Vie de la discipline 

François Gadeyne

Des Lettres classiques à tout faire

D’étranges affectations dans l’académie de Grenoble
Les choix gouvernés par des impératifs d’efficacité peuvent aboutir à des aberrations : une vingtaine de nos collègues de Lettres classiques ont été chargés, à la rentrée 2007, d’assurer des cours dans des disciplines autres que le français, le latin et le grec. Ce phénomène est d’autant plus étonnant que la trivalence propre aux Lettres classiques devrait les mettre à l’abri de genre de situation, plus que d’autres disciplines. Dans tous les cas, cette anomalie ne laisse pas d’être révoltante, car elle n’est utile à personne – ni aux enseignants, ni aux élèves !
http://www.challenges.fr/business/20071004.CHAP1020678/le_mammouth_gr[...]

Écologie

Aristote s’invite au Grenelle de l’environnement
Au cœur d’un débat où les techniques les plus modernes d’observation et de prévision se taillent la part du lion, Aristote peut faire entendre sa voix. Continuateur des présocratiques et de leur réflexion sur la nature (physis), il reprend la théorie des quatre éléments (Métaphysique, livre Delta, 114b), dont il fait la substance de la région « sublunaire », c’est-à-dire celle qui se trouve sous l’orbite de la lune. Ces quatres éléments présentent un intérêt pédagogique certain, aujourd’hui, pour comprendre les différents aspects du problème écologique.
Certes, notre conception du monde a beaucoup évolué depuis Aristote : celui-ci concevait le monde comme fini, parfait et éternel, le monde sublunaire étant régi par des lois similaires à celles qui régissent les mouvements des astres ; dans la nature, chaque être est doté d’une finalité, et la physique est solidaire de la métaphysique. Mais, après tout, on trouve, déjà, chez Aristote, une pensée sur le hasard et sur la nécessité (l’indétermination étant selon lui introduite par la matière), sur la causalité et la « responsabilité » (aitia), sur l’unité et la multiplicité du vivant. Il n’est pas question, évidemment, de faire d’Aristote un « écolo »…
http://www.guysen.com/articles.php?sid=6311&titre=Les-quatre-%C3%A[...]

- Sur la nature chez Aristote, un article en ligne :
Kim Sang Ong-Van-Cung, « Aristote : l'étude de la nature, ses objets et sa méthode »
http://spip.univ-poitiers.fr/philosophie/IMG/rtf/La_nature.rtf

- Une publication récente :
Pierre-Marie Morel, De la nature à l’action. Aristote et le problème du vivant, Vrin, 2007

Revoir Vernant…

Un orateur véritable
Tous ceux qui ont eu la chance de voir Vernant, en conférence par exemple, savent que c’était un grand orateur. Le bulletin d’actualités de l’académie de Nancy-Metz publie une liste de liens permettant de retrouver son visage et sa voix.
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/lettres/LanguesAnciennes/Textes/Bu[...]

Les langues anciennes, une valeur « de gauche » ?

Harry Potter au secours du latin et du grec…
Dans un article paradoxal et un peu étrange de Libération, Jean-Claude Milner essaie de montrer que l’utilisation du latin et du grec, dans Harry Potter, est une arme contre la « mondialisation tatchéro-blairiste », représentée dans le récit par les Moldus… Le message est le suivant : « Apprenez le grec et le latin au lieu d’étudier le marketing. Vous pourrez ainsi peser sur le monde de manière inattendue. » L’idée est intéressante… mais si la démonstration est un peu loufoque !
http://www.liberation[...]

De la Grèce à la France

Une étudiante francophile en Grèce
Le Petit journal en ligne fait le portrait d’une étudiante athénienne. Elle étudie le français par correspondance, grâce à l’université Paris IV. La connaissance du français ne progresse pas beaucoup en Grèce ; mais ce phénomène est à l’image des langues vivantes en Europe. En revanche, la passion est bien réelle chez Daria : entre ces deux cultures très différentes et proches en même temps, peut naître une belle histoire d’amour !
http://www.lepetitjournal.com/content/view/20266/1205/

Coup de projecteur sur la Suisse

Les langues anciennes et les « particularismes cantonaux »
Un article de Vingt quatre heures présente le nouveau dispositif éducatif commun pour l’école suisse. La présentation des nouvelles grilles horaires semble ranger les langues anciennes avec les « particularismes cantonaux » : « Les grilles horaires seront à 85% les mêmes, le reste étant laissé aux particularismes cantonaux. Le cours de latin à option et le cours facultatif de grec des Vaudois devraient en faire partie. »
Rappelons l’existence du site Latigrec.ch, qui fait la promotion des langues anciennes en Suisse. L’argumentaire est très intéressant, et le site propose des activités pour découvrir le latin et le grec.
En octobre 2006, l’université de Lausanne a ouvert une nouvelle filière, « Tradition classique », pour rendre aux langues anciennes la place qui leur est due, est qui est menacée par la politique qui prévaut au niveau de l’enseignement secondaire.
C’est sur le site du Département de la Formation et de la Jeunesse du canton de Vaud, que que Marie Nicollier a publié, en 2002, un travail intitulé « Le grec et le latin des "fils de pub" : vers une nouvelle culture? ». Mais ce site comporte bien d’autres ressources à découvrir.
http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/l_actu/vaud/detail_vaud/[...]
http://www.latigrec.ch/f/home.php
http://www.avenir-suisse.ch/viewPress/content/artikel/2006/08/25-le-temps
http://www3.dfj.vd.ch/~latin/latin_et_grec.htm

Dans les coulisses d’un théâtre…

… avec un ami d’Aristote !
« Stephanos » a 25 ans, et il vient de créer un blog pour raconter la préparation d’une mise en scène : celle de l’Œdipe Roi de Sophocle, par la compagnie du Chêne vert, en Vendée. Présentation de l’équipe et du projet, journal de création, points de vue sur le spectacle, plan de la tournée… La page d’accueil présente en outre, actuellement, une interview d’Anne-Claire, costumière de la troupe… C’est une excellente idée, qui permet à un spectacle de vivre avant même sa création… Nous invitons nos lecteurs à lire ce site, et à y participer !
http://oediperoi.over-blog.com/
Site du théâtre du chêne vert
http://www.theatreduchenevert.com/

 

Les humanités classiques et le « socle commun »

Le « socle commun » vu d’Afrique
Dans un article publié par un périodique congolais (LEC, L’Étudiant congolais), le « socle commun de connaissances et de compétences » voté en France en 2006 est perçu et salué comme la fin des humanités classiques dans l’enseignement obligatoire, la « culture patrimoniale » n’étant pas « suffisante pour relever le défi des nouveaux enjeux économiques ». Cet état d’esprit n’est pourtant pas celui du « socle commun », puisque la « culture humaniste » en fait – fort heureusement – partie, la connaissance du passé étant indispensable à la construction de l’avenir.
Article de Dominique Raulin dans LEC.
http://www.planeteafrique.com/acorem/index.asp?affiche=News_Display.a[...]
Définition du « socle commun de connaissances et de compétences ».
http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-connaissances-co[...]

 


 

Par FGadeyne , le jeudi 15 novembre 2007.

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