A la une : Rencontre avec l’ENS cachan EPS 

Par Antoine Maurice



Ce mois-ci nous avons rencontré Marie-Cécile Crance présidente de l’A3EPS, l’association des étudiants de l’ENS Cachan EPS. Souvent jalousée, questionnée, critiquée, nous vous proposons un « nouveau » regard sur une institution,  mais surtout un regard sur des normaliens en EPS et leur association.



Pouvez-vous s’il vous plaît nous faire un petit historique de l’association ?

Passer quatre années à l’ENS ce n’est pas rien, ça fédère et ça tisse des liens durables entre les élèves… soirées d’intégration, colocations, galères pour bosser, ras-le-bol de certains cours, débats et échanges passionnés, révoltes contre certaines décisions du département, volonté de bouger les choses et de faire avancer la discipline… D’où l’idée initiale des pionniers, promotion recrutée en 2002, de fédérer ces personnalités par le biais d’une association d’élèves propre au département EPS. Le principe était de créer une structure pour conserver et entretenir des contacts amicaux et professionnels, organiser des soirées, mais aussi aider les jeunes promotions. Sur ce dernier point, il faut savoir que les deux premières années de vie du département ont été caractérisées par un certain vide scolaire que l’on ne voulait pas voir se reproduire. L’arrivée de l’équipe enseignante dès la troisième année a complètement changé la donne. En 2005, ces mêmes élèves, grandis par ces débuts tumultueux et forts de la nouvelle dynamique du département relancent l’idée de création d’une association. Complétant les objectifs initiaux, l’ambition était également de créer une structure associative permettant d’encourager des réflexions avec pour point central « comment relier la théorie (ce que nous permet d’approfondir notre cursus à l’ENS) et la pratique (les problématiques professionnelles des enseignants sur le terrain au contact des élèves et des réalités établissements) ». Finalement c’est le 8 mars 2007 que « l’association des élèves de l’ENS département EPS » paraît au journal officiel. Ainsi l’A3EPS est une association très jeune qui s’est fortifiée et développée sous l’effet de la dynamique des nouveaux adhérents. Le premier témoin de l’équipe dirigeante a été transmis en 2008.



Mais alors qu’en est-il aujourd’hui et pouvez-vous nous la présenter plus précisément ?

Depuis son origine l’association fonctionne par le biais de 6 commissions sur des problématiques ayant trait à l’EPS mais aussi au STAPS de manière plus générale. Toutes les commissions n’ont pas eu et n’ont pas les mêmes dynamiques mais globalement petit à petit, d’année en année l’arrivée de nouvelles promotions ENS vient gonfler nos effectifs, alimenter et nourrir les réflexions ce qui encourage nos activités et favorise la mise en place de projets de plus grande ampleur.

La Commission « Convivialité » a été jusqu’à présent la plus active. En effet, dans l’association, l’objectif premier était jusque là d’assurer surtout sa « survie », c'est-à-dire construire progressivement une réelle identité à l’A3EPS, que les élèves de l’ENS la connaissent, y adhèrent, lui donne un sens, s’y investissent, s’y impliquent… Aussi, nous menons beaucoup d’actions afin de tisser des liens durables entre nos différentes promotions et permettre aux anciens élèves de rencontrer les petits nouveaux. Tous les ans sont organisés un goûter d’accueil des premières années, un WE EPS en octobre, un WE post-agrégation, un goûter d’accueil des prétendants au concours d’entrée… Ces actions ont pour mérite de fédérer les différentes promos et de créer un climat convivial d’échange et de réflexion. La publication annuelle d’un bulletin d’informations qui parait en septembre renforce également ce lien entre nous.

La Commission « EP dans le monde » est la deuxième commission la plus active de notre courte histoire, c’est un peu la commission des globes trotteurs. Elle a pour objectif de réunir l’ensemble des réflexions, expériences, projets menés par nos membres dans une dimension internationale. Jusqu’à présent nos actions sont surtout tournées vers des projets bénévoles de solidarité internationale avec nos deux associations partenaires du Burkina Faso, l’association Pengd Wendé (handicapés moteurs de Ouahigouya) et l’APEA (Association pour la Promotion de l’Education par l’Art). Toutefois cette commission a aussi pour vocation la valorisation et l’impulsion d’expériences professionnelles ou universitaires menées dans des pays étrangers. L’objectif est de mener une réflexion sur l’EPS, les pratiques corporelles et l’éducation en général à un niveau international. A l’heure actuelle, les réalisations les plus marquantes de cette commission sont l’organisation d’une « Handi-Course Solidaire» associant handicapés moteurs et valides au Burkina-Faso, ainsi que l’organisation chaque année depuis 3 ans d’événements dans les couloirs de l’ENS dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale.

