DOSSIER DU MOIS : Seuls 15% des professeurs de LCA sont optimistes pour l'avenir de cette matière ! 

Par Marjorie Lévêque et Robert Delord



source : wikipedia, image dans le domaine publicAu mois de septembre, les professeurs de langues et cultures de l'antiquité étaient invités à remplir un sondage sur la situation des langues anciennes telle qu'ils la vivent au quotidien.

L'enquête a recueilli plus de 480 réponses volontaires permettant de dresser un bilan relativement précis de la situation de notre matière.

Bien évidemment, les reproches que l'on peut faire habituellement aux sondages et à leur valeur s'appliquent ici également. Nous ne sommes pas  sondeurs professionnels, mais nous avions essayé de penser à des questions très variées, et de vous laisser tout loisir de vous exprimer, ce qui nous permet de vous offrir un compte-rendu précis et détaillé.


Ayez en tête que tout le monde n'a pas répondu à toutes les questions et que l'on pouvait parfois cocher plusieurs réponses, il ne faut donc pas chercher un total de 100% à chaque fois !


Le panel : 481 réponses

Point positif, sur les 481 réponses reçues entre le 4 septembre et le 5 novembre, aucune ne nous a semblé suspecte ou déplacée. Il s'agit  de 482 professeurs qui enseignement les Langues et Cultures de l'Antiquité en collège (81%) , lycée (24%), en tant que TZR (1%) et même dans le supérieur (2%), à 90% dans le public, à 10% dans le privé sous contrat, et même pour l'un d'entre-vous dans le privé hors-contrat.

Des réponses nous sont venues de toutes les académies métropolitaines, de Lille à l'île de Corse, mais aussi de Monaco, de la Guadeloupe, de La Réunion, de Monaco, de l'étranger (du Togo par exemple).

La question n'était pas posée, mais dans vos réponses, vous nous avez souvent parlé de votre établissement et nous avons donc lu des choses aussi bien sur de gros établissements de centre ville que de petites structures rurales.


96% des sondés sont de formation « Lettres Classiques », 2% « Lettres Modernes », 2% ont suivi une autre formation. Les Lettres modernes qui enseignent les LCA sont pour la moitié volontaires, pour l'autre moitié « dans l'obligation » de le faire (ce qui est parfois très mal vécu !).


Seuls 4% des professeurs ont un emploi du temps uniquement dévoué à l'enseignement des langues et cultures de l'antiquité. La situation qui prédomine est bien l'enseignement de plusieurs matières, dans un rapport assez varié avec la proportion de LCA.


Point positif, on pense souvent que le grec ancien est en perdition, les chiffres le confirment d'ailleurs, et pourtant, 27% d'entre vous ont déclaré enseigner le grec ancien (c'est une lutte pour la plupart d'entre vous), 94% le français, 95% le latin, et 3% une autre matière.


Les nouveaux programmes / nouveaux manuels

Concernant les manuels scolaires, vous semblez bien équipés pour 36%, pour 30% assez bien équipés, ne pas vouloir en entendre parler pour 10%, et regretter des séries obsolètes pour 16%.

Cette phrase d'un collègue reprend un problème très souvent pointé du doigt : « Si les manuels sont attractifs, bien faits et constituent une mine pour l’enseignant, encore faut-il avoir des crédits pour les faire acheter. »


Vous vous êtes auto-formés aux nouveaux programmes du collège seuls dans 75 % des cas, 18% grâce à une formation mise en place dans l'inspecteur. 4% d'entre vous se « fichent » royalement  des nouveaux programmes et 1% apprenaient par le biais de la question du sondage que de nouveaux programmes étaient en place...

Vous avez d'ailleurs apprécié le fait que l'on nous ait demandé de donner notre avis sur ces programmes avant leur mise en place, mais beaucoup n'ont pas oublié que cela n'a  semble-t-il  pas servi à grand chose... « On a pu donner notre avis par écrit lors de la parution du projet, mais sans avoir de retour sur ces programmes, et sans pouvoir dialoguer avec les IA IPR ni échanger avec d’autres collègues à ce sujet. »


Votre ressenti sur ces nouveaux programmes est assez contrasté et finalement assez conforme aux « oppositions » traditionnelles que l'on retrouve entre les différentes pratiques concernant la place de la grammaire. Pour certains, il y en a trop, pour d'autres pas assez...

