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Brèves de lycée 

 

 

Réaliser le procès d’un personnage via Twitter

Ecrit par Thierry Bourcy, « La cote 512 » de Thierry Bourcy est un roman policier historique dont l'intrigue se déroule en 1914. A Alençon, des secondes du lycée Marguerite de Navarre ont fait vivre leur lecture de l’ouvrage par un travail d’écriture en réseau. Il s’est agi via Twitter d’organiser le procès d’un des personnages en faisant intervenir différents protagonistes (accusé, président du tribunal, avocat, témoins …). Un storify réalisé par Céline Thiery, professeure-documentaliste, constitue les actes de ce procès imaginaire.

https://storify.com/CelineThiery/proces-cote-512-t-bourcy

 

Quand une œuvre devient magazine de presse

Produire autour d’un livre un magazine de presse : une idée simple qui s’avère particulièrement féconde. L’appropriation de l’œuvre et le travail de compétences en littératie s’y font sur le mode du plaisir : de lire, de créer, de collaborer, de jouer avec les codes et les genres. Les lycéen.nes du projet i-voix au lycée de l’Iroise à Brest, ont ainsi revisité « L’enfant sauvage », du romancier américain T.C. Boyle : éditorial, actus, pages culturelles, recherches historiques, débats, mises en relation cinématographiques, guides pratiques, faux courriers, fausses petites annonces, dessins de presse … Au point d’interagir avec l’auteur lui-même et de susciter ses commentaires : « Je suis très heureux, mes enfants sauvages. »

Le Mag de L’enfant sauvage :

http://i-voix.net/2017/10/sommaire-le-mag-de-l-enfant-sauvage.html

 

Le parti pris numérique des choses en 1ST2A

Comment amener des élèves à reproduire la démarche poétique de Francis Ponge à travers non seulement les mots, mais les possibilités offertes par le numérique ? C’est l’enjeu d’un projet mené en première STD2A au lycée Durzy à Villemandeur par Marie Rousseau, professeure de lettres, en partenariat avec les professeurs de Design et d’Arts appliqués. « Prendre le parti des choses, compte-tenu des mots », « exprimer les choses à partir de la matière verbale », souhaitait Ponge : les enseignant.e.s invitent à « adapter cette poétique à « la matière » numérique ». En groupes, les élèves créent un e-poème, la mise en page du texte, une illustration « data » stylisée, et une image animée.  Ils utilisent un portfolio pour expliquer leur démarche.

Présentation en ligne :

http://lettres.ac-orleans-tours.fr/ecriture/creation_de_poemes/

Exemples en ligne :

https://padlet.com/STD2A_DURZY/numerilettres2017

 

Quand les lettres et la physique collaborent

Comment favoriser l’interdisciplinarité au lycée ? Les lettres et la physique sont-elles deux matières chimiquement et pédagogiquement compatibles ? Sur la Page des Lettres de l’académie de Versailles, Sophie Saulnier raconte un projet qui veut « montrer à des élèves de classes scientifiques que Lettres et Sciences partagent les mêmes valeurs, voire les mêmes expériences ». Il s’enrichit d’ateliers photographiques qui visent à travailler sur l’image de soi et sur l’orientation : les élèves y réalisent des autoportraits individuels (pour se représenter dans leur futur métier) et une photo collective (une parodie  de la photo des nobélisés prise lors de la conférence de Solvay).

http://www.lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article1394

 

Enchanter le lycée : Chroniques lycéennes 2017-2018  

Les  Chroniques lycéennes lancent leur 17ème édition. L’opération vise à faire découvrir aux adolescent·es les musiques actuelles, autrement dit la jeune chanson francophone sous ses formes les plus diverses, en les incitant à exprimer, analyser, justifier leurs émotions. Un CD comprenant une vingtaine de titres récents est adressé à chaque classe participante. Autour de ces morceaux, différentes activités peuvent être menées par les enseignant·es : études de textes, débats, recherches, ateliers d’écriture argumentative ou poétique, rencontres, blog … Les élèves sont invités à rédiger des critiques des chansons proposées et à voter pour leurs 3 chansons préférées. Inscriptions ouvertes…

 En 2016-2017, trois artistes ont été plus particulièrement appréciés par les lycéens participant au projet : Pomme, Hippocampe Fou et Toma Sidibé. On trouvera sur le site des Chroniques de nombreux textes des élèves « rock critiques » autour des différentes chansons de cette seizième édition.

La sélection 2017-2018 propose d’explorer l’univers de nouveaux artistes : Albin de la Simone, Fishbach, Tim Dup, Mesparrow, Juliette Armanet, Tony Melvil, Georgio, Camille Hardouin, Juniore, Volo, Dani Terreur, Wolzovitch, Iaross, Thérapie Taxi, Gren Sémé, Clio, Palatine.