La Commission « EP et innovation », est certainement une des commissions qui nous tient le plus à cœur puisqu’elle touche de manière centrale ce qui motive la plupart d’entre nous : la réflexion autour des pratiques d’EPS. Elle vise à, encourager des échanges alliant théorie et pratique, expérimenter et réfléchir aux innovations et aux propositions pédagogiques, rencontrer et discuter avec des enseignants déjà en poste, des chercheurs, des étudiants en formation… bref un espace potentiel de bouillonnements d’idées, de questionnements pour avancer tous ensemble et non chacun dans son coin… Malheureusement pour le moment il a été dur pour nous de fédérer ces énergies, il manquait un projet concret pour donner corps et forme à ces réflexions que nous menons lors de petites soirées depuis trois ans. Cette année les responsables de cette commission ont décidé d’essayer de lancer un projet fédérateur : l’organisation des premières « Journées de l’A3EPS », deux jours pour se réunir entre convivialité et réflexion autour de l’EPS.

La Commission « EPS et enjeux » : cette commission a pour objectif de maintenir une veille sur l’actualité de l’EPS et de l’éducation en général et de susciter des débats sur les enjeux qui sous-tendent l’actualité de la discipline. Récemment cette commission s’est mobilisée autour du changement de nom du département. L’appellation « 2SEP » (sciences du sport et éducation physique) est à ce titre issue du compromis entre une orientation vers les sciences fondamentales d’une part et la volonté affirmée par les étudiants de conserver un lien avec la tradition EPS de la structure d’autre part.

La Commission « Internet » s’occupe de gérer notre site internet. Malgré des débuts difficiles, le site devient progressivement la plaque tournante de notre association en favorisant les relations entre les anciens déjà sur le terrain et les petits jeunes encore en formation. Notre ambition est qu’il puisse devenir également un moyen d’échanger et de partager nos réflexions avec d’autres prof d’EPS, des chercheurs ou d’autres étudiants STAPS… et bien sur qu’il permette de faire connaitre l’ENS et surtout les étudiants qui y sont formés.

La Commission « aide aux concours »a pour objectif de fournir une aide aux étudiants qui passent les concours aussi bien l’Agrégation, le CAPEPS ou encore le concours d’entrée à l’ENS. Nous essayons de rassembler les sujets, les rapports de jurys, des documents de cours, des fiches de lecture ou synthèse, de répondre aux questions des uns et des autres.

Selon les années, les commissions sont plus ou moins actives en fonction des motivations des uns et des autres et surtout du temps que chacun peut libérer pour l’association. Aussi rien n’est jamais gagné définitivement et il faut constamment veiller à entretenir cette dynamique si l’on veut que l’A3EPS perdure et puisse trouver une place dans le paysage des réflexions menées sur l’EPS. Finalement si l’on devait définir les objectifs de notre association : l’A3EPS, une association non pas pour donner des leçons aux profs d’EPS des bahuts, trouver des recettes pédagogiques et asseoir une autorité de normalien au mépris des enseignants de terrains, mais une association dont le rôle central serait de fédérer, de créer du lien, de partager, de poser des questions, d’impulser des actions pour faire avancer la discipline et les STAPS.



A ce propos, il y a une approche assez présente sur votre site, celle du partage, de l’échange, sur la curiosité ? N’est ce pas là le secret et la véritable spécificité de l’ENS EPS ?