Ces nouveaux programmes ne sont pas vécus comme un changement radical dans nos pratiques, mais comme un recadrage.

L'esprit du nouveau programme est généralement salué : « Du point de vue du contenu, ils ressemblent aux anciens, mais il est bénéfique d’avoir inscrit sur le papier l’esprit dans lequel doit s’effectuer cet enseignement. »

« Je trouve les entrées bien plus intéressantes pour les élèves car davantage ciblées, avec au final le sentiment de moins s’éparpiller et d’avoir plus de temps à consacrer à la grammaire. Mais on en attend toujours trop des élèves du point de vue de l’étude de la langue. »

On retrouve parfois la peur d'un éparpillement :

-  « En 5° : beaucoup de vocabulaire pour peu de mise en oeuvre régulière de tous les mots. » 

ou de l'étouffement (inutile) par la grammaire :

« La partie étude de la langue est bien trop chargée et inadaptée pour des élèves d’aujourd’hui, en tout cas pour mes élèves qui ne peuvent pas continuer le latin dans le lycée de secteur (...)»

« Ils sont très ambitieux, difficiles à mettre en oeuvre. Comment avancer pour respecter le programme sans perdre des élèves pas franchement toujours sérieux et motivés ? Je les trouve plus intéressants pour le professeur que pour l’élève car parfois loin de certaines préoccupations des adolescents, très demandeurs de mythologie mais qui "accrochent" peu avec l’histoire de Rome. Et pour ce qui est de la langue... Je n’arrive pas à tout faire, loin de là ! Sans compter qu’il faut souvent reprendre en 3ème ce qui est censé avoir été vu et acquis.»


Beaucoup d'entre nous semblent retenir dans ces programmes essentiellement l'ouverture culturelle.

« Un très beau programme de culture générale antique qui devrait être inséré tel quel dans les enseignements obligatoires : beaucoup d’ouverture culturelle, nettement moins de langue. Tel qu’il est conçu, il y a aura sûrement moins de latinistes qui sauront le latin mais davantage d’élèves cultivés et je trouve cela très important pour la formation de l’individu et du citoyen. »


Pour le lycée, le problème est le même, les programmes sont ambitieux pour des élèves qui ne le sont pas toujours, et des professeurs de plus en plus lassés : « En lycée, les programmes sont toujours très ambitieux (changement d’oeuvre tous les ans (super quand on a les terminales en latin et en grec) avec des élèves de plus en faibles, tentés par les autres options. Il serait bon que ceux qui font les programmes se renseignent sur ceux des autres options (provençal, corse, italien...). Pour une harmonisation. »


Les emplois du temps / Les horaires

Pour 72% d'entre vous, le nombre d'heures dévolu dans votre établissement aux langues anciennes est conforme aux horaires planchers. Dans 18% des cas, on vous a attribué moins d’heures que ce qui est normalement prévu. Pour 9%, vous avez même du regrouper des élèves de plusieurs niveaux avec les conséquences que l'on peut imaginer sur la qualité de l'enseignement et la motivation des élèves !


Vous êtes encore 30% à regretter que les horaires de latin ou de grec soient mal placés dans l'emploi du temps. Dans 68% des cas, il semblerait qu'un effort ait été fait pour ne pas décourager les éventuels élèves en raison d'emploi du temps "extrêmes"  :  8h00 - 12h00, 13h30 - 17h30 du lundi au vendredi.


Les réponses au sondage témoignent du fait que les chefs d'établissement essayent généralement de mettre en place des emplois du temps cohérents pour ce qui est du placement du heures, beaucoup moins pour la possibilité de cumuler des options.  Nous aurons l'occasion de revenir plus longuement sur cette question un peu plus loin.


Les remplacements :

Nous vous demandions si le remplacement des enseignants de Lettres Classiques vous semblait correctement assuré dans votre académie. La réponse a été “Oui” pour 3%, “Non” pour 58%, dans 38% vous ne savez pas.

