le « jardin maternel » c'est l'école buissonnière, il est déserté ! Ils argumentent sur le fait que leurs enfants ont leurs repères à l'école, que ce nouveau « service » est payant. En novembre 2005 les élus de gauche dénoncent l'échec. En octobre 2006, la commission Solidarité et cohésion sociale du Conseil général évalue le dispositif et conclut au terme précipité de l'expérimentation.


Mais la mise en place de la PSU (Prestation de Service Unique) appliquée depuis 2004 dans les structures d'accueil collectives a contribué à l'évolution des dispositifs d'accueil. En effet à partir de sa mise en place, c'est un tarif horaire qui est appliqué aux parents et non plus un tarif forfaitaire à la journée. D'autre part la mise en place de la PSU fait évoluer les structures : de crèche et halte-garderie on devient « multi-accueil » un mot fourre-tout qui permet d'accueillir les enfants en structure « petite enfance » jusqu'à 4 ans contre 3 auparavant.  A l'époque on s'inquiète un peu, on se demande bien pourquoi, mais beaucoup de familles ont eu recours à ce moyen de garde pour leurs enfants âgés de 3 à 4 ans le mercredi, en complément de l'école. Ainsi on s'habitue à avoir recours au « multi-accueil » pour la garde de son plus ou moins « jeune » enfant.


En février 2007 est publié le rapport  du Centre d'analyses stratégiques sur le service public de la petite enfance. Il cite en exemple une « nouvelle formule  d'accueil à mi-chemin entre l'accueil collectif et individuel, à distinguer des mini-crèches », il s'agit des micro-crèches... inventées en Mayenne. Dès avril  la Mayenne, au travers d'un dossier de presse, fait part de son expérience, qualifiée de lieu innovant qui accueille les enfants de 2 mois à 4 ans. La particularité de ce lieu d'accueil, et ce qui le différencie d'une crêche est l'accueil assuré par des  assistantes maternelles, regroupées à quelques unes sur un même lieu.


A la rentrée 2007, la scolarisation des enfants de deux ans reste un cheval de bataille pour les syndicats mayennais qui réclament la comptabilisation de tous les enfants inscrits. En octobre dernier Nadine Morano fait une visite en Mayenne sur le thème de la petite enfance, elle y évoque et loue le « modèle mayennais ». La presse s'en fait largement écho. Mais sur les sites professionnels des EJE on s'inquiète un peu. Nul doute qu'on continue de s'inquiéter avec la publication du rapport Papon au Sénat.



Darcos favorable aux jardins d'éveil

"L'école, ça commence à trois ans". Interrogé au Sénat lors des questions au gouvernement, Xavier Darcos a tranché officiellement en faveur de la suppression de la scolarisation à 2 ans. "L'école maternelle à trois ans, c'est très bien. Avant, il faut trouver des structures d'accueil différentes qui soient adaptées aux besoins de ces enfants" a-t-il déclaré, selon AP. On sait que deux rapports (Tabarot et Papon – Martin)  ont récemment préparé cette décision qui sera lourde de conséquences pour les ménages modestes. Car avec cette déclaration le ministre annonce en fait la fermeture des classes d'accueil à 2 ans.


Que deviendront ces enfants ? La charge de la garde des enfants va passer de l'Etat vers les municipalités et les familles. A Lyon, l'adjoint au maire chargé de l'éducation, Yves Fournel, qualifie sur Libé Lyon la décision d'ouvrir les premiers "jardins d'éveil" en Mayenne et dans le Rhône "d'escroquerie". “Le gouvernement cherche à gagner sur tous les plans. Il nous demande de financer ces jardins et dans, le même temps, réduit de 10% les budgets de la CAF pour la prise en charge des équipements petite enfance”. Il y a à Lyon un millier d'enfants de deux ans scolarisés. Chaque place en crèche coûte 12 000 euros…


De son côté la pétition lancée par l'Ageem en défense de l'école maternelle commence à décoller avec 15 000 signataires. "OUI à l’école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous qui accorde toute sa place à l’enfant, l’élève, le futur citoyen; qui considère l’enfant dans sa globalité; qui lui donne le temps de s’approprier les savoirs; qui vise la construction et l’épanouissement de sa personne…; qui privilégie le jeu, la manipulation, l’expérience sensible et l’accès à la pensée symbolique".

Dépêche AP

Sur Libé Lyon

Signez la pétition de l'Ageem

Sur le Café, le dossier scolariser à deux ans



L'AGEEM s'adresse aux parents

"Confrontés aux provocations, on veut montrer ce qu'on fait et construit". Lucile Barberis, présidente de l'Ageem, une association qui regroupe des enseignants de maternelle, a lancé le 5 novembre une grande campagne de communication qui se déroulera ces prochaines semaines dans les principales villes.



Par "provocations" l'Ageem entend le spropos de X. Darcos sur les enseignants de maternelle, les rapports Papon et Tabarot, le publication d'un pamphlet, tout un environnement qui témoigne de pressions croissantes sur l'école maternelle.



Face à cela l'Ageem publie un "Guide à l'usage des parents" qui présente l'école maternelle et son fonctionnement. Il répond à l'absence complète de la maternelle dans le "Guide des parents" publié cette année par le ministère. Le Guide sera présenté aux parents lors de spectacles et d'expositions qui auront leu dans les villes françaises. Ainsi, à Périgueux, toutes les écoles maternelles participent à des expositions. L'Ageem fera également signer un manifeste de défense de l'école maternelle publique.

Le Guide de sparents

L'affiche

Le blog de l'Ageem

Le dossier du Café sur la maternelle

 

Sur le site du Café
Par lucieromanegillet , le dimanche 16 novembre 2008.

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