Le mensuel Imprimer  |  Télécharger nous suivre sur Twitter nous suivre sur Facebook

Actualité : Publication aux éditions revue EPS 

Par Antoine Maurice

Les éditions Revue EPS nous présentent trois nouveaux ouvrages pour ce début d’année. Nous vous proposons dès lors un petit tour d’horizon à travers des regards et réflexions différentes autour de l’éducation physique et sportive. Le premier intitulé « enseignant d’EPS : un métier en mutation » est sous la direction de Julien FUCHS, Alain Vilbrod et Elodie Autret questionne l’identité professionnelle des enseignants d’EPS. Le deuxième sous la direction d’André Terrisse et Marie-France Carnus se nomme : « didactique clinique de l’EPS : le sujet enseignant en question » la problématique, ici soulevée, interroge la place, le poids de l’expérience professionnelle et celle de l’expertise dans le traitement d’une APSA. Enfin, le troisième ouvrage s’intitule : « Actions, significations et apprentissages en EPS : une approche centrée sur les cours d’expérience des élèves et des enseignants » sous la plume de Jacques Saury, David Adé, Nathalie Gal-Petitfaux, Benoît Huet, Carole Sève et Jean Trohel, l’ouvrage propose une synthèse des différents travaux des théories dites de « l’action située », suite logique de l’ouvrage de Marc Durand « chronomètre et survêtement » publié en 2001.



Enseignant d’EPS : un métier en mutation

Sous la direction de Julien FUCHS, Alain Vilbrod et Elodie Autret, l’ouvrage évoque un corps professoral en tension, ou le moral est en baisse…  Pourtant, les auteurs remarquent que le « bonheur d’enseigner n’est pas éteint ! ». Le tableau peint utilise une large palette de couleurs pour retranscrire l’identité professionnelle des enseignants d’EPS, en questionnant les enjeux actuels, l’injonction omniprésente de former des élèves compétents, ou bien encore le nouvel ordre éducatif local, le tout en perpétuelle mutation.

Un groupe bien intégré

Alain Vibrod dresse dans un premier temps le portrait d’une profession socialement très proche et très conforme à leurs homologues des disciplines dites « classiques ». Cependant, dans un deuxième temps, l’auteur revient sur une crise identitaire à plusieurs facettes, notamment par rapport à la question des intervenants en éducation physique dans le premier degré, le regard des parents sur la discipline ou bien encore leur expérience concrète d’une discipline minorée au sein de l’institution. Pourtant, l’auteur cette situation montrant que les enseignants d’EPS assument pour un grand nombre des responsabilités au sein de leurs établissements (professeur principal, représentant au conseil d’administration, etc). L’auteur concluant : « des enseignants d’EPS individuellement satisfaits mais collectivement inquiets ».

La fin de la pédagogie en EPS : une analyse du discours des acteurs et des textes officiels

Jacques Gleyse  nous propose ici une analyse mettant en avant la « destruction progressive des systèmes primaires et primaires supérieurs, conduisant à la suppression des écoles normales, des IFUM », allant jusqu’à évoquer « la fin du monde des pédagogues dans l’éducation nationale ». Un regard politique est dressé, opposant deux visions idéologiques de l’école, de la formation des enseignants. Le constat pour l’éducation physique semble morose, et pourtant l’auteur insiste sur le propre de l’histoire qui éclaire le présent mais qui ne peut et n’a jamais pu prévoir l’avenir.

La formation au cœur du processus de construction identitaire professionnel des étudiants en EPS

Elodie Autret évoque les résultats de son enquête menée durant l’année 2007-2008 auprès des enseignants d’EPS stagiaires, mettant en avant ainsi les attentes et les représentations des étudiants. Le premier constat interpelle l’année de formation à la fois redondante, notamment dans les enseignements en commun, avec les autres disciplines, mais aussi ambigu, dans le sens où le professeur stagiaire est là pour apprendre son métier, mais où il doit, pour la titularisation, faire la preuve de ses capacités… Par la suite, l’auteur nous propose quatre profils d’enseignants : les désenchantés, les insurgés de l’institution, les reconnaissants, les professionnels de l’EPS. Une vision pertinente et d’actualité pour participer à la réflexion sur la rénovation du système de formation des enseignants.

Pour conclure,

L’ouvrage ici présenté témoigne de la situation de l’éducation physique et sportive à la croisée des chemins, entre réformes et rénovation du système éducatif, notamment de la formation de ses acteurs. Il éclaire le lecteur sur les tensions internes, les changements en cours ou à venir…


L’ouvrage

http://www.revue-eps.com/fr/enseignant-d-eps-un-metier-en-muta[...]