Modalités d’inscription, calendrier, ressources pédagogiques, échos d’événements liés au projet … sont disponibles sur le site des Chroniques ou via la page Facebook associée. Les chroniques d’élèves les plus pertinentes seront publiées tout au long de l'année sur le site dédié à l’opération. Les  Chroniques lycéennes exploitent le goût des adolescent·es envers les musiques actuelles pour développer leur sensibilité esthétique et leur faculté de jugement, éveiller leur curiosité, améliorer leurs capacités d’écoute et d’argumentation, favoriser le plaisir de débattre et d’écrire, initier aux codes de la presse, susciter des dynamiques de classe, ouvrir l’école sur le monde extérieur … A venir dans les classes : de bien bonnes vibrations, pédagogiques autant que musicales ! 

Le site des Chroniques lycéennes

 

Alice Zeniter reçoit le 30ème prix Goncourt des Lycéen·nes

A Rennes, le 16 novembre 2017, le 30ème prix Goncourt des Lycéen·nes a été attribué à « L’art de perdre ». Sur 3 générations, ce roman d’Alice Zeniter redonne présence à l’histoire peu racontée des harkis. Les élèves de 56 lycées ont fait leur choix parmi les 15 romans qui figuraient dans la première sélection du prix Goncourt. Alice Zeniter était une des 4 autrices qui en constituaient la sélection finale (avec Véronique Olmi, Monica Sabolo et Brigitte Giraud). Un juste rééquilibrage ? Rappelons que les programmes scolaires sont basés essentiellement sur des écrivains masculins, que le jury Goncourt est très majoritairement composé d’hommes, que le prix Goncourt sur les 30 dernières années n’a récompensé que 5 femmes... Présentation du roman lauréat par des lycéennes ayant participé à cette 30ème édition …

« Un conflit dont on parle trop peu »

 «  « L’art de perdre » est un roman qui, au fil de ses cinq cent pages et quelques, nous dévoile le passé de Naïma et les racines de cette famille venue d’Algérie comme tant d’autres, fuyant la guerre, une histoire qui finalement se relie étroitement avec l’actualité. Car pour raconter son histoire, Naïma doit d’abord connaître son passé enfoui dans le mensonge et le déni, un passé sombre, profond, angoissant, laissant le doute sur son existence même. Si on y suit tout d’abord le parcours du grand-père de celle-ci puis de son père c’est une aide pour le lecteur et peut-être aussi un fil que déroule Naïma pour mieux comprendre sa situation : Pourquoi elle ? Pourquoi là ? Et Pourquoi pas autrement ? Si jamais ce livre peut vous paraître long il faudra pourtant s’accrocher, on y découvre avec une précision saillante ce conflit dont on parle trop peu, ou dans le silence, lentement extrait de ce brouillard trop épais, par une jeune fille voulant la vérité mais gardant en elle un recul. Un recul face à ce pays, si proche et pourtant si loin, si familier et pourtant inconnu. (…) »

Margot, Lycée Leonard de Vinci, Tremblay-en-France (93)

« Un style élégant et brutal »

« L’Art de perdre d’Alice Zeniter peut être considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature contemporaine. Cette lecture habite littéralement le lecteur grâce à l’attachement que l’on éprouve au fil de notre lecture envers les personnages. En effet, ils nous font partager leurs souffrances, amours, désillusions et plus particulièrement leur vie quotidienne. A travers trois générations, Zeniter nous relate une histoire culturelle trop souvent oubliée de l’Algérie : des parents se sacrifiant pour l’avenir de leurs enfants, des traditions tues, la place des femmes dans cette société. On y découvre la vie de femmes répudiées si elles n’arrivent pas à porter un fils ou si elles demeurent des « ventres secs » ou encore les mariages forcés et arrangés. On y lit également des faits historiques qui tombent dans l’oubli d’une Histoire grandiose comme l’incompréhension entre Kabyles et Arabes, le combat douloureux pour l’indépendance d’une patrie, le rôle du FNL ou encore les attentats d’Alger ainsi que les Accords d’Evian. (…)

Alice Zeniter amène les sujets sensibles de la société d’aujourd’hui et d’hier mêlant passé et présent avec les attentats terroristes en France, l’inquiétude qui monte d’un cran, la colère et la difficulté à trouver sa place ainsi qu’une peur grandissante, avec son style à la fois élégant et brutal. Elle n’hésite pas à nous confier la souffrance d’un peuple et tout particulièrement celle des harkis tout comme celles de leurs enfants. »

Flavie, Lycée Coubertin, Calais (59)

Le roman d’Alice Zeniter sur le site « Journal du Goncourt des Lycéens » :

http://www.journal-goncourt-des-lyceens.fr/spip.php?rubrique37

 

 

Sur le site du Café
Par fsolliec , le dimanche 17 décembre 2017.

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