Effectivement une des spécificités et des forces de l’ENS 2SEP c’est bien cette idée de partage et d’échange. Partage d’expériences tout d’abord par le fait que nous sommes de petites promotions qui travaillons et vivons ensemble pendant quatre ans à Rennes, une expérience de vie qui tisse des liens durables dans nos promotions et qui dynamise l’avancée de la réflexion. Partage de ressources par la compilation de documents qui s’enrichissent d’années en années fruit du travail des promotions précédentes. Toutefois si ce partage est très fort au sein d’une promotion, les relations inter-promo (surtout si elles ne se suivent pas) sont moins évidentes. Aussi l’objectif premier de l’A3EPS était justement de renforcer la force de ce partage en favorisant les échanges inter-promotions, via l’organisation régulière de soirées-réunions où nous pouvons échanger, via des événements plus ponctuels permettant aux anciens de venir rencontrer les plus jeunes et leur parler de leur expérience, et enfin via le site internet. Cet objectif semble aujourd’hui atteint, même si il faut sans cesse entretenir cette dynamique qui n’est bien entendu jamais gagnée et définitive, et nous souhaitons désormais orienter davantage cette idée de partage au-delà des murs de l’ENS. Nous réfléchissons au sein de nos commissions et plus précisément de la commission « EP et innovation » sur la façon de tisser des liens et des relations avec le reste de la profession, les STAPS, les autres étudiants. Il y avait à l’origine un projet de revue pour justement pouvoir diffuser et communiquer autour des liens théorie/pratique. Toutefois ce projet très ambitieux n’a pu voir le jour car il nécessite beaucoup d’investissement et de temps. Aussi à l’A3EPS nous optons actuellement davantage vers une stratégie visant à nous associer à ce qui existe déjà pour rassembler nos forces plutôt que de se diviser davantage. Notamment nous avons pris contact récemment avec les dirigeants de l’AEEPS (l’association des enseignants d’EPS) pour réfléchir à la possibilité de mener des actions communes, des publications, des rencontres. Et puis c’est aussi l’un des objectifs de notre projet « Les Journées de l’A3EPS », un événement sur deux jours fin avril pour partager nos expériences respectives en toute convivialité et que nous espérons voir s’enrichir d’années en années par la participation d’autres personnes animées par la réflexion sur les pratiques d’EPS. Du fait de notre formation articulant, d’une part un approfondissement et une mise en relation de connaissances scientifiques solides, et d’autre part un fort attachement de la très grande majorité d’entre nous aux réalités et problématiques de terrain ces Journées ont pour ambition d’associer aux réflexions praticiens, chercheurs, enseignants, étudiants… Un partage qui selon nous est indispensable pour faire avancer de concert pratique et théorie.



L'ENS qu'est ce que c'est??? Pour les politiques, pour vous, pour certains profs d'EPS.

La définition de ce qu’est ou de ce que doit être l’ENS est à l’origine de débats importants. Officiellement, les ENS  " préparent, par une formation culturelle et scientifique de haut niveau, des élèves se destinant à l'enseignement universitaire et dans les classes préparatoires aux grandes écoles, à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée" (source : site du département 2SEP de l’ENS Cachan antenne de Bretagne). A ce titre, la formation fait cohabiter des enseignements de préparation à la recherche avec des cours de préparation à l’agrégation externe d’EPS.

Du côté des professionnels de l’EPS, la question d’une ENS qui « chapeaute » la filière STAPS donne lieu à des réactions contrastées comme en témoigne la discussion qui s’est tenue sur le forum du site internet pepsteam.com. On constate que des reproches sont formulés sur la position « autarcique » de notre école vis-à-vis de l’EPS ainsi que sur la prédominance d’une orientation « recherche fondamentale en sciences de la vie» au détriment du développement de recherches en sciences humaines voire de recherches en EPS. Il y aurait un petit microcosme élitiste autocentré dans sa tour d’ivoire, coupé du monde et des réalités de terrain et dont le reste de la profession ne voit pas forcément l’intérêt ou les bénéfices. Beaucoup d’enseignants dénigrent ou critiquent l’ENS 2SEP sans connaître finalement qui sont les étudiants ENS, ce qu’ils font, ce qui les animent, ce qu’ils deviennent… Pourtant il faut savoir que jusqu’à présent la grande majorité des élèves formés à l’ENS ont un très fort attachement à l’EPS et à l’enseignement et poursuivent une carrière d’enseignant d’EPS dans le secondaire.