Nous avons très régulièrement lu des récits de remplacement lors d'un arrêt de longue durée assez terribles... et encore quand il y a eu remplacement. Et toujours la même conclusion : devoir se faire remplacer, c'est presque toujours mettre en péril son recrutement pour les années suivantes...

Si je tombe malade, je sais que j’aurai droit, en guise de remplaçant, soit à un étudiant de LC en master qui n’a jamais enseigné (cela s’est produit avec ma collègue l’année dernière), soit à un TZR lettres modernes qui n’a jamais ou plus fait de latin depuis des années…” résume bien votre sentiment.


Un récit qui peut faire rire (jaune) :

« C’est terrible. Je suis partie en congé maternité en avril dernier et mes élèves (filous) ont fait croire à ma remplaçante qu’il y avait onze déclinaisons en latin. Ils lui ont demandé de les leur faire réviser. Elle a donc fourni onze déclinaisons totalement imaginaires... Puis elle a laissé tomber et leur a fait regarder six fois Gladiator... Histoire véridique, je n’invente rien, je n’exagère pas, je pense même être en dessous de la réalité. »


Un autre du même genre beaucoup plus courant :

« un exemple : en octobre 2009, je suis arrêtée car ma grossesse se passe mal. Je ne suis remplacée que peu de temps avant les vacances de Pâques (et dans l’académie, faute de TZR, tous les moyens sont bons pour trouver un remplaçant : anpe, le bon coin...). La première remplaçante, une enseignante retraitée, ne reste que deux jours. Quelques temps après, recrutement d’une vacataire, enfin, qui assurera le remplacement jusqu’à la fin de mon congé maternité. Celle-ci, fort sympathique au demeurant, n’est tout de même pas enseignante de formation : mes 3e n’ont lu qu’un texte en latin en plus d’un an... mais les leçons de civilisation sont solides, c’est déjà ça ! Bref je retrouve en fin d’année dernière à ma reprise des groupes démobilisés, qui n’ont pas avancé dans le programme, et j’ai du mal à assurer un recrutement auprès des 6e.


Dans les réponses, nous avons même celle d'une contractuelle de lettres classiques qui nous dit :

« Je suis contractuelle en lettres classiques, et on m’attend toujours avec impatience lorsque j’arrive quelque part. De plus, j’ai un poste à l’année, ce qui m’empêche de remplacer quiconque en arrêt maladie/stage/congé mater… »


Et pourtant, nous sommes tous d'accord pour dire que « le remplacement  paraît être un problème vital. Plusieurs postes de LCA sont vacants depuis la rentrée dans des petits collèges ruraux proches du mien. »


La concurrence avec les autres options :

Au lycée comme au collège, le combat est le même : la “cohabitation” avec des options de plus en plus nombreuses tend à devenir une “compétition”,  une “concurrence” plus ou moins déloyales, où plusieurs paramètres viennent compliquer le jeu : la position du chef d'établissement, des autres collègues, des parents, des élèves eux-mêmes. « On fait avec, de toute façon que pourrait-on y changer ? » disent les plus pragmatiques d'entre-vous.


Pour le collège, les options “concurrentes” des LCA les plus souvent citées sont l'"Euro” (anglais, allemand ou espagnol), la DP3/ODP et CHAM, que bien souvent les élèves ne peuvent pas cumuler avec les langues et cultures de l'antiquité.

On trouve aussi quelques particularités locales comme la LV3, ou la LV2 dès la sixième, “mathématiques en anglais”, “VTT”, “foot”, “occitan”, “chinois”, “corse”...


La nouvelle épreuve d'histoire des arts vous préoccupe :

« Je trouve scandaleux que l’option Histoire des Arts soit coéf. 2 alors qu’il s’agit d’une option sans cours, sans évaluation, sans professeur formé, alors que nos élèves Lettres Classiques sont vraiment courageux d’accepter 3 heures en plus dans leur emploi du temps, souvent à l’heure où leurs camarades quittent le collège, avec des évaluations ... et tout cela pour un coef. 1 »


Au lycée, la nouvelle réforme de la seconde est vraiment vécue comme une catastrophe. Deux formules simples d'une collègue résument bien tout le problème : « enseignement d’exploration et option facultative = même cours” et   « cours de spécialité en série L et option facultative = même cours” .


