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- Actualités 

Ouverture de négociations pour les directions d'école

- Les modifications aux nouveaux programmes publiées
Le Journal Officiel du 30 mars publie les modifications apportées aux programmes de l'école primaire sur la lecture.
Au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0600958A
Rappel : le texte au CSE
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/03/index100306.aspx

- Pédagogie : Lecture : L'offensive ministérielle analysée par Jacques Fijalkow

"Pour bien comprendre ce qui se passe depuis décembre 2005, il importe de comprendre au prime abord que la lecture dont parle le ministre n'est pas la lecture au sens où l'entendent les enseignants, les formateurs ou les chercheurs, mais bien l'idéologie de la lecture, c'est-à-dire les idées que l'on peut avoir à son sujet, indépendamment des faits pédagogiques ou scientifiques. Dans l'idéologie les faits ne comptent pas - à la différence des pratiques professionnelles ou de la recherche - ce qui compte c'est les idées. Le débat ainsi ouvert est donc un débat d'idées, un débat qui n'a rien à voir avec les faits, mais plutôt avec les valeurs et les intérêts de ceux qui défendent ces idées. Ainsi, par exemple, le fait que dans la réalité des classes aujourd'hui il n'y ait ni méthode globale ni méthode syllabique importe peu. Ce qui importe est de mobiliser une fraction de l'opinion contre l'autre. En d'autres termes, le champ de la lecture dans lequel nous place le discours du ministre est un champ de bataille idéologique. La lecture est transformée en objet politique. C'est dans ce champ, plutôt que dans le champ technique ou scientifique qui est le nôtre, que nous nous placerons donc pour analyser comment le retour au b, a, ba est devenu une question d'actualité". Sur le site d'Education et Devenir, Jacques Fijalkow, Université de Toulouse-le Mirail, analyse le discours ministériel et le situe dans un mouvement plus ample : celui d'un nouveau conservatisme qui, s'appuyant sur un tissu associatif et politique, investit l'Ecole.

"La thèse que nous soutenons est qu'il existe un courant de recherche, positiviste et mécaniciste, qui, prenant modèle sur la biologie en tant que science et sur la médecine en tant que pratique, a envahi de façon massive les universités puis les sphères décisionnelles de l'Éducation nationale. C'est de ce même courant qu'émanent les rapports de l'INSERM relatifs aux psychothérapies et aux troubles de la conduite enfantine, qui ont suscité maints débats parallèles à celui qui nous occupe ici. L'offensive dont la lecture fait l'objet n'est donc qu'un cas particulier dans un combat qui, sur d'autres fronts ˆ psychothérapies, prévention de la délinquance ˆ tentent de faire reculer l'Éducation des lieux qui lui sont réservés pour y implanter des structures et des pratiques relevant de la Santé". Un texte à découvrir pour comprendre les enjeux du débat sur la lecture.
http://education.devenir.free.fr/Lecture.htm#fijalkow
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/lecture_index.aspx

- Lecture : Les syndicats protestent contre le double discours ministériel
"Nos organisations protestent contre le double discours ministériel qui prévaut en ce moment sur le sujet de l'apprentissage de la lecture, sujet pourtant crucial pour l'avenir des jeunes. D'un côté, le projet d'arrêté que vous nous proposez marque plusieurs évolutions par rapport à sa version initiale soumise à la commission spécialisée des écoles : l'existence de deux types d'approche complémentaire, " analyse de mots entiers en plus petites unités référées à des connaissances déjà acquises et synthèse à partir des constituants ‰, est rétablie; le rôle de la maternelle et celui du CE1 sont précisés, rétablissant implicitement ainsi la notion de cycle; la nécessaire conjugaison du travail de lecture et d'écriture est rappelée. Mais d'un autre coté, le Ministre fait comme si ce nouveau projet n'existait pas. La confusion est totale entre ce projet et les récentes déclarations ministérielles".

Lors du CSE du 22 mars, la Fcpe, le Sgen Cfdt, le Se-Unsa, le Snuipp-Fsu, la Ligue de l'enseignement,la Fep-Cfdt et la Fsu ont demandé au ministre l'organisation d'une évaluation scientifique sur l'apprentissage de la lecture.

- L'appel du mouvement Freinet
"Nous, éducateurs, formateurs, enseignants, parents, militants de mouvements pédagogiques et d'éducation populaire, nous ne tiendrons pas compte de la circulaire du Ministre de l'Éducation nationale préconisant une méthode de lecture contraire à la visée émancipatrice de l'Éducation et aux résultats des recherches que nous conduisons". A l'appel de l'Icem, de l'AFL, du Gfen et des Cemea, plus d'un millier d'enseignants ont signé cette pétition. Ses initiateurs estiment que le nouveau programme présenté au CSE le 22 mars, même adouci par rapport au premier projet ministériel, restreint leur liberté et prend le risque d'une fracture sociale. "Des méthodes d'apprentissage où l'enfant est chercheur à celle où l'enfant est dressé, le choix idéologique est limpide : lui refuser dès le plus jeune âge de penser, lui ôter le désir de questionner, de comprendre, de connaître, lui imposer une obéissance passive en l'enfermant d'abord dans des exercices répétitifs et mimétiques
... Au-delà de l'apprentissage de la lecture, c'est bien la volonté d'agir sur les capacités réflexives et complexes de la compréhension du monde de toute une jeunesse ! Une jeunesse qui déchiffre et une jeunesse qui lit... Les jeunes des milieux populaires en sauront toujours bien assez pour déchiffrer les programmes de télévision, la publicité et les messages utiles à la consommation".

La pétition
http://www.freinet.org/

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