Dans une lettre ouverte datée du 6 janvier 2010, Gilles Moindrot (Snuipp), Thierry Cadart (Sgen) et Christian Chevalier (Se-Unsa) rappellent les "nombreuses critiques de la part des enseignants, des parents d'élèves, de chercheurs et de parlementaires" qui ont accompagné la mise en place des évaluations de CM2 et CE1 en 2009.

Comme chaque année maintenant, et tout en conservant son point de vue critique, le Réseau d'Echanges des Ecoles d'Epinay vous propose un tableur pour rendre compte des résultats des élèves et favoriser l'analyse des évaluations, malgré tout...

L'appel qui invite "les maîtres et maîtresses pour lesquels le ministère réduit le service à l'obéissance et à la gestion de la pénurie (suppressions massives d'emplois, semaine de 4 jours, nouveaux programmes, aide personnalisée, fichier informatique base-élèves, fin programmée des RASED et des IUFM), ainsi que les parents d'élèves, à s'opposer à ces évaluations selon les modalités de leur choix"

Le dialogue entre A. Refalo et les lecteurs de l'Express souligne la difficulté à expliquer les motivations des "désobéisseurs", et au-délà à faire comprendre pourquoi les enseignants ne sont pas contre les évaluations "en général", mais celles de de genre... A lire entre les lignes

Sur France Inter, l'émission "Interception" à diffusé dimanche 24 janvier un reportage long (45 mn) qui fait le point sur le malaise dans l'enseignement et donne la parole aux protagonistes, des désobéisseurs au ministre, des pédagos aux anti-pédagos. Attention, si vous écoutez attentivement, vous risquez de ne pas toujours être indifférents à certains arguments des uns et des autres. Pas tout blanc, pas tout noir...

"Pourquoi tant de contestation ?". Le blog Education de Luc Cédelle ouvre ses colonnes à Nathalie Mons, bien connue des lecteurs du Café, pour un décryptage sur le fond des enjeux de l'évaluation. Un lien est également fait vers le chat qu'elle a proposé le 21 janvier

Rappel sur ce qui avait motivé les actions et les réactions, l'an passé, déjà...

En même temps qu'elle rappelle son opposition au dispositif d'évaluation nationale CM2, l'ICEM lance un projet de refonte du livret d'évaluation des enfants. Le mouvement Freinet souhaite voir un nouveau livret répondre à plusieurs questions : la lisibilité par les enfants; réaliser un livret qui informe les parents sur les programmes, ce qui est fait en classe et l'évaluation des enfants, "avoir un document "humain" : avec une part importante donnée aux commentaires". Ce projet est appuyé sur des études et des exemples.

Les pour, les contre... Evidemment, les professionnels savent que c'est plus compliqué. Parce qu'à force de mettre les "compétences" à toutes les sauces...

Un nouvel appel à pétition est lancé par la Coordination "Formation des Enseignants", et relayée par plusieurs syndicats. L'objectif, 100 000 signatures pour la formation, est annoncé. A faire tourner à votre carnet d'adresses...

Organisées par le GFEN, en partenariat avec le Snuipp et le Café pédagogique, les Rencontres invitent à penser l'école maternelle comme le lieu de socialisation et de découverte des savoirs. Une dizaine d'ateliers permettent d'échanger sur la socialisation, à travers l'accueil, les relations parents – enseignants, le langage, les rituels, et les savoirs : littérature, lecture d'images, langue étrangère, pratiques artistiques etc. Jacques Bernardin, Pierre Frackowiak, Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue, Patrick Joole, professeur à l'IUFM de Versailles, Hélène Le Crom, responsable nationale de la FCPE et Claire Pontais, professeur d'IUFM interviendront lors de cette grande journée.

Le ministère publie de premières données sur l'aide personnalisée de 2 heures hebdomadaires instituée au primaire. D'après lui, 884 000 élèves de l'école élémentaire, soit 30%) et 360 000 de la maternelle (18%) auraient suivi l'aide. En maternelle elle est le plus souvent organisée en 4 moments de 30 minutes. En école élémentaire cette répartition domine suivie de 2 fois une heure. Le plus souvent cela a lieu le soir.

Selon L'Express, le gouvernement italien a décidé d'imposer un quota de 30% d'étrangers dans les écoles italiennes à la rentrée. Cette mesure intervient d'ailleurs alors que des violences racistes ont lieu dans le sud du pays et que le gouvernement encourage la constitution de milices de quartier. Pour l'opposition, "fixer un plafond ne favorise pas l'intégration mais a des relents de racisme". Effectivement...

"La réforme (de l'orthographe) est largement enseignée et connue dans d'autres pays francophones, au premier rang desquels la Belgique et la Suisse, selon un rapport de la DGLF, datant de septembre 2006. «La France est très frileuse sur la question de l'orthographe, c'est une question presque taboue dans notre pays», analyse Michel Alessio", écrit Le Figaro dans un intéressant article de Laure Daussy.

Le CRDP et l'IUFM de Montpellier continuent d'enrichir leur très bonne base de données vidéo. Au menu, des séances de classe décortiquées, avec des commentaires de chercheurs, des sélections documentaires. Remarquable.

Le Centre Alain Savary, qui centre ses activités sur l'Education Prioritaire et l'Egalité des Chances, livre un nouveau numéro du bulletin "XYZep", dont le dossier pose la redoutable question de l'individualisation dans l'enseignement

Parler avec les parents, dialoguer sans stigmatiser, mais affronter les manières de voir parfois différentes... CGé, association belge "socio-pédagogique", propose des ressources en ligne pour essayer d'agir là où on est... Et de nombreux autres outils gratuits ou pas chers...

Le Cercle d'Etude de la Shoah propose plusieurs pistes pour aborder ce sujet complexe : rencontre avec un témoin, utilisation d'un DVD, lecture de témoignages, étude de plaques de rues par exemple. Il met à disposition des fiches pédagogiques que l'on pourra utiliser pour préparer la journée du 27 janvier.

Pour la première fois, l'association "Recherches et pratiques en didactique professionnelle proposait un colloque de trois jours sur ses objets de recherche. Thème central : l'expérience. Quoi de plus ordinaire que l'expérience ? On nait, on grandit, on apprend, on s'émeut, on renonce, on comprend, on agit... On apprend à dire "je", on s'autorise, on "prend du métier". Mais comment cela se construit-il ? Comment le social intervient dans la construction de l'individu ? Pourquoi certains semblent aussi peu "apprendre" de la vie, quand d'autres font feu de tout bois ?