A l'aide ! 

Reuter ICEMA l'aide
Dans le premier degré, la réduction du calendrier hebdomadaire est annoncée par le ministre comme le moyen d'apporter une aide spécifique, en petits groupes, aux élèves les plus en difficulté. Quels que soient les reproches faits par les opposants à son projet, M. Darcos sait qu'il joue sur du velours en annonçant une mesure "de bon sens" là où régnait la diversité, et en proposant des temps spécifiquement dédiés au soutien.

Parallèlement, dans les collèges, va démarrer le nouvel "accompagnement éducatif" : en recourant à des masses importantes d'heures supplémentaires, le ministre affiche, là encore, un objectif d'aide aux adolescents en difficultés. Malgré les critiques des spécialistes, il ne doute pas que son message sera entendu de l'opinion publique.

Ces deux événements doivent être un signal pour tous ceux qui, dans l'Ecole où ailleurs, sont attachés à ce que l'Ecole fasse mieux réussir les 15% d'élèves les plus en difficulté. Peu importe, en l'occurrence, que le ministre ait ou non des idées derrière la tête. Peu importe que nombre de spécialistes arguent de la complexité des changements à opérer pour redonner sens aux apprentissages scolaires, ou du lien entre les difficultés sociales et les résultats scolaires.

Dans un moment clé où face aux régressions et aux suppressions de postes annoncées, les enseignants ne semblent pas encore résolus à se mobiliser pour exiger les moyens nécessaire à l'exercice de leur mission, chacun doit mesurer combien ce qui risque d'apparaître comme des résistances au changement pourrait vite être ressenti par l'opinion comme une validation du statu-quo.

Depuis des décennies, l'augmentation des moyens dévolus par la nation à son école n'ont été rendus possibles que parce que les français marquaient leur confiance et leur soutien aux revendications des enseignants.

Jusqu'ici, tout va bien....

Patrick Picard























Par ppicard3 , le lundi 15 octobre 2007.

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