Entre travail prescrit et travail réel, les enseignants en ASH (enseignements Adaptés et Scolarisation des élèves Handicapés) savent bien que l’écart est grand, accentué encore par les besoins particuliers de leurs élèves. Alors comment réagissent-ils à la mise en place du socle commun et du livret personnel de compétences comme l’administration les enjoint de faire? Comment s’y prennent-ils, s’y « apprennent-ils » pour « faire avec » les nouveaux textes? Et ils sont nombreux, sortis depuis avril 2009, concernant tour à tour les SEGPA, les CLIS, les Unités d’enseignement dans les établissements médico-sociaux, puis en 2010, les ULIS, la réforme du CFG (Certfiicat de Formation Générale), la mise en oeuvre du LPC (Livret Personnel de Compétences) en collège... Comment se « débrouillent-ils » avec la prescription de référer les élèves, quel que soit leur lieu de scolarité, au socle commun, (virgule) selon leurs potentialités (et tout est dit dans cette apposition...)
L’équipe du Café a le projet d’aller à la rencontre des collègues, spécialisés ou non, souvent jeunes, débutant ce métier dans des conditions difficiles, mais toujours volontairement venus à l’ASH. Le Café ira les voir dans leurs différents lieux de travail que sont les classes ou les unités localisées pour l’inclusion scolaire, les établissements ou services médico-sociaux (ESMS), ou autres classes du milieu ordinaire.
Le Café vous rendra compte de ces rencontres toutes singulières avec des enseignants qui chaque jour, relèvent le défi de faire entrer dans les apprentissages des élèves « empêchés de penser » (le dernier livre de Serge Boimare), qui chaque jour, déploient des trésors d’énergie pour que des élèves en difficultés sur les plans cognitif ou psychique puissent penser le monde et penser l’autre.
Le Café vous proposera ponctuellement des « petites chroniques de l’ASH ordinaire », pour vous montrer des enseignants qui travaillent, qui ont à coeur de bien faire leur métier malgré tout, en espérant que ces lignes vous fassent entrer plus facilement dans ce monde étrange où on ne parle que par sigles (pour se reconnaître entre soi? Pour se protéger du monde extérieur ?..), où on n’est jamais sûrs de rien, où on a peut-être plus de convictions qu’ailleurs, où on accueille plus facilement l’inattendu...