Aussi en tant qu’élèves ou anciens élèves nous souffrons et déplorons cette image qui fait un amalgame entre d’un côté les institutions et la structure officielle et de l’autre nos convictions propres en tant qu’étudiants qui bossent, galèrent, stressent, s’éclatent, réfléchissent, débattent, défendent avec passion leurs convictions et valeurs éducatives, confrontent leurs idées… Issus de facs et venant de quasiment toutes les régions de France nous avons tous des formations et des sensibilités différentes. Ce métissage qui caractérise chacune de nos promotions est une richesse incroyable et une des caractéristiques fortes de l’ENS. De plus nous suivons exactement la même formation (licence, master) que tous les autres étudiants français en étant intégrés aux promotions de l’UFR STAPS de Rennes 2. Nous faisons ainsi des stages en lycées, en collèges sur le terrain au contact d’élèves et d’enseignants. La formation ENS vient se greffer en plus lors des deux premières années avec deux volets, d’un côté l’initiation à la recherche en Sciences de la Vie et en Sciences Humaines et Sociales (qui répond aux objectifs de formation d’enseignants-chercheurs en STAPS) et de l’autre des cours de préparation à l’agrégation d’EPS (qui répond à l’objectif de formation d’enseignants d’EPS pointus). La grande différence vient finalement la troisième année (bientôt ce sera la quatrième suite aux réformes sur la masterisation) lors de la fameuse année de préparation à l’agrégation. L’ENS nous offre la possibilité pendant une année de nous consacrer pleinement à la réflexion sur la discipline EPS par une formation de haut niveau qui cherche à allier connaissances scientifiques et problématiques professionnelles. Cette année là est pour la très grande majorité d’entre nous une expérience très marquante dont on ressort transformés. D’un côté par la difficulté et la quantité de travail qu’elle nous impose et qui au passage à pour effet de renforcer encore les liens intra-promo, de l’autre par les compétences et connaissances solides qu’elle nous permet d’acquérir par rapport à la discipline EPS. Le mérite de l’ENS c’est finalement de donner la possibilité à dix étudiants par ans d’être rémunérés et d’aborder sereinement leurs études et leur avenir professionnel et ainsi d’avoir la possibilité de pouvoir prendre le temps (et c’est ça qui est énorme vu le rythme de nos sociétés actuelles) de se poser les questions, de mener des projets et des actions sans peur du lendemain.

Ainsi par le biais de l’A3EPS nous souhaitons (mais aussi bien entendu par nos activités dans les bahuts ou les facs) battre en brèche cette image qui nous colle tant à la peau en nous faisant davantage connaître et en nouant des relations avec d’autres structures pour impulser les réflexions sur l’EPS. Pour répondre plus concrètement à la question, nous envisageons justement lors de nos « Journées de l’A3EPS » de lancer un débat sur la place et le rôle de l’ENS dans le paysage des STAPS et de la discipline EPS.


Au début de l’entretien vous avez présenté les différentes commissions, avec comme fil directeur l’EPS, ainsi le débat n’est il pas entre les STAPS et l’EPS ?

Jusqu’à présent la plupart des étudiants de l’ENS ont une très forte sensibilité EPS et un attachement fort à cette discipline. Aussi c’est vrai que la plupart de nos actions et de nos projets au sein de l’A3EPS sont centrés sur l’EPS. Toutefois l’objectif de l’ENS département 2SEP ne se cantonne pas à l’EPS mais aux STAPS dans leur globalité d’où le changement de nom de l’année dernière (EPS à 2SEP). Ce changement de nom visait à refléter davantage la réalité de la structure ENS alliant formation à la recherche en STAPS et préparation à l’agrégation externe d’EPS. S’il est vrai qu’actuellement la politique du département a davantage encouragé le développement d’un pôle de recherche « sciences fondamentales et sciences de la vie » par la création du laboratoire M2S, cela ne reflète pas la réalité du devenir des étudiants et des ambitions du département. Des thèses sont menées également en sciences humaines et sociales et certaines sur la discipline EPS. De plus l’équipe de direction actuelle veille au maintient d’une formation de haut niveau dans le cadre de la préparation agrégation EPS et souhaite favoriser maintenant le développement d’un pôle de recherche SHS. Il faut bien savoir que les étudiants formés à l’ENS ne sont pas destinés à rester à Rennes pour alimenter un laboratoire en Sciences de la Vie. Ils sont encouragés et accompagnés dans la poursuite de leurs propres projets professionnels qui, si l’on regarde le devenir des étudiants actuels, sont très diversifiés : recherche en SHS, en SV, enseignement en collège, lycée, facs, poursuite d’études en Sciences politiques, médecin, behaviour ingeneer, employé dans un cabinet d’audit des finances publiques, pompier, professeur des écoles…

L’A3EPS n’a pas pour objectif de réunir les défenseurs de l’EPS et d’exclure les étudiants qui seraient intéressés par la recherche en STAPS sans lien direct avec la discipline. Toutefois nous sommes obligés de constater que depuis sa création les actions et réflexions dans le cadre de l’association portent en priorité pour le moment sur l’EPS. Mais ce constat est amené à évoluer par l’arrivée de nouvelles promotions et par l’investissement dans nos commissions des étudiants peut-être moins EPS. En effet c’est de cette confrontation et collaboration que nous pourrons avoir des échanges constructifs en vue de ne pas opposer l’EPS et les STAPS.



