ASH : formations menacées 


Les formations d'enseignants spécialisés en prennent un coup !


Les enseignants qui veulent se spécialiser peuvent avoir droit (pour combien de temps encore ?) à une formation en alternance en IUFM, cadrée dans le BO de 2004.


Avec la politique gouvernementale de réduction des postes d'enseignants, dans les RASED, mais aussi parmi les postes mis à disposition de CMPP, hôpitaux de jour, à Paris, ou ailleurs..., les départs en formation ont diminué fortement pour les options préparant à l'enseignement adapté (maitres E et G de Rased en particulier).  Certaines formations, d'académiques, sont déjà devenues inter-académiques.
La formation F destinée aux enseignants en SEGPA n'a pas été touchée par ce changement, le ministère ayant réaffirmé en 2009 son appui aux SEGPA en accompagnant la sortie des textes officiels par des séminaires à tous les échelons du système et par des documents d'accompagnement. Les formations préparant aux options relevant du handicap (les options A, B, C et D respectivement consacrées aux handicaps auditif, visuel, moteur et mental) ne sont pas touchées non plus par une diminution des offres, suite évidemment de la mise en oeuvre de la loi de février 2005 sur le Handicap.

Par contre, la masterisation va entrainer un changement beaucoup plus profond de la formation spécialisée en général.
Avec la politique de délégation des formations des enseignants à l'université (masterisation), le ministère n'a pas délégué aux rectorats les crédits pour payer cette formation confiée à l'université.
Comme il n'est pas non plus en mesure de l'organiser lui-même, on est dans le paradoxe... Comme les crédits de formation continue des rectorats, délégués pour partie aux inspections académiques, ont tellement diminué (on est passé grosso modo du quadruple au simple en 5 ans...), les choix deviennent draconiens. On voit apparaître des académies qui proposent des départs en formation sans remboursement des frais de transport et d'hébergement !

A l'échelon local de « se débrouiller ». Pour peu que les rapports soient compliqués entre le recteur et le président de l'université, les situations se rigidifient, les difficultés apparaissent. Dans certaines régions, « ça coince » encore à moins de 3 semaines du début de la formation . Les formateurs ne savent pas s'ils formeront, les stagiaires ne savent s'ils seront formés, les décisions ne sont pas prises. 

Que se passera-t'il alors pour les enseignants de terrain souhaitant évoluer dans leur carrière et se spécialiser ? Redeviendront-ils étudiants, seront-ils obligés de demander un congé formation ? Paieront-ils eux-mêmes leur formation ? Pourront-ils accéder à des masters « aménagés » pour les « étudiants » qui travaillent ?
Le CAPA SH et le 2 CA-SH continueront-ils d'exister en tant que certificats pour les enseignants titulaires ? Seront-ils « aménagés », c'est-à-dire avec des exigences plus fortes pour que la formation, le mémoire, les écrits professionnels en particulier puissent être validés à un niveau de master ? Pour l'instant, les choses sont très floues...

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Par MBrun , le dimanche 29 mai 2011.

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