Didactique Clinique de l’EPS : le sujet enseignant en question

Quelle est la part que prend un enseignant d’EPS dans le choix et le traitement des savoirs en classe ? André Terrisse et Marie-France Carnus et les chercheurs de l’EDiC (équipe de recherche en didactique clinique de l’EPS) nous proposent, dans leur ouvrage, d’aborder le rôle des déterminants personnels dans les choix didactiques de l’enseignant. L’objectif des travaux est de déterminer la logique d’enseignement de ces professeurs pour comprendre, voire expliquer, les raisons subjectives des traitements proposés. La problématique ici soulevée interroge la place, le poids de l’expérience professionnelle et celle de l’expertise dans le traitement d’une APSA. Voici quelques visions sur certaines des questions soulevées !

L’enseignant et ses filtres « déjà là »

Denis Loizon met en évidence, à partir de différents exemples, l’effet très important d’une rencontre, d’une pratique physique antérieure, notamment pendant la jeunesse, de difficultés scolaires qui ont nécessité de gros efforts ou bien encore d’accident déterminant « l’épistémologie professionnelle » de ces enseignants. Au final, ce qui ressort des différentes études de cas, ont un lien étroit avec le rapport à l’APSA, l’effet et le plaisir.

Le sujet enseignant n’est pas maître de sa propre institution

Avec quoi le sujet enseignant se débat-il pour exercer sa mission et répondre aux injonctions institutionnelles ? Voici la question à laquelle Marie-France Carnus tente de répondre. Là encore, il semble que le rapport à l’institution soit le produit d’une histoire singulière et tisse avec le rapport au savoir et le rapport à l’épreuve un « déjà là » en amont des décisions du sujet enseignant.

« L’impossible à supporter » chez une enseignante novice en EPS

André Touboul nous propose de caractériser « l’impossible à supporter » d’une enseignante non experte dans l’activité savate boxe française. Une expérience difficile, parfois même douloureuse, mais « nécessaire », alliant à la fois la nécessité de garder sa position de « Sujet Supposé Savoir » et à la fois la nécessité pour elle de prendre des décisions didactiques souvent tâtonnantes mais indispensables pour apprendre à enseigner l’activité.

Quand l’évaluation pilote le contrat didactique à l’insu de l’enseignant

Pierre Pédèches et Marie-France Carnus cherchent à montrer que les pratiques évaluatives éclairent le contrat didactique et qu’elles pourraient, sous certaines conditions, en être le pilote didactique et pédagogique. Les résultats présentés dans le chapitre dévoilent la part implicite du contrat didactique piloté par l’évaluation, à l’insu des enseignants et font la preuve de la nécessité d’une formation spécifique à l’évaluation.

Pour conclure,

Nous aurions pu prendre d’autres exemples en provenance des différents chapitres et visions des différents auteurs, cependant l’ouvrage de André Terrisse et Marie-France Carnus ouvre la réflexion autour du sujet enseignant. Débat au cœur de l’école et bien évidemment au cœur de l’EPS dans le sens où il va de soi qu’on ne peut envisager la rénovation du système éducatif, sans aborder le rôle et la place de ses acteurs.


L’ouvrage

http://www.revue-eps.com/fr/didactique-clinique-de-l-eps_o-15355.html



Actions, significations et apprentissages en EPS : une approche centrée sur les cours d’expérience des élèves et des enseignants 

Dans la lignée du programme de recherche identifié sous l’appellation « programme du Cours d’action » qui vise à « comprendre le travail pour le transformer », Jacques Saury, David Adé, Nathalie Gal-Petitfaux, Benoît Huet, Carole Sève et Jean Trohel s’intéressent à l’activité déployée par les opérateurs, en prenant en compte le sens donné par ces derniers, à leur activité au moment où ils l’accomplissent, et d’autre part à l’activité indissociable de son contexte spatial, temporel, matériel, social et culturel, spécifique dans lequel elle se déploie. Dès lors cet ouvrage, suite logique des travaux présentés sous la plume de Marc Durand dans « chronomètre et survêtement » en 2001, vise à présenter une synthèse à destination d’un large public d’enseignants, d’étudiants ou de chercheurs.

Il a été conçu autour de trois objectifs : Le premier étant de présenter d’une manière synthétique et accessible les principaux éléments théoriques et méthodologiques du programme de recherche. Le deuxième objectif pour sa part tente d’établir un point d’étape et une capitalisation des acquis des différentes recherches sur l’analyse des situations de classe en EPS qui ont eu lieu au cours des dix dernières années. Enfin, le troisième souhaite envisager les incidences concrètes de cette approche théorique et des résultats des recherches empiriques en terme de conception pratique de dispositifs d’apprentissage et d’intervention des enseignants.


L’ouvrage

http://www.revue-eps.com/fr/actions-significations-et-apprenti[...]



Sur le site du Café

Par antoinemaurice , le mercredi 20 février 2013.

Partenaires

Nos annonces