D’ailleurs, comment rentre-t-on à l’ENS Cachan 2 SEP, sur quelles modalités ?

Il est possible d’entrer à l’ENS selon trois modalités différentes : une entrée en première année sur concours (statut de normalien), une entrée en première année sur dossier (statut de magistérien) ou une entrée en 3e année pour préparer l’agrégation externe d’EPS (statut d’auditeur libre).

Tout étudiant en STAPS titulaire au minimum d’une Licence 2 et n’ayant pas de Master 1 validé peut prétendre devenir normalien via un concours d’entrée. Ce concours se compose de trois épreuves écrites d’admissibilité qui ont lieu généralement en mars (le candidat est alors inscrit en L2 ou en L3 en STAPS), suivies d’épreuves orales et pratiques d’admission courant juin. Les candidats reçus à ce concours ont alors accès à une formation rémunérée au titre de fonctionnaire stagiaire pour une durée de 4 ans, s’intégrant dans un contrat d’engagement décennal dans la fonction publique. Il est à noter que le concours d’entrée à l’ENS ne peut être tenté que deux fois par un même candidat. Les modalités d'inscriptions s'effectuent sur le site des concours ENS: jusqu'à mi-janvier. Au sein de l’A3EPS nous essayons d’apporter des aides pour la préparation à ce concours via notre site internet (annales, forum d’échanges,…).

Une autre alternative est de postuler sur dossier, afin d’intégrer la même formation que les élèves reçus sur concours, mais cette fois avec le statut de magistérien. Ce recrutement se fait uniquement au niveau Licence 2, la formation n’est pas rémunérée et n’engage pas au contrat décennal de fonctionnaire de l’Etat. La durée de la scolarité s’échelonne sur 4 ans également, le parcours étant similaire à celui d’un normalien.

Enfin, il est possible de devenir « auditeur libre », c’est-à-dire intégrer une promotion uniquement pour la préparation à l’agrégation externe d’EPS, actuellement dispensée en 3e année pour les normaliens et magistériens. Ce recrutement se fait également sur dossier, au niveau Master 1 pour le moment, et sans aucun doute au niveau Master 2 à l’avenir suite au décret de juillet 2009. Cette scolarité s’échelonne sur une année seulement avec les magistériens et les normaliens.

Il faut savoir qu’actuellement le nombre de candidats au concours d’entrée est de plus en plus faible et que cette diminution nous semble problématique pour l’avenir du département. Les raisons de cette désaffection peuvent être multiples : publicité insuffisante, manque d’informations dans les facs, mauvaise image de l’ENS, baisse des effectifs en STAPS, découragement des étudiants… Au sein de l’association et en collaboration avec le département nous réfléchissons à des solutions pour faire davantage connaitre la structure ENS et encourager l’inscription au concours. Toutefois là encore cela demande du temps et de l’investissement… Mais une des clefs est de nous faire connaitre en tant qu’élèves ou anciens élèves par le biais d’échanges comme cette invitation d’entretien avec le café pédagogique. 



Conclusion …

Pour conclure nous souhaiterions insister sur le fait que l’A3EPS et le département 2SEP sont deux structures relativement jeunes avec actuellement seulement quatre promotions d’élèves qui ont quitté les murs de l’ENS et qui se trouvent éparpillés sur le territoire français ou à l’étranger. Aussi nous ne disposons pas encore de beaucoup de recul pour voir les effets et les retours positifs de cette structure ENS. Toutefois, si l’on réfléchit à long terme il nous parait évident que la création du département EPS (puis 2SEP) par la formation qu’il offre, les compétences qu’il permet d’acquérir et les réflexions qu’il encourage ne peuvent que venir dynamiser la discipline EPS dans les années à venir. Ce sont des évolutions lentes et l’A3EPS, par son caractère associatif nous libérant d’un certain nombre de contraintes institutionnelles, souhaite accélérer cette dynamique et apporter en toute modestie sa pierre à l’édifice… 


Liens site internet A3EPS :
www.a3eps.bretagne.ens-cachan.fr

Lien site de l’ENS 2SEP :
http://www.sciencesport.bretagne.ens-cachan.fr/

Lien site des inscriptions au concours :
www.interens.org



Sur le site du Café
Par fjarraud , le vendredi 15 janvier 2010.

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