A la Une : oraux de langues anciennes 

Par Marjorie Lévêque et Robert Delord



La fin de l'année et la période d'examen du bac approchent à grand pas et amènent avec elles le problème récurrent de la date des épreuves orales de langues anciennes.

 

On sait que d'ordinaire les oraux concernant les options (LV3 et langues anciennes) se déroulent la semaine précédant l'écrit de philosophie, fixé cette année au 16 juin.

Or dans certaines académies, les professeurs et leurs élèves ont reçu la semaine dernière seulement (le 15 avril pour certains), leur convocation pour l'épreuve orale.

A la lecture de la convocation, les dates ont de quoi surprendre : 11, 12 et 13 mai, soit la semaine de rentrée des vacances de Pâques.

Dans ces conditions et avec pratiquement un mois de cours en moins (auquel il faut bien souvent ajouter les heures de cours perdues avec l'organisation de l'écrit du bac blanc et autres joyeusetés), difficile pour les professeurs de « boucler » le programme de Terminale et d'envoyer les élèves à l'épreuve avec sérénité et surtout avec une liste de textes complète.

Il faut également se mettre à la place des candidats qui ont préparé l'épreuve de cette option facultative, entamant leur sixième année de latin ou leur quatrième année de grec souvent avec beaucoup de bonne volonté, et se voit remerciés avec une période d'examen qui va s'étendre sur presque deux mois, de début mai à fin juin.

La CNARELA, au cours d'un entretien récent avec la DGESCO en janvier dernier, a signalé cette inégalité de traitement et s'est vu opposer le désormais sacro-saint concept "d'autonomie", des recteurs dans le cas présent...

Autonomie, certes, mais cela n'explique pas les ratés récurrents dans la communication de ces dates aux intéressés.

Ainsi, dans l'académie d'Aix-Marseille, un collègue confie avoir appris le jour et le lieu de sa convocation pour le Bac de latin en consultant le site imag’in pour remplir ses états de frais. Sans cela, il n'aurait sans doute été informé qu’à la rentrée des vacances de Pâques...

D'autres incidents sont à signaler, par exemple, il y a deux ans, dans certaines académies, la date qui avait été fixée pour les épreuves a été modifiée sans explication, et finalement les élèves ont été prévenus seulement trois jours avant l'examen.

Espérons, pour éviter les injustices, que l'ensemble des professeurs qui évaluent l'oral, ne tiendront pas rigueur aux élèves concernés par cette épreuve « très anticipée ».

Il faut souhaiter que les élèves soient bien évalués en fonction de la qualité de leur prestation et non du nombre de textes figurant sur leur liste. Et il ne faut pas douter de la bienveillance des examinateurs.

Il faut donc se faire une raison, l'oral de langues anciennes peut avoir lieu n'importe quand à partir de la rentrée des vacances de Pâques. Mais une question reste toutefois encore en suspens : quid de la reconquête du mois de juin si certaines épreuves sont ainsi avancées début mai ?



Sur le site du Café

Par fjarraud , le dimanche 24 avril 2011.

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