| | ![](../PublishingImages/131/131_1.jpg) A. Comte-Sponville : « L'amour reste la grande affaire de nos existences. »Une philosophie de la sexualité, c'est le pari du philosophe André Comte Sponville, à travers l'ouvrage qu'il vient de publier chez Albin Michel, Le sexe ni la mort. Le titre, inspiré d'une célèbre maxime de La Rochefoucauld, « le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement », renvoie le lecteur au soleil métaphorique d'une trouble fascination. L'expérience si banale et si grave de la sexualité, rarement explorée par les philosophes dans sa trivialité fascinante, nous plonge dans des abîmes de gêne et de sérieux en nous confrontant à notre animalité, prise entre exigences morales et illusions passionnelles. Faux objet échappant à l'observateur qui prétend la scruter du dehors, cruelle assignation s'il s'essaie à la spiritualiser, la sexualité nous ramène sans égards à l'épreuve du réel, à laquelle il s'agit de se rendre fidèle, nous dit l'auteur, non par cynisme, mais pour « sauver nos amours des illusions de la passion ». | |
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