« Avec la réforme, et la concurrence qui grandit entre les enseignements d’exploration, le nombre de latinistes en seconde a peu à peu baissé. »


Encore moins facile d'attirer des élèves quand aucun élève n'est appelé pour faire du latin ou du grec... « J’aimerais attirer l’attention sur une "erreur" commise en 2010-11 dans mon secteur : la brochure ONISEP remise aux collégiens ne mentionnait pas l’existence d’une option facultative LCA dans mon lycée... Regrettable oubli paraît-il... Qui s’est produit dans d’autres secteurs d’autres académies, d’après ce que m’ont appris mes échanges sur des listes internet... Bizarre...

« Mon lycée est le seul lycée à proposer le grec dans la ville ,or, il se trouve que depuis la réforme, l’enseignement du grec n’est plus dérogatoire . Conséquence : certains élèves venant d’un collège qui ne dépend pas de mon lycée ne peuvent continuer le grec malgré leur désir de le faire …. »


Quant-au cumul éventuel des options...alors là, c'est une sauce propre à chaque établissement. Il semble que généralement, les LCA sont rarement cumulables avec les options que vous voyez comme concurrentes car d'”excellence”, l'EURO en particulier.


Avec tout cela, difficile de garder des effectifs, constants. « Des compromis doivent être faits. Certains élèves de 3ème n’assistent qu’à deux heures de latin sur trois afin de pouvoir aller à l’entraînement de foot. En 4ème, certains élèves renoncent à la section euro parce qu’ils ont déjà le latin qu’ils ne peuvent arrêter en fin de 5ème. » Beaucoup d'entre vous en effet sont partants pour baisser la quotité horaire des LCA pourvu que les élèves puissent cumuler certaines options.


Autre solutions moins radicale envisager pour conserver une place correcte aux LCA dans l'établissement : inscrire le latin et le grec dans le volet culturel du projet d’établissement, comme “pôle d'excellence”.


Concurrence avec les autres collègues ?


Dans 37% des cas, le professeur de Langues et Cultures de l'Antiquité est seul dans son établissement, mais le vit bien. 21 autres % vivent assez mal cet isolement. 38% des sondés déclarent avoir un autre collègue de LCA dans l'équipe pédagogique, et dans ce cas la répartition semble majoritairement bien se passer.


Avec les collègues des autres matières, c'est rarement la lutte ouverte. Parfois la défiance, en raison d'un regard erroné sur la matière (« élistime », « planqué », « petits groupes »...).

Il arrive que « tout se passe en douce et surtout sans avertir le professeur de latin ! » ou que l'on vous considère comme un « planqué ».

Globalement, vous évoquez plutôt l'image de collègues qui vous aident à convaincre les élèves, qui vous soutiennent... pourvu que vous ne soyez pas en concurrence avec eux.


Le chef d'établissement et vous :

Nous avons bien eu à lire le portrait de quelques « freluquets », mais cela reste marginal, car généralement, vous décrivez votre chef d'établissement soit comme un vrai soutien, soit comme un soutien tant que c'est possible et tant qu'il y a de l'intérêt, voir une « molle défense ».


« D’un côté, il est content de l’existence des LCA pour la "vitrine" et l’image de son lycée, mais d’un autre, il nous a dit clairement qu’elles constituaient - je cite - "la danseuse de l’établissement", et qu’en cas de restriction budgétaire et de moyens, ce serait la 1ère option à être supprimée... ».


« Gêné aux entournures ! Il n’a rien contre les LCA, mais a déjà envisagé de regrouper des niveaux si le nombre d’élèves était insuffisant, vu que la DHG a baissé de 17% cette année. Néanmoins il reconnaît la valeur de cet enseignement et sa richesse pour l’établissement. » car oui, la DHG est pour nous un vrai challenge chaque année : réussir à faire entendre qu'on existe, qu'on travaille mieux en groupe...


De collège au lycée

Nous avions proposé, un peu en guise de provocation, comme possible réponse à la question « quelle proportion de vos élèves continue le latin au lycée ? » la réponse « tous ». Vous êtes trois à l'avoir cochée. Ils méritent notre respect... car pour la majorité, nous avons choisi « trop peu » (40%) et « presque aucun » (25%)


Quelle raison à cette désaffection ? On pourrait être tenté d'accuser les professeurs de lycée, mais c'est alors avouer qu'en collège on « s'amuse » un peu plus.

« Le nombre d’élèves continuant le latin et le grec après la troisième est un souci, d’autant plus que certains professeurs de lycée vivent dans leur bulle (ou dans un autre siècle) et sont trop exigeants vis-à-vis d’élèves qui n’ont pas par exemple un niveau grammatical satisfaisant mais apprécient les LCA par d’autres aspects »

Il est surtout à regretter la démultiplication des options, qui freine l'envie de continuer les LCA, quand bien même le bonus 3 est encore en vigueur à l'oral du baccalauréat en langues anciennes.

Vous êtes très nombreux à mettre en place des liaisons collège-lycée qui permettent aux élèves et aux professeurs de se rencontrer et d'échanger.


Et donc en conclusion ?

Pour conclure le sondage, nous vous demandions comment vous envisagiez l'avenir des langues anciennes...  Vous êtes optimistes dans seulement 15% des cas, dubitatif à 53%, pessimiste à 31%.

Nous avions laissé un large espace où vous pouviez émettre quelques remarques, et c'est là que vous avez fait part de votre pessimisme concernant la formation universitaire de nos futurs collègues, mais aussi votre envie de vous « prendre le minotaure par les cornes » ou de vous battre « tel un Coclès ». Certains souhaiteraient même être contactés par mail pour qu'on organise ensemble la lutte !


Vous êtes souvent en combat permanent pour exister, ou pour continuer.

« il faut avoir une bonne lorica segmentata certains jours... C’est parfois épuisant de se battre. »

 « Chaque année est donc un recommencement : je fais de la pub dès le mois de décembre/janvier pour obtenir les heures nécessaires dans la DGH. »

Une collègue lassée nous disait même : « le problème pour moi c’est de maintenir cette énergie jusqu’ 62 ans voire 67 ! »


En plus de tout ce qui a été évoqué plus tôt, le combat doit aussi avoir lieu avec les élèves eux-mêmes parfois  « parce que les LA vont à l’encontre du zapping mental des ados : construire dans la durée et pour la durée leur semble sidéral… »:

« Les élèves considèrent que la civilisation prime sur la langue... s’ils pouvaient faire du latin, mais sans la grammaire et la traduction, sans apprentissage même, tout serait parfait pour eux. Ils ne comprennent plus rien à la langue. Qu’est qu’on est censé faire, face à ça, je me le demande... »


Vous avez également livré quelques solutions personnelles pour garder vos élèves :

-         « A mon avis, les LCA peuvent s’en sortir grâce à deux choses :

1) la com’ (=communication) Il faut rendre la matière à la fois vivante et visible. Nombre de gens ignorent que le latin est encore enseigné... Bref, il faut créer de l’événementiel (sorties, affiches, blog...comme certains sites de LCA, qui sont formidables !!!) et dépoussiérer la matière !

2) le travail en équipe Quand j’étais seule LA dans mon ancien collège, j’ai bcp travaillé et communiqué avec des collègues de langues vivantes, de musique... Ils m’ont bcp appris et m’ont permis de me sentir nettement moins seule... De plus, nous avons créé un réseau LA sur notre secteur ; cela donne lieu à des rencontres et des projets entre profs de latin (concours d’étymologie...) et ça, c’est très stimulant ! »

-         Le programme COMENIUS

-         Les journées romaines

-         Les liaisons collège / lycée


Nous laisserons la conclusion à une collègue qui site un de nos pères : « Paul Veyne dit que 40 excellents latinistes par générations suffisent... Pourvu qu’on les laisse sortir de nos classes... »



Sur le site du Café

Par fsolliec , le dimanche 20 novembre 2011.

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